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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 21:49

 Un confrère  vient de me faire parvenir l’article de Périco Légasse paru dans l’hebdomadaire ‘Marianne’ du 8 au 14 janvier 2011.

Je vous le soumets à votre appréciation, sans changer un mot, une virgule de cet excellent article…  édifiant !!

Lactalis ne recule devant rien pour ‘égarer’, pour ne pas dire ‘tromper’ les clients.

Si les critiques gastronomiques, les Confréries, les élus ne défendent pas les produits de terroir, les A.O.P, comme le fait Périco, s’ils ne partent pas en guerre contre les ‘fossoyeurs’ du bon goût,  alors pourquoi la gastronomie française a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO ?

Sous l’article 

LEPETIT AU LAIT PASTEURISE

Lactalis lève le masque

:camembert

 

Il fallait s’y attendre, après avoir échoué dans sa tentative de faire valider la fabrication du camembert Lepetit au lait thermisé (chauffé à 63°)tout en conservant le label de l’appellation d’origine (AOC), exclusivement réservé au camembert de Normandie au lait cru, le groupe Lactalis, propriété de la famille Besnier, est passé au stade ultime, en pasteurisant ce fromage.

Ainsi donc sous une même étiquette, Lepetit  ,qui fut l’un des fleurons du patrimoine laitier normand, sera passé du lait cru au lait thermisé en 2007, puis du thermisé au pasteurisé en 201.

La mention est inscrite en caractères minuscules sur la petite contre-étiquette, collée au dos de la boîte.

camembert 1-copie-1 

Pour le reste, le visuel rouge et doré reste le même, avec la vache normande Serpentine, reine du concours agricole de 1926, et la flopée de médailles obtenues depuis un siècle pour la qualité de ce camembert, du temps où il était élaboré au lait cru.

« Auguste Lepetit. Depuis 1872 », précise la même mise en scène, tel que l’annonçait la publicité télévisée où l’on voyait un petit garçon de l’époque qui s’exclamait : « Parfaitement parfait ! ».

Autrement dit, il n’y a plus de différence aujourd’hui entre un camembert Lepetit et un camembert Président, autre produit fétiche de la marque, puisque tous deux sont désormais au lait pasteurisé, donc totalement aseptisé.

Mais ça, le consommateur ne peut le savoir s’il ne vérifie pas attentivement l’étiquetage.

Le plus révoltant est que le mot « camembert » puisse figurer sur ces plâtres industriels de laboratoire, et, pis encore, que la mention « Fabriqué en Normandie », apparaisse en énorme.

Espérons que les amateurs de vrais fromages ne s’y tromperont pas.

Pour être complet sur le sujet, le 3 décembre 2010, à l’occasion d’une séance publique au Sénat, le sénateur Ambroise Dupont posait la question le problème de la confusion des étiquetages de camembert  à Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture : « Qui peut distinguer clairement un camembert de Normandie d’un camembert fabriqué en Normandie ? La proximité sémantique de ces deux dénominations cachent pourtant des réalités fort différentes sous des emballages quasiment identiques, habillement conçus par des conseillers en marketing ».

Le problème est bien posé. Maintenant aux pouvoirs publics, aux instances professionnelles et aux Confréries de faire le nécessaire afin que le consommateur ne soit plus induit en erreur et ne soit plus pris pour un imbécile par ces fabricants.

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