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  • : Du romain au grégorien, parcourez l'histoire des calendriers. Le brie de Meaux et la Confrérie. Varreddes mon village.
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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 17:18

La lettre de repentance. (Archives départementales de la Côte d’Or.)

 

Lors des mouvements populaires en 1936, la France est gagnée par la grève.

La fronde arrive jusqu’à la société cotonnière de la Côte d’Or, qui possédait des ateliers de filage dans la banlieue dijonnaise (Brasey-en-Plaine, Genlis, Trouhans).

 

Une majorité d’ouvriers de cette société débraie et occupe les ateliers… Ce qui déplait fortement au patron !!

 

Aux grands maux, les grands remèdes.

Monsieur Marchal, le patron licencie les grévistes et fin juillet, demande même au préfet de la Côte d’Or, une intervention pour libérer son entreprise.

`

Pas rancunier le patron…

Il propose aux salariés ‘virés’, de se faire réembaucher en signant une lettre de repentance… mais pas du genre :

 

‘Je m’excuse monsieur le patron d’avoir fait grève et vous remercie de bien vouloir me réembaucher’.

Non, non, notre patron, veut du concret, avec noir sur blanc, la mention suivante :

 

« Regrettant de nous être mal conduits vis-à-vis de vous, en nous mettant en grève, nous vous prions de nous pardonner et en nous embauchant de nous permettre de nous racheter dans l’avenir par une conduite exemplaire ».

 

Et si aujourd’hui, les usagers demandaient aux grévistes de la SNCF, de leur faire une lettre d’excuse pour les désagréments qu’ils subissent.

``

Allez, chiche…

 

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15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 06:27

 

Alexeï Leonov, premier homme à flotter dans l'espace vient de rejoindre les étoiles à l'âge de 85 ans.

Après le lancement de Spoutnik (4 oct. 1957), le vol de Gagarine (12 avr. 1961), les américains se lancent dans la conquête à la lune. 

Avec le programme spatial Gémini, commencé en 1964, La NASA prévoit la sortie d'un homme dans l'espace, mais l'URSS entend bien garder son leadership dans cette conquête… 

L'événement ne tardera pas, le pilote de l'armée de l'air soviétique, Alexeï Leonovdoit être le premier piéton de l'espace.

 

Pour devancer les américains les techniciens soviétiques fabriquent rapidement un scaphandre, ajoutent un sas gonflable à leur unique vaisseau spatia‘Vostpok’ qui a emporté Gagarine, vaisseau aux capacités limitées.

C'est de ce sas que Leonov sortira et rentrera. Pavel Beliayev, son compagnon, restera dans le vaisseau ‘Voskhod’ (Lever du jour en russe).

"Le 18 mars 1965 a été lancé le vaisseau spatial !" s'exclame l'agence russe et l’on a pu voir en direct à la télévision, le premier homme à effectuer une sortie extravéhiculaire…

Une mission semée d’embûches et tenue secrète (nous sommes en Russie…) jusque dans les années 70.

Une heure et demie après avoir quitté Baïkonour, Alexeï Leonov s’extrait de son vaisseau Voskhod pour flotter dans le vide interstellaire pendant plus de douze minutes, retenu par un câble de quelques mètres.

"Je m'avançais vers l'inconnu et personne au monde ne pouvait me dire ce que j'allais y rencontrer", avait-il expliqué par la suite (Pierre Baland, auteur du livre De Spoutnik à la Lune).

 

Aveuglé par le Soleil, il rejoint péniblement son vaisseau, de plus son scaphandre s'étant dilaté sous l'effet du changement de pression atmosphérique, il n'arrivait plus à rentrer. Il a donc dû ouvrir une valve du scaphandre pour le dégonfler est réussir à rentrer…

Mais les ennuis continus, pour regagner son siège, il doit absolument arriver les pieds en avant, mais Leonov rentre la tête la première. 

Après son exploit, il expliquera à la télévision russe, "je me suis demandé comment j'allais me retourner. Il y avait une telle tension, j'avais des mouches dans les yeux. Je ne comprends toujours pas comment j'ai réussi." (Pierre Baland, auteur du livre De Spoutnik à la Lune).

 

La fin de la mission est tout aussi galère…

Au moment d'entamer le retour sur terre, la rétrofusée qui doit freiner le vaisseau ne s'allume pas. 

Une procédure d'urgence est enclenchée, les 2 hommes atterrissent à 400 km de l'endroit prévu.

Et quand ça ne veut pas ça ne veut pas…

Avec le choc à l’atterrissage, leur radio se casse, l'armée ne sait pas où ils sont. 

Ce n'est que 48 heures après qu'ils sont retrouvés, hélitreuillés et présentés à la presse.

Les Soviétiques prétendront qu'il se reposaient.

 

En réalité ils étaient dans la neige, leur vaisseau été entouré par des loups affamés… Pour les Russes Leonov restera le héros d'un exploit historique et impeccable.

Alexeï Leonov aurait aussi pu devenir le premier homme à marcher sur la Lune, mais dans la course à l'espace les États-Unis dépassèrent l’URSS et c’est Neil Armstrong qui passa à la postérité en juillet 1969.  

 

Alexeï Leonov fut tout de même le commandant soviétique de la première mission conjointe Apollo-Soyouz en 1975, première marche d'une collaboration technologique qui se poursuit encore.

Décédé le 11octobre, la Russie lui rend hommage le 15.

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12 octobre 2019 6 12 /10 /octobre /2019 15:42

 

l’Exécution d'Edith Cavell

Condamné en cour martiale à Schaerbeck pour haute trahison, Edith Cavell, fut fusillée le 12 octobre 1915 par les Allemands.

Son crime ? Avoir aidé les soldats alliés à s’évader.

Fille de pasteur anglican, Edith Cavell était infirmière en Belgique au moment où éclate la Première Guerre Mondiale.

Un événement marque le destin de cette femme : l’invasion de la Belgique par l’armée allemande, alors qu’elle rend visite à sa famille en Angleterre. 

De retour à Bruxelles, elle découvre que son hôpital est devenu un établissement de la Croix Rouge au service des Allemands.

En 1914, un membre de la résistance lui demandant si elle peut cacher deux soldats britanniques blessés.  Elle décide de les cacher. 

Au total, elle aidera plus de 200 soldats français, anglais, canadiens et belges à échapper à l’occupant. Certains gagneront par la suite les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, d’autres rejoindront leurs unités.

Ce réseau initié par des Belges de la région de Mons, fusionnera ensuite avec un réseau créé par plusieurs femmes dans le nord de la France, parmi lesquelles la comtesse de Belleville, la princesse Marie de Croÿ, Louise Thuliez et Louise de Bettignies. 

Un traite français infiltré recueille des informations qui aboutissent au démantèlement du réseau et à l’arrestation de ses membres. 

Selon une autre version, ce serait un soldat britannique qui dans un courrier intercepté par les Allemands eut l’imprudence de remercier Edith Cavell de l’avoir sauvé.

L’infirmière britannique est arrêtée le 5 août 1915, emprisonnée pendant dix semaines à la prison Saint-Gilles, elle reconnait la totalité des charges qui pèsent sur elle.

Jugée pour trahison le 11 mai, sans que son avocat ne puisse la rencontrer, son procès est expédié en moins de 5 minutes : elle est condamnée à mort.

Ne laissant aucune chance aux diplomates d’intercéder une ultime fois en sa faveur, à 2h du matin, le 12 octobre 1915 Edith Cavell fait face au peloton d’exécution, refusant qu’on lui bande les yeux ou d’avoir les mains liées. Elle est exécutée au ‘Tir national’, site militaire devenu mémorial…Elle meurt la veille de son 50e anniversaire.

C’est peu dire que le gouvernement britannique ne fit pas grand-chose pour tenter de la sauver avant son passage en cour martiale.

Sir Horace Rowland au Foreign Office déclara : « J’ai peur que ce soit dur pour Miss Cavell. Je crains que nous ne puissions rien faire ». Ce à quoi Lord Robert Cecil, sous-secrétaire d’Etat des affaires étrangères, ajouta : « toute entreprise de notre part ferait plus de mal que de bien ».

En Grande-Bretagne, cet acte de barbarie souleva une immense émotion et eut pour conséquence un doublement du recrutement au sein de l’armée britannique, atteignant 40 000 volontaires pour le combat.

Après la guerre, la dépouille d’Edith Cavell fut ramenée dans sa patrie natale. Le roi George V souhaitait qu’elle soit inhumée à l’abbaye de Westminster, mais sa famille tenait à ce qu’elle repose là où elle avait vécu.

Conduite en train spécial à Norwich, elle repose à l’extrémité est de la Cathédrale de Norwich, à quelques kilomètres de son village natal de Swardeston.  

En France, l’émotion fut considérable à l’annonce dans la presse de l’exécution de l’infirmière et résistante anglaise.

À Paris, dans le jardin des Tuileries, adossé au Jeu de Paume, un monument à sa mémoire fut offert à la ville par le journal Le Matin. Il fut détruit en juin 1940 lors de l’entrée des Allemands dans la capitale.

A Lille, une place lui est dédiée. A Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), une rue et une école élémentaire portent son nom.

D’autres monuments ont été érigés en Nouvelle-Zélande et au Canada (Toronto), 

Pour la petite histoire dans la grande : Deux mois après son exécution, le 19 décembre, naissait à Paris, rue de la Chine dans le 20e arrondissement (adresse de l’hôpital Tenon), une petite fille. Ses parents, Annetta Giovanna Maillard, 20 ans, artiste lyrique, et Louis Gassion, 34 ans, artiste acrobate, choisirent de lui donner le prénom de l’infirmière britannique fusillée par les Allemands. Quelques années plus tard, cette petite fille : Edith Piaf, allait devenir pour tout le monde la «Môme Piaf».

 

Photo : horizon 14-18

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23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 03:51

Il y a 70 ans, le 21 septembre 1949, était proclamée à Bonn la République Fédérale d'Allemagne (RFA).

Retour sur l’histoire :

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Franklin Roosevelt, Winston Churchill et Joseph Staline (les « trois grands »), se réunissaient en ‘conférences interalliées’  (Téhéran en décembre 1943 – Yalta en février 45), afin de s’accorder sur la conduite des opérations alliés pour mettre fin à la suprématie des puissances de l'Axe (les forces de l’Axe : Rome-Berlin-Tokyo les 3 nations en guerre contre les Alliés).

Malte

Du 31 janvier au 2 février 1945, lors la conférence de Malte,  les Alliés se concerte pour présenter à la conférence de Yalta un front uni à Staline sur la planification de la campagne finale contre les troupes allemandes et japonaises et sur la limitation de la progression de l'Armée rouge en Europe centrale. 

Yalta

Du 4 au 11 février 1945 dans le palais de Livadia, situé dans les environs de la station balnéaire de Yalta en Crimée, a lieu une réunion des principaux responsables de l'Union soviétique (Joseph Staline), du Royaume-Uni (Winston Churchill) et des États-Unis (Franklin D. Roosevelt). La fameuse réunion de Yalta.

Les buts de la conférence de Yalta est d’adopter une stratégie commune afin de hâter la fin de la Seconde Guerre mondiale ;

Régler le sort de l’Europe après la défaite du Troisième Reich ;

Garantir la stabilité du nouvel ordre mondial après la victoire.

Ce projet pour l'après-guerre malgré les engagements des uns et des autres ne résistera pas longtemps aux réalités du terrain...

Dans les semaines qui suivent, jusqu'à la capitulation du IIIe Reich, le 8 mai 1945, les armées soviétiques occupent à grande vitesse Berlin et la partie orientale de l'Allemagne, ainsi qu'une partie de l'Autriche et toute l'Europe centrale, pendant que les Alliés occidentaux, débarqués en Normandie un an plus tôt, peinent à avancer en Allemagne occidentale.

Fort de son avantage sur le terrain, Staline en profite pour mettre en place dans les pays libérés, y compris en Allemagne, des gouvernements à sa dévotion, commandés par les communistes locaux.

Winston Churchill s'en inquiète et craint de n'avoir libéré l'Europe centrale de l'oppression nazie que pour la livrer à l'oppression communiste.

Le 12 mai 1945, Churchill écrit au président Truman : «un rideau de fer est tombé sur le front russe». Les illusions des sommets de Moscouet de Yalta se sont envolées.

Potsdam

Du 17 juillet au 2 août 1945 s'ouvre au château de Cecilienhof, près de Potsdam, (banlieue de Berlin, en Allemagne),  les États-Unis, représentés par le président Harry Truman, qui vient de succéder à Franklin Roosevelt,  le Royaume-Uni, représenté par Winston Churchill puis Clément Attlee, l'URSS, toujours représentée par l'inamovible Staline, une conférence destinée à régler le sort de l'Allemagne vaincue et de l'Europe : 

Réparations en nature, établissement de la frontière orientale de l'Allemagne sur l'Oder-Neisse, indépendance de l'Autriche, annexion par l'URSS des États baltes, de la Prusse orientale, de la Pologne orientale.

Désillusions de la victoire

La conférence de Potsdam consacre le triomphe de Staline, (dont on a oublié le pacte de non-agression avec Hitler).

Le dictateur mettant en avant les vingt millions de Soviétiques morts en combattant les Allemands pour justifier sa prééminence.

Les accords de Potsdam entérinent les gigantesques transferts de populations (Allemands et Polonais chassés de l'est, Allemands chassés de Silésie, des Sudètes, de Transylvanie etc) en se contentant de recommander qu'ils soient menés de façon «ordonnée et selon les règles humanitaires». 

Au total sont déplacés onze millions d'Allemands entre 1945 et 1947.

La conférence détruit  l’ Allemagne hitlérienne : Elle reconstitue une Autriche indépendante et neutre, reconnaît à la Pologne le droit d'administrer les provinces allemandes situées à l'est de la ligne Oder-Neisse, en attendant un plébiscite et un traité de paix et.

Enfin elle entérine le partage du pays entre les armées soviétique, américaine et anglaise tout en maintenant son unité économique et monétaire. 

Londres et Washington s'entendent pour concéder une zone d'occupation à la France libre du général de Gaulle en prélevant celle-ci sur leur propre zone.

Le document final de la conférence prévoit le désarmement et la dénazification de l'Allemagne dans le droit fil de la réunion de Yalta. 

C'est ainsi que s'ouvrira le procès des responsables nazis, le 14 novembre 1945 à Nuremberg.

Les deux Allemagne

Après la capitulation du régime nazi, Les tensions culminent dans l'Allemagne occupée.

Les rivalités entre les vainqueurs conduisent entre 1947 – 1950 au début de la « guerre froide »,  la création de deux États rivaux sur les ruines du IIIe Reich hitlérien :

A l'ouest, sur les zones d'occupation américaine, anglaise et française, une République fédérale d'Allemagne (RFA)

A l'est, sur la zone d'occupation soviétique, une République   démocratique  et libérale allemande (RDA). 

La partie occidentale de Berlin est rattachée de façon informelle à l'Allemagne fédérale.

Sources : Joseph Savès  (Hérodote)
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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 14:28

 

L’inauguration de la gare de Meaux eu lieu officiellement le 2 septembre 1849 par Louis-Napoléon Bonaparte.

Dès le mois de mars 1839, la Municipalité de Meaux est sollicitée pour donner son avis sur les projets de tracé de la ligne de chemin de fer, Paris – Strasbourg.

L’arrivée du train devant améliorer les relations avec Paris, les autorités municipales font tout pour obtenir un tracé avantageux permettant aux trains de faire halte à Meaux.

Le choix du tracé de la ligne passant par Meaux est décidé le 23 juillet 1844 et le 20 mai 1849, la première Stephenson s’arrête à Meaux.

Le 1erjuillet 1849, un premier train tracté par la locomotive no 55 « Ville de Meaux » circule pour vérifier la ligne ; l'ouverture au service de la gare de Meaux par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg a lieu le 5 juillet  lors de la mise en service commerciale de la section de ligne allant de la gare de Paris-Est à la gare de Meaux (elle intègrera ensuite le réseau de la compagnie des chemins de fer de l'Est).

La section de Meaux à Épernay est mise en service le 21 août 1893 et l'inauguration de la gare de prévue initialement avant cette ouverture est finalement repoussée au 2 septembre 1849 lors de l’inauguration officielle de la ligne Paris-Meaux-Epernay. 

Comme toutes les  gares de la ligne, elle est construite par l'État, mais pour accélérer les travaux (et faire quelques économies), un bâtiment provisoire en bois et construit pour les voyageurs.

A 8 h 30 le 2 septembre 1849, Louis-Napoléon Bonaparte embarque gare de Paris-Est à destination d’Epernay pour l’inauguration officielle.

Toutes les gares sont pavoisées et regroupent un nombreux public sur les quais, seuls quelques arrêts sont prévus avant Épernay, dont un en gare de Meaux. 

Une foule nombreuse attend l'arrivée du train présidentiel ainsi que les autorités locales  M. Paulze d'Ivoy, (sous-préfet,) M. Damoreau, (maire de la ville), sont présentent sur le quai pour accueillir le premier président de la République Française

 Une salve de 21 coups de canons est tirée par la garde nationale pendant que le cortège quitte la gare pour la cathédrale Saint-Étienne où Le prince président est accueilli par Monseigneur Auguste Allou, évêque de Meaux. 

Après la messe, le cortège retourne en gare. Une seconde salve de 21 coups de canon est tirée par l'artillerie… Le train peut repartir en direction d’Epernay !!

 

Le 28 novembre 1890, est inauguré la nouvelle gare voyageurs de style néo-classique.

Le chemin de fer bouleverse les habitudes, en quelques années le trafic passager cesse sur les voies fluviales et celui des marchandises décline considérablement.

 

Entre fin 1910 et 1938, la gare de Meaux a été desservie par le Tramway de Meaux à Dammartin (à voie métrique),  quand aux trains de marchandises ils disposaient de deux gares distinctes : Meaux-Localpour le trafic local de la ligne et  Meaux-Transitpour le transbordement vers les wagons à voie normale. 

 

Jusqu'en début de l'année 1958, la section Meaux-Local - Saint-Soupplets a fonctionné comme embranchement de la Sucrerie de Meaux-Villenoy.

 

Depuis la nationalisation,  Meaux est une gare SNCF desservie aujourd’hui par les trains du réseau Transilien Paris-Est (ligne P).

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17 août 2019 6 17 /08 /août /2019 15:59

15 aout 1944, le  débarquement de Provence

Troisième débarquement après ceux de Sicile et de Normandie, le Débarquement de Provence, le 15 août 1944 où 400 000 soldats y ont pris part est moins connu que le D-Day en Normandie. 

Ce débarquement revêt pourtant une importance stratégique et symbolique pour la France.

Le débarquement de Provence a été évoqué une première fois à la conférence de Casablanca (14-24 janvier 1943), par les chefs alliés Rooseveltet Churchill.

Winston Churchill était contre ce débarquement, plaidant pour un débarquement dans les Balkans afin d’ arriver à Berlin avant les Soviétiques... Mais le président américain avait imposé son choix de deux débarquements simultanés en France, en Normandie (l'opération Overlord)et en Provence l’opération Anvil (enclume en anglais),)… faute de moyens, il été décalé de quelques semaines.

Churchill s'oppose notamment à de Gaulle, qui menace de retirer les divisions françaises du front italien. Les objectifs étaient de libérer Toulon, Marseille puis de remonter le Rhône jusqu'à effectuer la jonction avec les forces de l'opération Overlord débarquées en Normandie.

En choisissant de rebaptiser l'opération Anvil-Dragoon, (en anglais dragooned !) le Premier ministre Anglais a voulu signifier qu'on l'a contraint, à cette opération 

L'opération Dragoon incluait un atterrissage de planeurs (opération Dove) et un faux débarquement dans le Nord de l'Italie (opération Span).

Pour les armées alliées le but d’Anvil-Dragoon et de prendre l'Allemagne en tenaille. 

Dragoon, co-dirigée par les Américains par le général Alexander Patch ( VIIe Arme américaine) et les Français par le général de Lattre de Tassigny , avec pour objectif de libérer les ports de Toulon (Var) et de Marseille (Bouches-du-Rhône), cruciaux pour organiser le ravitaillement des troupes et la reconquête totale de l'Hexagone. 

Le 14 août au soir, Radio Londres diffuse 12 messages codés pour la Résistance annonçant l'imminence du déploiement, dont les plus connus : « Nancy a le torticolis », « Gaby va se coucher dans l’herbe », « le chasseur est affalé ». Les résistants font sauter les vies de communication pour éviter tout repli de l’occupant.

Minuit passé, les premières bombes sont lâchées et des milliers de soldats sont parachutés dans l'arrière-pays varois, tandis que le reste des forces accostent entre Toulon et Cannes (Alpes-Maritimes). 

L’assaut naval à lieu sur les côtes varoises entre Toulon et Cannes, mobilisant 1370 navires pour le débarquement, 880 navires anglo-américains, 34 français et 115000 hommes.

Fréjus (Var) tombe le 16 août, Draguignan (Var) dans la foulée. Il faudra une petite semaine pour récupérer Toulon aux Allemands, tout comme Marseille, avant que les forces alliées ne remontent en suivant la Rhône pour finalement retrouver les régiments d'Overlord en Bourgogne.

L'assaut a été si rapide que les Allemands ont eu à peine le temps de réagir et le 19 août ils reçoivent l'ordre de se replier, (à l'exception des garnisons de Toulon et Marseille qui ont ordre de résister coûte que coûte).

Les Français peuvent se féliciter d'avoir atteint leurs objectifs 13 jours après le débarquement (le commandement allié avait planifié 40 jours !).

Dès le lendemain, le 29 août, le général de Monsabert, catholique fervent, fait célébrer un Te Deumdevant la basilique de Notre-Dame de la Garde et salue la Viergeen ces termes : « C'est elle qui a tout fait ! ».

Quant à De Lattre, il télégraphie au général de Gaulle un message plus prosaïque : « Aujourd'hui J+13, dans le secteur de mon armée, il ne reste plus un Allemand autre que mort ou captif. »

De Lattre, avec son armée va poursuivre sa marche triomphale vers le Rhin. 

Rebaptisée 1ère Armée françaisele 1er septembre 1944, elle va au fil de son avancée accueillir dans ses rangs des combattants FFI et doubler ses effectifs jusqu'à atteindre 400 000 hommes.

 Grâce à cette participation de l'armée française à la libération du continent, le général de Lattre ratifiera au nom de son pays la capitulation de l'Allemagne, le 8 mai 1945, à Berlin.

Dans le même temps, les soldats indigènes vont pour la plupart rentrer chez eux. L'Armée d'Afriquesera dès lors oubliée...

Ce débarquement revêt une importance pour la France, car elle a été très largement partie prenante. En juin, seuls 177 hommes du commando Kieffer avaient foulé les plages de Normandie. 

Sur les quelque 400 000 soldats participant à l'offensive provençale, environ 250 000 sont sous les couleurs de la France, dont une grande partie d'Algériens, Marocains, Tunisiens, ou Sénégalais.

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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 14:44

Il faut la trouver… On découvre la Chapelle St Jacques, frairie* détachée, de la paroisse de Sarzeau sur la route Trevenaste – La Pointe St Jacques.

Le bâtiment se rapproche du néo-roman et l’on peut lire sur le fronton ouest surmonté d’un clocheton à arcade, 1742.

Ste Anne, protectrice de la Bretagne

A l’extérieur, à droite du portail, une statue de sainte Anne, protectrice des bretons, avec à sa base des inscriptions en latin : « Potius mori quam foedari », devise d’Anne de Bretagne (Plutôt mourir que la souillure).

A gauche du portail, sur la pelouse : une pierre tombale avec les inscriptions Martianne Ynizano Bernugat décédée en 1727. Elle était la tante de l’écrivain Alain René Lesage.

Deux indices montrent l’empreinte des templiers : A  l’arrière, un chevet de forme orthogonale surmonté d’un d’une croix tréflée.

Le portail est ouvert… Une impression de sérénité nous imprègne en entrant dans cette chapelle, dédiée à l’apôtre Jacques le Majeur.

Derrière l’autel, un magnifique triptyque à faux volets (il ne se referme pas), signé du peintre Gouézou (1821-1880), d’origine briochine, est daté de 1861.

Au centre le Christ ressuscité, s’élève dans une lumière divine. Ceci serait partiellement copié de la Transfiguration de Raphaël, tandis qu’au sol, les soldats réveillés sont issus d’un tableau de Hans von Aachen, peintre du XVIe siècle.

Sur le panneau de gauche, une Vierge à l’enfant et sur le panneau de droite l’Archange St Michel, Chevalier avec son étendard, terrassant le dragon, avec une inscription en latin de St Jean sur la partie centrale : « Je suis la résurrection et la vie, qui croit en moi vivra éternellement ».

En hauteur au dessus des portes de la sacristie, deux statues, qui pourraient être à gauche l’Archange St Raphaël, à droite St Pierre ?

Classique dans la région, on remarque 3 ex-voto :

Un grand voilier de 1930.

Un trois-mâts carrés, bateau de commerce, offert en 1900

Un langoustier offert par une famille de Trévenaste.

Deux vitraux, éclairent le chœur:

Coté nord, il représente l’apparition de la Vierge Marie à Ste Bernadette.

Coté sud, il représente St Vincent Ferrier, moine dominicain de l’ordre des Prieurs, né en 12350 près de Valence (Espagne) et décédé en 1419 à Vannes où il repose dans la cathédrale.

Au sol, parmi les pavés de couleur masqués par les bancs, de curieux motifs noirs (l’obscurité) et blancs (la lumière), symbolique des templiers.

Si vous passez par-là, franchissez le seuil de cette chapelle et laissez-vous pénétrer par l’atmosphère de mystère et aussi de recueillement...

Sources : documents dans la chapelle et de Claude Ansel.

 

*Frairie : subdivision de paroisse, apparue au Moyen Âge, et qui a survécu jusqu’à la Révolution. Les frairies n’existant que par endroits dans le Royaume de France, mais étaient très fréquents dans le Duché de Bretagne.

 

 

 

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 17:33
Panneau d'accueil

Superbe ballade dans Vannes à la découverte des jardins éphémères.

C’est la 5e édition  que Vannes, 1ère ville en France à proposer ces jardins, offre une  flânerie végétale dans le cœur historique de la ville.

Outillage et Plantes

De juin à novembre 27 sites comme lieu d’expressionun message en faveur de la biodiversité et de l’importance de la nature en ville.

Parmi les 27 sites, c’est cour Château Gaillard que je découvre le ‘jardin antidote’

Cette petite parcelle de terre fournit un élément d’équilibre et d’harmonie entre l’homme et la nature.

Elle nourrit autant qu’elle se nourrit d’une main de jardinier respectueuse et ancestrale.
 

Angélique

L’œuvre vu par les créateurs :

Au départ, l’envie de parler d’un jardin que chacun de nous connaît ou s’imagine : celui de notre grand mère.
Un jardin simple et ordonné, potager fleuri, fournissant de savoureux fruits et légumes au fil des saisons, mais aussi les aromates qui relèveront les plats et marqueront durablement notre mémoire gustative.
 Puis, en creusant cette piste, il nous a semblé évident que ce jardin « rural » abordait d’autres facettes, tout aussi essentielles : 

Sureau noir

 - La question de la biodiversité, si l’on s’inspire de tous les remèdes et astuces que nos aïeux se transmettaient pour garder leurs potagers en bonne santé de façon naturelle, sans engrais ni pesticides chimiques (association de plantes « utiles », bouillies d’orties, engrais des animaux, paillage contre les mauvaises herbes, etc)

 - En cela, leur connaissance des plantes : celles qui soulagent et qui soignent, celles aux vertus relaxantes ou digestives, celles qui éloignent les parasites ou au contraire attirent et nourrissent insectes « utiles » à la terre et à la pollinisation.

Brunelle

- Ces pistes nous ont amené à élargir le jardin de nos grand-mères au JARDIN ANTIDOTE à beaucoup de maux de notre époque.

- antidote à la morosité, jardiner serait bon pour le moral

- antidote aux maux du corps, avec les recettes de grand mère pour se soigner de façon naturelle et douce.

Digitale; Menthe fraiche; Oeilet d'Inde; Pavot


- antidote à l’appauvrissement du paysage agricole et urbain, en abritant des espaces diversifiés, dans lesquels toute la chaîne animale et végétale trouve sa place.

- antidote à l’extinction des abeilles mais également à tous les insectes nécessaires à la vie de nos prairies : pollinisateurs, insectes nourriciers, fertiliseurs.

- et plus largement, antidote à la pollution de l’air et au réchauffement climatique, puisque les plantes captent le CO2 !

 Autant de bénéfices qui nous font réfléchir et observer différemment nos jardins…

Pissenlit

 LES VÉGÉTAUX

•    Odorantes : pois de senteur, rose, lavande, œillet, chèvrefeuille.

•    Rustiques et ornementales : marguerite, arum, rose trémière.

•    Pollinifères : bleuet, cosmos, Julienne des Dames, Coque Lourde.

•    « Utiles » : capucine, souci.

•    Aromatiques : thym, ail, persil, basilic, menthe, estragon, cerfeuil.

•    Médicinales : verveine, millepertuis, camomille, marjolaine, valériane, mauve, digitale.

•    Culinaires : angélique (confiserie), pissenlit (salade).

LES MATÉRIAUX

Matériaux: Canisses en bambou et paille, osier, toile de coton

Canisses en bambou et paille.

Bordure du carré potager en osier tressé. 

Tentures originales illustrées à la main sur toile de coton.

 

Une balade végétale au cœur de la ville à la découverte de jardins contemporains, classiques, modernes ou décalés, concept repris aujourd’hui par d’autres villes. 

Sources : Ville de Vannes

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 14:27
Ecusson de la mission Apollo XI

 

20 Juillet 1969, 15 h 17 min 42 s, « Houston, ici la base de la Tranquillité... L’Aigle a atterri »,  c'est ainsi que Neil Armstrong annonce que le module Lunaire(LEM) vient d'alunir.

Environ six heures plus tard à 21 h 56 min 15 s, heure américaine (3h 56 min 15 s, heure française, l’astronaute américain pose son pied gauche le sol lunaire et déclame la phrase qui fait le tour du monde : « C'est un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité. ».

Niel Armstrong Michael Collins Buz Aldrin

L’envol

Nous sommes le 16 juillet 1969, vers 5 h 30 du matin.  Neil Armstrong, Michael Collins et Buzz Aldrin, l'équipage d'Apollo 11 s'installe dans le module de commande, installé au dessus de Saturn V, un monstre  de 111 m de haut, pesant 2900 t au décollage avec ses 95 moteurs, partagés entre les 3 étages, avaleront 3,6 millions de litres de carburant.

Il a fallu pas moins de 56 wagons réservoirs de carburant pour satisfaire ses besoins au décollage. Les trois étages de la fusée ont été remplis par 107 camions d’Oxygène liquide et par 27 camions de kérosène raffiné. Au total la fusée aura brûlé 81 000 litres de carburant  et 13 200 litres d’oxygène en 2 minutes 30 secondes

9h32 (heure locale), dans un bruit assourdissant de plus de 136 db (le public est à 6km de la tour de lancement et reçoit tout de même 126 db dans les oreilles).

Tout tremble, la terre comme les astronautes et en 12 secondes le lanceur quitte la tour de lancement, arrosée par 190 000 litres d’eau à la minute.

La puissance atteinte par la fusée est de 150 millions de chevaux, les moteurs développant une de 3400 tonnes et propulsent la fusée à travers l’atmosphère.

La flamme engendrée par les moteurs est de 50 mètres (5 fois la longueur de la fusée).

Au bout de 2 minutes et 12 secondes à environ 62 km d’altitude, le 1erétage de la fusée est éjectée (il retombe dans l’eau).

Le moteur S2, propulse le lanceur à 24 000 km/h, l’emmenant à 185 km d’altitude où le 2èmeétage est à son tour séparé du lanceur et rejoint la Terre.

Le vaisseau est hors de l’atmosphère, les astronautes sont dans l’espace.

La mise à feu du 3èmeétage propulse la fusée à la vitesse de 5,8 km/s, puis après 2 ou 3 orbites permettant à l’équipage de vérifier certains paramètres, le moteur J2 est rallumé, la fusée atteint ainsi environ 40 200 km/h (11,2 km à la seconde) (Concorde : 658m/s !!).

La fusée et son équipage se dirigent droit sur la lune, moins de 3 heures après le décollage.

Le 19 Juillet, "Apollo XI" avec son équipage  est satellisé autour de la Lune. Les astronautes en profitent  pour effectuer une vérification approfondie de toutes les installations techniques.

Le 20 Juillet, séparation du module d'exploration lunaire (LEM) "Eagle"  du module de commande (CSM), emportant Armstrong et Aldrin vers leur objectif, la Lune, Collins restant seul aux commandes d' Apollo XI en orbite autour de la Lune, en attendant le retour de ses coéquipiers.

Le LEM

L’alunissage :

A 1300 m au-dessus de la Lune, un voyant jaune s’allume, une alarme se fait entendre : l’ordinateur de  bord signale qu’il est surchargé, Houston confirme la poursuite de la mission.

A 100 m, Neil Armstrong, signal que ‘l’alarme 12-0-1’ (toujours dépassement des capacités de l’ordinateur), Steve Bales depuis le salle de commandement de Houston, donne le feu vert pour continuer.

Le LEM à 400 m au-dessus de la surface lunaire, entre en phase finale automatique de l’alunissage. Les deux astronautes observant le sol par les hublots, s’aperçoivent qu’ils ne sont pas au dessus de l’endroit prévu pour se poser.

L’endroit est particulièrement austère, des rochers, des cratères… et plus que 90 secondes de carburant. 

Houston  leur indique qu’il leur reste 60 secondes de carburant, passé ce délai ils devront se séparer de la partie inférieure du LEM et remonter en orbite lunaire afin de rejoindre le module de commande.

Armstrong s'empare du contrôleur manuel, aperçoit un champ de pierres plus espacées, et avec un sang-froid inouï, malgré qu’un voyant orange lui indique qu’il est sur la réserve, il continue à descendre très lentement, car il est trop tard pour annuler la mission : le temps de séparer les deux étages du LEM, il se seront écrasés au sol.

La lumière bleue temps attendue s’allume sur le tableau de bord,  Buzz Aldrin peut enfin confirmer le contact d’un pied du LEM avec le sol lunaire : ‘Contact light !’… Ouf !, car  selon des calculs effectués ultérieurement, il ne restait plus que 12 secondes de carburant. 

La caméra fixée sur une jambe du LEM, permet à 600 millions de personnes de suivre cet événement historique en direct à la télévision (seuls les Chinois et les Russes ne l'ont pas retransmis). 

Le 1er pas de l'homme sur la Lune

Pendant que Michael Collins, dans le module de commande Apollo, à 100 km d'altitude tournicote en orbite autour de la Lune, Aldrin  foule la surface de l'astre gris  quelques instants après Niel Armstrong :   « C'est beau, beau, beau... Une magnifique désolation », lâche-t-il, subjugué. 

Pas le temps de contempler le paysage lunaire, Armstrong et Aldrin sont sur le sol de la Lune pour travailler. 

Pendant les 151 minutes qu’ils seront sur la Lune il faut installer un sismomètre, positionner un réflecteur laser pour calculer avec précision la distance Terre-Lune, mettre en place un système de collecte des particules portées par les vents solaires…

Le LEM sur la Lune

Et planter la bannière étoilée maintenue déployée grâce à un cadre en fil métallique (il ne flotte pas car il n'y a pas d'air), sans oublier les 21 kg d'échantillons de roches lunaires à rapporter (380 kg au cours des 6 missions lunaires américaines).

 

Le retour

21 juillet, à 12 h 11 min 13 s, heure américaine, l'Aigle quitte la surface lunaire laissant derrière lui un drapeau US en nylon ainsi qu'une plaque d'acier  inaltérable sur laquelle de futurs "touristes lunaires" pourront lire : "C'est ici que des êtres humains de la planète Terre posèrent pour la première fois le pied sur la Lune, en 1969 après J-C. Nous sommes venus en paix pour toute l'Humanité. Neil A. Armstrong, astronaute, Edwin E. Aldrin, astronaute, Michael Collins, astronaute, Richard Nixon, Président des Etats-Unis d'Amérique". 

Le LEM rejoint le module de commande en orbite à 16 h 35 (La partie basse du module lunaire qui a servi à poser l'engin est restée sur la lune). 

Les trois astronautes, peuvent une dernière fois admirer un clair de Terre rappelant à l'humanité entière que la Planète bleue est bien minuscule dans le cosmos. Et aussi bien fragile...

Retour à la maison, mais avant il va falloir quitter l’espace et traverser l’atmosphère pour retrouver la Terre. Et ce n’est pas gagné car la marge d’erreur de l’angle d’entrer dans l’atmosphère n’est que de 2°.

Si l’angle est trop direct, le vaisseau se désintègre.

Si l’angle est trop aigu, le vaisseau rebondi sur l’atmosphère et repart dans l’espace.

Ouf !!! les ingénieurs ont bien calculés, le vaisseau traverse l’atmosphère à la vitesse de 40 000 km/h, l’échauffement extérieur sur le Module de Commande  atteint plus de 3000° pour une température d’environ 30° dans la capsule.

La capsule au retour

24 juillet 1969 : 11 h 51, dans l’océan Atlantique à quelques kilomètres d'Hawaii, l’équipage est récupéré par la marine américaine.

Par peur d'éventuels germes dangereux rapportés de la Lune, les 3 hommes portent une combinaison biologique grise et rouge, ils vont passer une quinzaine de jours en quarantaine dans un caisson spécial.

Le 12 août 1969, ils sortent enfin de leur caisson, et sont accueillis  comme des héros dans les villes américaines.

L'objectif de Jonh Kennedy ‘un Américain sur la Lune avant la fin de la décennie’ est atteint, malheureusement assassiné à Dallas en novembre 1963, il  n’assistera pas à ce triomphe spatial.

 

Source (une partie) : À la Conquête de la Lune, par Jacques Villain, éd. Larousse.

 

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12 juillet 2019 5 12 /07 /juillet /2019 09:52

 

Wernher Von Braun devant le moteur de la fusée Saturn V

Afin de pouvoir emmener un équipage sur la Lune, la NASA, développe la fusée Saturn. 

L'agence spatiale américaine Nasa a été fondée en 1958 pour fédérer les efforts de recherche spatiale américains. Wernher Von Braun directeur du centre de vol spatial Marshall de l'agence (HuntsvilleAlabama), prend en charge la conception de la fusée géante Saturn V.

Défi sans précédent sur le plan technique et de l'organisation : mettre au point une fusée dont la grandeur fait apparaître des problèmes jamais rencontrés, ainsi que 2 nouveaux moteurs aussi bien par leur puissance  (F1), que par leur technologie (J-2), sans compter la date fixée par le président Kennedy pour le premier alunissage.

Bref, la NASA n’a que 8 ans pour développer ce lanceur.

Pour développer, tester et lancer la fusée Saturn V, la NASA crée de nouvelles installations adaptées à la dimension du projet :

  • Le Centre de vol spatial Marshall, situé près de Huntsville dans l'Alabama. Il emploiera jusqu'à 20 000 personnes.
  • Le Centre spatial Kennedy (KSC), situé sur l'île Meritt en Floride, site d'où sont lancées les fusées du programme Apollo. Le centre effectue la qualification de la fusée assemblée, contrôle les opérations sur la fusée jusqu'à son décollage. Il employait en 1965 environ 20 000 personnes. Au cœur du centre spatial, le complexe de lancement comporte 2 aires de lancement et un immense bâtiment d'assemblage, le VAB (haut de 140 mètres), dans lequel plusieurs fusées Saturn V peuvent être préparées en parallèle. 

Jusqu'en 2011, le complexe sera utilisé pour lancer la navette spatiale américaine.

 

Caractéristiques principales de Saturn V

La fusée est composée de 3 étages (S-IC, lS-II et S-IVB) et 11 moteurs fusées.

Tuyères 1er étage Saturn V

Le 1erétage (S-IC) estconstruit par la société Boeingau centre d’assemblage Michoud, (Nouvelle-Orléans) où plus tard seront construits les réservoirs externes de la navette spatiale

Le premier étage, 40 mètres de haut, 10 mètres de diamètre pèse 2 300 tonnes, la presque totalité du poids du S-IC provient du carburant (2 000 tonnes au décollage). 

Les 5 moteurs fusées (F-1) ayant une poussée de 3 500 tonnes propulsent la fusée pendant environ les 65 premiers kilomètres de décollage, consomment 15 tonnes de carburant par seconde.

2ème étage de Saturn V

Le deuxième étage (S-II)construit par North American Aviationen Californie, utilise de l’oxygène et de l’hydrogène liquides. 

Composé de 5 moteurs-fusée J-2,  excepté le moteur central, ils sont inclinables pour naviguer dans l'espace. Ils présentent une disposition des moteurs similaires au premier étage. 

25 mètres de haut, 10 m de diamètre pour 480 900 kg, le deuxième étage fait avancer Saturn V dans les hautes couches de l’atmosphère

 

3ème étage de Saturn V

 (S-IVB), troisième étageest fabriqué par la société Douglas Aircraften Californie.

Cet étage est utilisé deux fois au cours d’une mission lunaire :

  • une première fois pour la mise en orbite après la séparation du deuxième étage, 
  • une seconde fois pour la manœuvre de l’injection dit "translunaire ". 

Le troisième étage, 17,5 m de haut, 6,5 m de diamètre pour un poids de 120 tonnes est équipé d’un   moteur-fusée J-2.

Au total Saturn V pèse 3 038 tonnes, mesure 110,6 mètres de haut. 

Son premier vol eut lieu le 9 novembre 1967et a été utilisé sans aucun échec entre 1967 (Apollo 4) et 1973 (Skylab 1).

Les misions accomplies avec Saturn V

Ecussons des missions Apollo

Missions sans équipage

  • Apollo 4 (9 novembre 1967), premier essai en vol de la fusée Saturn V. C’est un succès complet.
  • Apollo 6 (4 avril 1968) est une répétition plus complète d'Apollo 4. 
Module de service

Missions avec un équipage

  • Apollo 1(27 janvier 1967)

Mission : Vol d’essai, contrôle du vaisseau Apollo

Ce vaisseau n’a pas volé, l’équipage est décédé dans le vaisseau pendant un exercice de compte à rebours, suite à un incendie. Il est populairement appel » Apollo 1.

Equipage : Ed White – Gus Grissom – Roger Chaffe.

  • Apollo 7 (11-12 octobre 1968- 147h – 163 orbites)

Mission : Apollo 7 fut la première mission habitée du programme Apollo et la première mission à diffuser des images pour la télévision.

Equipage : Wally Schirra – Don – Eisele – Water Cunningham.

  • Apollo 8(21-27 décembre 1968). 

             La mission Apollo 8 est le second vol habité à quitter l’orbite terrestre. 

Equipage : Franck Borman – James Lovell – William Ander.

  • Apollo 9(3-13 mars 1969- 10j - 241 h). 

                  Premier essai en vol avec les équipements prévus pour une mission lunaire : fusée Saturn V, module lunaire et le vaisseau Apollo. 

             Equipage : James McDivitt – Russel Schweickart – David Scott.

  • Apollo 10(18-26 mai 1969 – 192 h)). 

             La NASA envisage que cette mission soit celle du premier alunissage. 

                  Les Soviétiques n'ayant pas l'air d'avancer dans leur programme ‘habité sur la Lune’, la NASA décide d'une dernière mission de test des vaisseaux.

Equipage : Gene German – Tom Stafford – John Young.


Missions habitées sur la Lune

  • Apollo 11(16-24 juillet 1969 – 8 jours – 195h 18 mn)

Le 20 juillet 1969, les astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin, après leur alunissage dans la mer de la Tranquillité deviennent les premiers hommes à marcher sur la Lune.

Equipage :Neil Armstrong - Buzz Aldrin – Mike Collins (resté dans le module de commande)

  • Apollo 12(14–24 novembre 1969 – 10 jours – 244h 36 mn)

30 secondes après son décollage, la fusée Saturn V est frappée par la foudre. Le module lunaire fait un alunissage dans l'Océan des Tempêtes à environ 200 mètres de la sonde spatiale Surveyor 3.

Equipage : Charles Conrad – Alen Bean – Richard Gordon.

  • Apollo 13(11-17  avril 1970 – 142h 54 mn)

Mission interrompue à la suite de l'explosion d'un réservoir d'oxygène liquide durant le passage de la Terre à la Lune. La trajectoire de transit Terre-Lune avait été calculée pour qu’en absence de manœuvre, le CSM puisse revenir vers la Terre après avoir fait le tour de la Lune. L’équipage a donc pu revenir sur terre.

Equipage : Jim Lovell – Jack Swigert – Fred Heise.

  • Apollo 14(31 janvier - 9 février 1971 – 9 jours – 216h 1mn).

L'équipage n'arrive pas à amarrer le module CSM au module lunaire après 5 tentatives, Apollo 14 atterrit dans la région accidentée de Fra Mauro (objectif initial d'Apollo 13).

Equipage : Alan Shepard – Stuart Roosa – Edgar Mitchell.

  • Apollo 15(26 juillet -  août 1971 – 12 jours – 295h 11 mn)

Première mission à emporter un module lunaire. L’optimisation du lanceur Saturn V,  à permis d’augmenter la charge embarquée et d'allonger le séjour sur la Lune de 35 heures à 67 heures.

                  Equipage : Dave Scott – Jim Irwin – Al worden.

 

  • Apollo 16(16- 7 avril 1972 – 11 jours – 265h 51mn)

Première mission à se poser sur les hauts plateaux lunaires.

                  Equipage : John Young – Charlie Duke – Tom Mtingly.

  • Apollo 17(7-19 décembre 1972 – 12 j – 301h 52mn)

Dernière mission sur la Lune. L'astronaute Eugene Cerman et son compagnon Harrison Schmitt, un géologue civil américain, (seul astronaute scientifique du programme Apollo à avoir volé), sont les derniers hommes à avoir marché sur la Lune.

Equipage : Eugene Cerman – Harrison Schmitt – Ron Evans.

Au total, 12 hommes ont marché sur la Lune… et tant pis pour les irréductibles qui ne croient pas que Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont marché sur la Lune.

(Sources et photos: Site Nasa- voyages.fr- Wikipedia)

 

 

 

 

 

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