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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 17:36
Le Titanic

Le Naufrage du Titanic.

Il y a 110 ans, le paquebot le plus mythique de tous les temps, sombre, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Qui, ne connaît pas la courte épopée de ce géant des mers, qui fit naufrage lors de sa traversée inaugurale, entraînant la mort d’environ 1 500 personnes, ainsi que le film de James Cameron ‘Titanic’ avec Leonardo Dicaprio (Jack) et Kate Winslet (Rose).

 

Prémonitions où coïncidences ?

Quatorze ans avant le naufrage, en 1898, l’écrivain l’Américain Morgan Robertson, écrit ‘Futillity’, histoire d’un paquebot imaginaire nommé... ‘Titan’. Le plus grand paquebot, le plus luxueux du monde, déclaré insubmersible, ayant des compartiments étanches. C’est au cours d’une traversée qu’il percute un iceberg et que ses compartiments se remplissent d’eau. Le ‘Titan’ manque de canots de sauvetage,1500 passagers périssent 

Le journaliste anglais William Stead, écrit deux nouvelles, l’une en 1886, l’autre en 1890, qui mettent scène des paquebots faisant naufrage dans l’Atlantique, dont l’un a été victimes d’une collision avec un iceberg. Dans ces récits, à chaque fois, les victimes sont nombreuses. Il note : « C’est exactement ce qui se produira si les paquebots sont lancés avec trop peu de canots », conclut l’auteur. Mais où l’imaginaire rejoint la réalité c’est que

William Stead, en avril 1912, embarque sur le Titanic, le vrai, et il périt dans le naufrage….  Vous dites troublant, comme c’est troublant !!

Le Titanic, profite en ce début du XXe siècle, de toutes les innovations techniques, en particulier de la TSF (Télégraphie Sans Fil). La TSF révolutionne la sécurité, désormais même en mer, on n’est plus seul.

Employés par la société Marconi, (un des inventeurs de la radio et de la télégraphie sans fil), deux opérateurs se relayent jour et nuit pour émettre et recevoir les messages en morse. Malgré qu’ils ne fassent pas partie du personnel de la White Star Line, ils sont chargés de relayer en priorité les messages concernant la navigation. Ce service privé et payant, gère également les télégrammes des passagers du Titanic qui raffolent de ce service. Ils échangent des messages avec leurs proches à terre, communiquent avec leurs associés…

24 heures avant la collision avec l’iceberg, le samedi 13 avril au soir, le poste TSF tombe en panne. Les opérateurs passent la nuit à le réparer, pendant que les messages privés s’accumulent. Alors que des messages signalant des bancs de glace à proximité commencent à affluer, les deux télégraphistes travaillent sans relâche toute la journée, pour rattraper leur retard…

À 21 h 40, un cargo alerte de la présence d’un iceberg avec une position très précise, sur la trajectoire exacte du Titanic. Mais à cet instant, l’un des opérateurs se repose et son collègue est débordé. Le message ne sera jamais transmis à la passerelle. Deux heures plus tard, c’est la collision…

Tracé du voyage anaugural

Les naufragés.

Certains passagers de première classe, ayant une confiance absolue en ce paquebot « insubmersible », préfèrent rester à bord dans l’espoir d’un sauvetage par un navire qui répondrait in extremis aux SOS des membres d’équipage. Les 20 canots de sauvetages, d’une capacité de 65 passagers chacun étaient clairement en nombre insuffisant. Si lors de l’évacuation ils n’étaient partis à moitié remplis près de 500 personnes supplémentaires auraient été sauvés.

Sur les 2 207 passagers et membres d’équipage, 1 495 meurent cette nuit-là, dans les eaux glacées de l’Atlantique Nord.

Les passagers de troisième classe sont particulièrement touchés : seuls 25 % d’entre eux survivent, contre 62 % en première classe. Des familles entières ont disparu, mais la plus éprouvée est britannique. Le père, John Sage, parti aux États-Unis avec son fils aîné pour chercher du travail, revient en Angleterre et convainc sa femme Annie de partir en Floride dans le but d’acheter une ferme.  

Le couple embarque sur le Titanic avec ses neuf enfants. Aucun d’entre eux n’atteindra New York. Seul le corps d’Anthony, 12 ans, sera retrouvé.

 

Deux enfants français parmi les rescapés

Le 18 avril 1912, parmi les 712 rescapés du Titanic arrivant enfin à New York à bord du Carpathia, se trouvent deux garçons de 2 et 4 ans. Ils disent s’appeler Momo et Lolo. Peu avant le naufrage, leur père a réussi à les faire monter dans l’un des derniers canots de sauvetage, mais lui-même n’a pu embarquer. Ils sont confiés à Margaret Hays, passagère de première classe, qui les accueille à son domicile new-yorkais. Les journaux s’emparent de l’histoire de ces enfants inconnus surnommé « les enfants de l’abîme ». Margaret Hays reçoit plus de trente propositions d’adoption.

L’histoire traverse l’Atlantique. Le 20 avril, Le Figaro publie la photo des deux « orphelins ». Une Niçoise, Marcelle Navratil, reconnaît ses enfants. Elle n’a pas de nouvelles d’eux depuis que leur père, dont elle est divorcée, les a kidnappés le 7 avril, et ignorait que lui ses enfants étaient à bord du Titanic. Michel Navratil ayant embarqué sous le nom d’Hoffmann avec un passeport emprunté à un ami.

Marcelle Navratil contacte le consul américain à Nice et répond aux nombreuses questions posées afin de prouver que Michel, dit Lolo, et Edmond, dit Momo, sont bien ses enfants.

La White Star Line (compagnie propriétaire du ‘Titanic) lui offre un billet aller-retour et, le 16 mai, elle retrouve ses deux garçons à New York. Le corps de leur père sera retrouvé en mer cinq jours après le drame.

 

La destiné

Lorsque le Titanic quitte le Vieux Continent pour mettre le cap sur New York, il transporte officiellement 1 309 passagers et 898 membres d’équipage (2 207 personnes), sur une capacité maximale de 3547 personnes.

En 1912, pas de liaisons aériennes et pas de tunnel sous la mer pour rejoindre la France, alors tous les navires qui traversent la Manche sont bons à prendre. Pour ces passagers, le Titanic joue le rôle d’un simple ferry et ils ne figurent donc pas sur la liste des passagers.

Ainsi, 24 voyageurs partis de Southampton le 10 avril descendent sept heures plus tard lors de l’escale à Cherbourg. Sept autres descendent le lendemain midi lors de la dernière escale à Queenstown (devenu Cobh), en Irlande. Ces 31passagers sont les seules personnes ayant voyagé à bord du Titanic qui ont échappé au naufrage.

 

Sources : Le Titanic, vérités et légendes, de Gérard Piouffre (éditions Perrin), et Les rescapés du Titanic, de Bernard Géniès et France Huser (éditions Fayard), France Ouest.  

A suivre : Les incidents du Titanic.

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