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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 20:36
Le Cénotaphe du Père Fossin

Le corps du curé de Varreddes ayant disparu, un cénotaphe fut mis au cimetière du village et voici ce qu’écrivait ‘Autour du Clocher’, revue des années après la Grande Guerre :

A l’issue de l’article 10 du décret du 26 avril 1924, tous les journaux de la région ont reproduit l’inventaire officiel des sépultures dont la conservation présentait un intérêt d’art ou d’histoire.

Bien qu’en retard sur eux de quelques semaines, ‘Autour du clocher’ doit à la mémoire de l’abbé Fossin, curé de Varreddes, emmené comme otage et massacré par les Allemands en 1914, de mentionner le classement du monument funéraire destiné à le sauver de l’oubli.

La désignation indiquait : « Statue tombale de l’abbé Fossin otage des Allemands en 1914. »

L’idée de cette pierre tombale est due à un groupe d’amis que le père Fossin avait à Paris.

Son exécution fut confiée au sculpteur Ernest Dubois, l’auteur du monument Bossuet inauguré dans la cathédrale de Meaux en octobre 1911.

L’artiste a représenté son héros en grandeur naturelle vêtu de la soutane, couché sur le dos, au moment où les balles allemandes viennent de l’abattre.

Pour symboliser la cause pour laquelle on lui a infligé la mort, il a placé sa main droite sur la hampe d’un drapeau français dont les plis enlacent son corps.

Après différentes pérégrinations, le monument en pierre blanche demi-dure, fut exposé au Grand Palais à Paris en 1923 à l’occasion du Salon de la sculpture.

Placé alors sur un soubassement de 0,80 mètre de hauteur, garni de tenture, il a été très remarqué avant de rejoindre son lieu de destination définitive à Varreddes.

Beaucoup de paroissiens émettaient le désir qu’il fût placé dans l’église, mais les circonstances de l’époque ne favorisèrent pas cette manière de voir.

Le monument fut donc déposé au cimetière communal contigu à la route de Congis par laquelle fuyait la colonne des otages dont faisait partie le curé.

La municipalité de Varreddes a spontanément offert pour l’y recevoir, une concession à perpétuité au milieu du groupe des concessions militaires.

Ce gisant a été enduit d’un bronzage vernissé, qui lui donne une patine prématurée, et peut-être en préservera le matériau trop fiable, de l’atteinte des intempéries.

Aujourd’hui ce gisant a disparu. Nous serions vous dire dans quelle circonstance, a-t-il été volé ? a –t-il été enlevé par les Allemands lors de la 2ème guerre mondiale ? On ne sait.

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