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Laissant la plage aux vacanciers, balade dans l’arrière-pays à la découverte de Missiriac, village de 1104 âmes devenu la capitale de l’emmental grâce à la laiterie ‘Entremont’.
Missiriac, fait partie des 276 communes de France ayant quatre fleurs.
La commune pourrait avoir comme devise ‘Résistance, mot inventé pour éviter aux hommes de vivre à genoux’, grâce à Jacques BONSERGENT, enfant du pays, premier français à être exécuté pendant l’occupation allemande.
Né en 1912 (14/9) au moulin de Foveno, il est le benjamin des garçons d’une fratrie de 6 garçons et 4 filles. En 1930, il est admis aux Arts et Métiers à Angers. Mobilisé en 1939, affecté à la Courneuve, dans une usine de chaudières, il retrouve ses camarades de promotions, les ‘Gad’zarts’ à Paris
Le Samedi 9 novembre 1940, tous les ‘Gad’zarts’, assistent au mariage d’un camarade et c’est le dimanche soir, dans la rue St Lazard à hauteur du café Mollard, que le groupe se retrouve nez à nez avec trois soldats allemands venant en sens inverse. Deux s’écartent, le troisième ne se dérange pas, bouscule un allemand. Une bagarre s’engage, mêlant des passants. Après dispersion du groupe, Jacques Bonsergent fait face aux deux allemands. Un officier ordonne de l’emmener à l’hôtel Terminus. Frappé, roué de coups, il refuse jusqu’à son dernier souffle de donner le nom du camarade qui a bousculé l’allemand. Il est transféré à la prison du ‘cherche midi’.
Pour ne rien arrangé, le lundi 11 novembre 1940, des milliers d’étudiants et lycéens manifestent sur les Champs Élysées, contre l’occupant, Jacque devient un mort en sursis, l’occasion pour l’occupant de faire un exemple afin de frapper l’opinion des Français.
Dans sa celle 175 du « cherche midi », il attend son jugement, qui a lieu le 5 décembre. Refusant toujours de livrer le nom de ces camardes, il est condamné à mort. Le général Otto Von Stulpnagel, commandant de la Wehrmacht en France, refuse sa grâce.
La veille de son exécution, il passe la nuit du 22 au 23 décembre avec l’aumônier allemand Stok, en lui demandant « je voudrais dormir mais ne quitter pas ».
Le prêtre veille sur Jacques qui ne dort que trois ou quatre heures, puis pendant la messe dite dans sa cellule, il communie. En quittant la prison, il confie à l’abbé « j’aurais mieux aimé mourir sur un champ de bataille ».
Jacques Bonsergent, refusa les menottes. Grâce à l’intervention de l’abbé, c’est les mains libres qu’il monte dans la voiture le conduisant au bois de Vincennes.
Avant de de tomber sous la salve allemande, il remit à l’abbé Stok son insigne des Gad’zarts.
Le 23 décembre au matin, les parisiens découvrent une affiche écrite en allemand et en français :
« L’ingénieur Jacques Bonsergent, de Paris, a été condamné à mort par le tribunal militaire pour acte de violence envers un membre de l’armée allemande. Il a été fusillé ce matin dans un bois près de Vincennes ».
En hommage à cet homme qui a été le premier français à se faire exécuter pendant l’occupation allemande, la station de métro « LANCRY » est renommée le 10 novembre 1946, station « Jacques BONSERGENT ».
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Honneur au courage de cet homme qui sacrifia sa vie pour sauver celle de ses camarades.