La réquisition des grains entraine celle des batteurs. Le District s’attend à rencontrer des récalcitrants. Aussi des menaces d’arrestation stimulent elles les bonnes volontés hésitantes ?
Le battage des oeillettes (1806) de Désiré farançois Laugée
Peinture sur toile (Musée de Bordeaux)
Le citoyen Canda, de Poincy, nommé commissaire, dispose dans ce but de la force armée.
Les batteurs en activité sont officiellement désignés dans les communes.
An II, 22 ventôse (12 mars 1794). Les commissaires du District demandent la liste des habitants de Varreddes capables de s’employer au battage des grains.
Les officiers municipaux répondent que « leur commune ne possédoit même pas assez de frain pour sa consommation, qu’il ne restoit presque plus à battre ». Ils désignent cependant huit hommes du village comme batteurs en activité, lesquels sont placés sous la surveillance de la municipalité et de l’agent national.
17 thermidor (4 août), le citoyen Canda, de Poincy, commissaire, enjoint de « soyer préférablement à toutes autres ouvrages même de l’agriculture sous peine de procès-verbaux contre les récalcitrans qui seront mis en éta darrestation et punis suivant la rigueur des Loix ; »
Un mois après (11 septembre), nouvelle réquisition et nouvelles menaces :
Aujourdhuy vingt cinq fructidor Lan 2d de la republique une et indivisible le Citoyen Canda de poincy nommé commissaire de district de meaux pour pressez le battage des grains, et metre tous les citoyens propres aux battages en requisition et de faire livrez fur et mesure au magazin des subsistance de paris san desemparer, sur la responsabilité collective et individuelle desdits officiers municipaux, sy des citoyens par malveillance se refusoit à la requisition seront conduit par la force armé a la barre de ladministration. Fait en la maison commune le jour et an signé. Canda.
Et pour transporter les grains il faut des … charrois