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20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 22:50
l'Equinoxe de printemps

20 mars, fêtons le printemps

Cette nuit à 2h 49 minutes 26 secondes heure française, (3h 49mn 36s temps universel), eu lieu l’équinoxe de printemps.

Du point de vu astronomique, le printemps commence au moment de l’équinoxe vernal qui peut avoir lieu entre le 19 et 21 mars. Il dure jusqu’au solstice d’été.

Pourquoi l’équinoxe se promène entre le 19 et 21 mars ?

L'équinoxe a effectivement lieu le 21 mars "astronomique" mais pas toujours le 21 mars grégorien. 

Retour sur l’étude des calendriers.

Le printemps commence à l’équinoxe, jour de l’année où la nuit et le jour ont exactement la même longueur : 12H. Cela se produit 2 fois par an, au printemps et à l’automne.

Le changement de date de l’équinoxe de printemps a deux raisons :

  • L’orbite de la Terre tournant autour du soleil n'est pas toujours la même. Donc chaque année, les saisons ont une durée très légèrement différente. Le jour où il y a autant de nuit que de lumière n'est pas forcément le même.
  • Ensuite, pour que la Terre fasse un tour complet du soleil il ne lui faut pas 365 jours, mais 365,2422 jours.

Souvenons-nous. Lorsque Jules César modifia le calendrier Julien (lunaire) pour son calendrier (solaire), Sosigène calcula que la terre tournait autour du soleil en 365 jours (il oublia les décimales !!), alors qu’elle met 365,2422 jours et du fait de cette erreur, il calcula l’équinoxe de printemps au 21 mars.

Pour combler ce décalage (1/4 j par an), Jules César, fit mettre un jour intercalaire tous les 4 ans, créant ainsi les années bissextiles.

Au cours des siècles, malgré cette correction, tous les 400 ans, il y a un excès de 3 jours dans le calendrier calendaire.

Pour remédier cela, la réforme grégorienne à modifier le calcul des années bissextiles :

  • D’une part, en 1582 elle a supprimé les 10 jours d’avance. 
  • Les années divisibles par 4 et non divisibles par 100 (comme l'an 2020), sont bissextiles, ainsi que Les années divisibles par 400 (comme 1600 et 2000).

Ainsi, les mois de février 1700, 1800 et 1900 avaient 28 jours, mais le mois de février avait 29 jours en 1600 et 2000.

Notre calendrier grégorien correspond ainsi à la réalité astronomique. Mais cette compensation est un peu trop forte. Donc parfois il faut retarder ou avancer l'équinoxe d'une journée.

Revenons à notre équinoxe de printemps

Au XXIe siècle, la majorité des équinoxes de printemps (78), sera le 20 mars et les 20 autres auront lieu le 19 mars. 

Il n’y a que deux équinoxes un 21 mars : ceux de 2003 et 2007, les jours seront plus longs que les nuits. Les journées vont s'allonger jusqu'au solstice d'été, le jour le plus long de l'année.

Le prochain équinoxe le 21 mars, sera en 2102. 

Le printemps est donc cette année le 20 mars, et il va le rester longtemps. 

C'est pareil pour l'automne qui, cette année, sera le 22 septembre. 

Le prochain automne un 21 septembre, ce sera en 2092.

On en reparlera en 2092 !!! 

 

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 05:07
St Mamers-Pancrace-Servais... mais St Urbain les tiens dans la main

St Mamers-Pancrace-Servais... mais St Urbain les tiens dans la main

Tous les jardiniers (ou presque tous !!), le disent : ’Avant St Servais point d’été, après St Servais, plus de gelée’.

Derrière ce dicton, se cache ‘ces gasteux de bourgeons’ : la période des St de Glaces les 11, 12 et 13 mai qui correspondait aux fêtes de St Mamers, St Pancrace et St Servais.

Cette courte période de gel qui survient au beau milieu du printemps touche implacablement la végétation… alors une seule solution pour les amateurs du jardinage… attendre pour repiquer que ces « Saint gesleurs, geleurs et gasteurs de bourgeons », comme l’écrivait Rabelais, soient passés.

Ce phénomène aurait une explication scientifique : la terre traverse annuellement une zone de poussière qui affaiblit les rayons du soleil sur notre planète et de ce fait amène ce froid impromptu.

Le temps des St de Glaces est également celui de la lune rousse, qui suit la lune pascale.

Pleine, elle est vue par les jardiniers « néfaste » : ‘En lune rousse, rien ne pousse’

En réalité, c’est pas sa couleur qui pose problème, c’est la clarté de la nuit : un ciel sans nuage où la lune est particulièrement visible, engendre plus souvent le gel car l’air se refroidit à la surface du sol.

Les croyances ont la peau dure, et ce n’est pas d’aujourd’hui : les romains tentaient de se prémunir de ces 3 jours néfastes en effectuant des rites protecteurs pour les blés et les vignobles à venir.

Au Moyen Âge, la croyance s’est christianisée et imposée dans les mentalités jusqu’à nos jours.

En 1960, l’église a apporté un changement du calendrier des saints : St Mamers est devenu St Estelle, la St Pancrace devient St Achille et la Ste Rolande… Mais le résultat météo, lui n’a pas changé !!!

Mamers, Pancrace, Servais sont les 3 saints de Glaces, mais…  St Urbain les tient dans sa main.

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 17:23

La date de Pâques et l’année 1876.

Souvenez-vous dans ma page sur Pâques avec (s) ou Pâque sans (s)., je rappelais la règle fixée au Concile de Nicée en 325 « Pâques est célébré le premier dimanche après la pleine lune qui arrive le jour de l’équinoxe du printemps (21 mars) ou quelques jours après ».

Pour l’année 1876 avril, la première lune qui arrive après l’équinoxe (25 mars) est pleine le 8 avril.

Donc, si la lune est pleine le samedi 8 avril, évidemment le dimanche 9 avril sera Pâques, hors les almanachs de 1876 indiquent Pâques : 16 avril.

Les astronomes se sont-ils trompés ?

Le calendrier de 1876 est-il entaché d’une erreur ?

Les almanachs ont raisons et la régle de fixation aussi. Le tout est de bien s’entendre.

Comme il y a deux soleils, le soleil vrai et le soleil fictif, sur lequel se règle la vie civile, il peut donc bien y avoir deux lunes.

Depuis le concile de Nicée, la lune pascale, (lune fictive) à lunaison moyenne de 29 jours 5.

L’âge de la lune pour toute une année est déterminé d’après le système des épactes (âge de la lune au 1er janvier)  introduit en 325 dans le comput ecclésiastique.

Connaissant l’épacte, on a toutes les lunaisons successives de l’année.

Or, l’épacte  pour l’année 1876 est IV. La lune pascale avait donc quatre jours les 1er janvier, la lune astronomique avait cinq jours.

Il y a donc un retard d’un jour de la lune ecclésiastique sur la lune vraie.

La pleine lune d’avril tombe astronomiquement le samedi 8 ; c’est bien vrai ; mais la pleine lune pascale ne tombe que le dimanche 9 avril.

Donc, le premier dimanche après la pleine lune ne survient bien que le 16 avril.

Et c’est ainsi que, contrairement à ce que l’on pourrait supposer l’almanach a raison, la règle est, contre toute apparence, exactement  appliquée, et Pâques en cette année1876 est bien le dimanche 16 avril.

 

Extrait du Bulletin français, écrit dans la semaine « La semaine religieuse » du diocèse de Meaux, N° 15, 9ème année. Samedi 8 avril 1876.

  

Cette année, l’équinoxe de printemps a eu lieu le 20 mars, et la pleine lune le 30 mars, Pâques est donc le 4 avril.

Et coïncidence des calendriers cette année pours les Eglises d’Orient (Orthodoxes) et d’Occident (Chrétiens), ils célèbrent Pâques ce même jour. Il en sera de même en 2011 et 2014.

La Pâque juive eu lieu le 30 mars.

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 16:46

La différence entre les 2 calendriers réside dans leur méthode d’approximation de l’année tropicale et du moyen de calculer la date de pâques.

Les 2 calendriers possèdent 365 ou 366 jours, divisés en 12 mois qui n’ont aucune relation avec la révolution de la lune. En parallèle de ce système, un concept de semaine regroupe les jours en série de 7.

 

Origine :

Julien :          Introduit par Jules César en 45 av.J.C. et utilisé jusque dans les années 1500.

Grégorien : Proposé par Aloysius Lilius (physicien napolitain), adopté par le Pape Grégoire XIII (24/02/1582) en accord avec les instructions du concile de Trente (1545-1563) pour corriger les erreurs du calendrier Julien.

 

Année tropicale :

Julien : Approximativement de 365 1/4 jours. Ce qui donne une erreur de 1 jour approximativement tous les 128 ans.  L'approximation du 1/4 est régulée par la création d'une année bissextile tous les 4 ans

Grégorien : L'année tropicale est approximativement de 365 97/400 jours = 365,2425 jours. Ainsi, il faut approximativement 3300 ans pour que le calendrier Grégorien subisse un décalage de 1 jour par rapport à l'année tropicale.

L'approximation du 97/400 est régulée par la création de 97 années bissextiles tous les 400 ans.

 

Les années bissextiles :

Julien : Le calendrier Julien possède une année bissextile tous les 4 ans : Toute année divisible par 4 est bissextile (fait curieux, quoique les méthodes d'estimation des années après la naissance du Christ n'aient été introduites qu'au VIème siècle et par un heureux concours de circonstance, l'année bissextile Julienne corresponde avec la notre qui est divisible par 4.)

Grégorien : Le calendrier Grégorien possède 97 années bissextiles tous les 400 ans. Toute année divisible par 4 est bissextile.

Par contre, toute année divisible par 100 n'est pas bissextile à l'exception des années divisibles par 4.

Ainsi, 1700, 1800, 1900, 2100, et 2200 ne sont pas bissextiles, mais 1600, 2000, et 2400 sont bissextiles

 

Défaut :

Julien : Le calendrier Julien introduisit une erreur de 1 jour tous les 128 ans. Ainsi, chaque 128 ans, l'année tropicale est réduite d'une journée pour respecter le calendrier.

La solution du problème dépendait du fait que le 21 mars se devait de représenter le jour réel de l'équinoxe de printemps (parce c'est ce jour qu'eut lieu l'équinoxe de printemps de l'année AD 325, année du concile de Nice).

Grégorien : Le calendrier Grégorien fut donc calibré pour que ce jour corresponde à l'équinoxe de printemps.

Du coup, 1582 équinoxes de printemps furent déplacés par la formule : (1582-325)/128 jours = approximativement 10 jours avant. En conséquence de quoi, 10 jours furent enlevés au calendrier Julien.

Grégorien : La règle des 400 ans

Il a été suggéré (par l'astronome John Herschel (1792-1871)) que la meilleure approximation de la taille d'une année tropique devait être 365 969/4000 jours = 365.24225 jours.

Cela implique 969 années bissextiles tous les 4000 ans à mettre en rapport avec les 970 du calendrier Grégorien. Cela aboutit à retirer une année bissextile au calendrier Grégorien tous les 4000 ans et à considérer que les années divisibles par 4000 ne sont pas bissextiles. Cette règle n'a, cependant, pas été officiellement adoptée.

 

Les années bissextiles et les Grecs dans le calendrier grégorien :

Quand l'église Orthodoxe Grecque a finalement décidé de passer au calendrier Grégorien en 1920, elle a essayé de modifier les règles du calendrier Grégorien en remplaçant la règle de division par 400 par la suivante : Toute année divisible par 900 dont le reste est de 200 ou 600 est une année bissextile.

 

Le cycle solaire :

Le cycle solaire est une période de 28 ans. Le nombre solaire d’une année est calculée par la formule :

Nombre solaire = (Année + 8) Mod 28 + 1

Julien : Dans le calendrier Julien, la relation entre les jours de la semaine et les jours de l'année est répétée au sein de cycle de 28 ans. Dans le calendrier Julien, il y a une relation unitaire entre le nombre solaire et le jour où une date particulière tombe.

Grégorien : Dans le calendrier Grégorien, c'est encore vrai pour les périodes ne comprenant pas d'années divisibles par 100 mais pas par 400.

(Le cycle des années bissextiles du calendrier Grégorien est de 400 ans représentant 146 097 jours, qui est étonnement un multiple de 7.

Ainsi, l'équivalent du cycle solaire devrait être 400 ans et non 7 x 400 = 2 800 ans comme on pourrait être tenté de le croire.)

Epacte : Chaque année est associée à une Epacte

L’Epacte est la mesure de l’âge de lune à une date donnée (nombre de jours écoulés depuis une pleine lune officielle)

Julien : 8 + Epacte = âge de la lune au début de l’année

Grégorien : Epacte = âge de la lune au début de l’année (1er janvier)

 

Le calendrier Proleptique

Le calendrier Julien a été introduit en l'an 45 avant Jésus Christ, mais, lorsque les historiens datent un événement avant cette année, ils étendent le calendrier Julien en amont. Cette extension du calendrier est appelée "Calendrier Julien Proleptique".

De la même manière, il est possible d'étendre le calendrier Grégorien en amont de sa création en 1582.

Néanmoins, le "Calendrier Grégorien Proleptique" est rarement utilisé.

Si certains se réfèrent à lui, par exemple, l'année 429 avant Jésus Christ, ils utilisent probablement le "Calendrier Julien Proleptique".

Au sein du "Calendrier Julien Proleptique", l'année X avant Jésus Christ est bissextile, si X-1 est divisible par 4.

Ceci est une extension naturelle des règles sur les années bissextiles du calendrier Julien.

 

Evolution du calendrier :

Calendrier

Origine et modification

Romain

-46 av. J.C. César réforme le calendrier sur les conseils de Sosigene

Julien

-8 av. J.C. Le sénat romain passe le mois d’août de 30 à 31 jours

Grégorien

24/02/1582 Grégoire XIII entérine une correction de 10 jours

 





En conclusion :

 

Très belle histoire le calendrier, mais ….il faut bien l’admettre,

Le Calendrier est une invention néfaste, il nous oblige à voir que l’on vieillit !!!

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 21:47

Bien habitués à notre calendrier, nous ne sommes pas choqués par ses irrégularités malgré les difficultés qu'elles apportent à la vie économique et sociale :

  • Le nombre de jours du mois variant de 28 à 31 jours, le nombre de jours de travail oscillant de 24 à 28, (une variation de 12%), la production mensuelle peut ainsi baisser alors que la production a augmentée.
  • La seconde anomalie grave est le perpétuel changement du jour de la semaine qui tombe à une date donnée.

 

Prenons par exemple la date du dimanche 03 novembre. Tous les jours de la semaine défilent, d'année en année, à ce 03 novembre d'où 7 éventualités.

Mais la présence tous les 4 ans d'une année bissextile complique le phénomène. Ce dimanche 03 novembre d'une année ordinaire ne pourra servir une année bissextile.

Le nombre de jours du mois variant alternativement    (sauf juillet et août), il faut pour retrouver le même jour à la même date, 14 calendriers différents... et avec le jeu des années bissextiles, une collection de 28 calendriers est nécessaire pour pouvoir les reprendre dans l'ordre.

Au cours de ce cycle les 7 calendriers d'années communes passent 3 fois, les 7 calendriers bissextiles passent 1 fois et une seule, par exemple le calendrier de 1964 n'est ressorti qu'en 1992 et ne ressortira qu'en ... 2020.

 

Les inconvénients de ces irrégularités sont évidents: savoir quel jour de la semaine est tombé ou tombera telle date, il faut se livrer à un calcul savant ou avoir le calendrier de l'année en poche. Autre exemple, un comité devant se réunir le 10 de chaque mois, il faut un calendrier à sa disposition pour savoir si cette date n'est pas un dimanche.

Inversement, une réunion fixée au 1er mardi du mois exige, pour que l'on sache la date, un coup d’œil au calendrier.

 

La position des fêtes dans l'année donne lieu également à de grandes difficultés, car même les fêtes fixes, comme Noël, le 15 août ou le 14 juillet, sont perfides dans notre calendrier; on ne sait pas à priori, si ces fêtes ne coïncident pas avec un dimanche, auquel cas elles n'ajoutent rien au repos hebdomadaire, ou avec un lundi, ce qui apporte 2 jours de non-production, etc..., et si ces fêtes tombent un vendredi ou un mardi fera-t-on le pont ?  Décision à prendre à chaque nouvelle année.

 

Avec les fêtes mobiles, liées à une date de Pâques qui oscille du 22 mars au 25 avril, la situation devient catastrophique; d'ailleurs si pour nous civils elle nous pose  problèmes,  le clergé  n'est  pas exempt de cette date erratique, car  localiser toutes les fêtes sont un vrai casse tête pour le calendrier ecclésiastique; si Pâques est tôt dans l'année, on emprunte des dimanches à février pour les loger en novembre et c'est là où l'on voit notre brave curé pendant la messe feuilleter fébrilement son missel afin de retrouver le bon texte pour la  bonne date.

Il y a plus d'un siècle que l'on propose de faire subir au calendrier grégorien une révision plus ou moins profonde.

 

Le calendrier de 13 mois apparaît comme un garde-temps mécanique qui néglige le passé. Le calendrier révolutionnaire nous a  montré qu’on ne sacrifie pas facilement les principes juliens ni ceux de Grégoire ; d'ailleurs nul historien  ne songe à s'en séparer.

 

Les 12 mois ont l'appui du passé, l'usage du présent et la commodité des calculs.

De plus pour le calendrier perpétuel le nombre 13 n'est pas heureux, d'une part à cause de la superstition de ce chiffre, et, d'autre part il est défavorisé par l'arithmétique; avec lui pas de division en semestres, ni en trimestres.

 

Du coté civil, beaucoup d'Etats lui on opposé un veto, et cette  réforme ne pouvant  se faire qu'avec le consensus international ....

Les Eglises et les peuples du Moyen-Orient ont exprimé ainsi leur opinion:

"La division en 12 mois est ancienne et sacrée, encore plus peut-être que toute autre relique.... Les 4 trimestres sont  des symboles comme les 4 points cardinaux ou les 4 évangiles. 12 a sa signification spirituelle, 13 n'a aucune signification pour nous, ni pour personne"... fermons le ban.

 

Mais il y a une autre raison  qu'il ne faut pas sous-estimer, c'est l'utilité d'un fil continu dans les questions  de chronologie. Ce fil continu c'est la semaine, et les jours blancs qui risqueraient d'être placés à des époques différentes en différents pays vicieraient la chronologie.

Supposons un document très important signé à la date du lundi 28 janvier 187.., une déchirure du papier a supprimé le dernier chiffre.

Dans notre calendrier, entre 1870 et 1879, seul le 28 janvier 1878 tombe un lundi. Le dégât est réparé.

En revanche, une réforme qui n'aurait aucun inconvénient et présenterait beaucoup d'avantages serait la fixation par un concile de la date de Pâques, par exemple le 1er dimanche d'avril.

C'est une question purement religieuse, qui aurait d'heureuses conséquences, pour le clergé naturellement, mais aussi pour les civils (harmonisation des trimestres scolaires, vacances à dates fixes, prévisions économiques possibles et plus fiables, etc..)

 

La réforme du calendrier sous une forme ou une autre atteindrait-elle son but?

  • Oui sur le plan perpétuel et uniforme du calendrier,
  •  mais  sur  les autres points "non".

Par exemple, les jours de travail ne seraient pas les mêmes à cause des jours fériés qui ne tombent pas un dimanche (14 juillet, 15 août, 11 Novembre etc .. et ces jours ne seraient pas les mêmes dans différents pays, les fêtes nationales différentes, certaines fêtes n'existent pas partout, en Allemagne on ne fête pas le 15 août et encore moins le 11 novembre, par contre ils chôment  le vendredi saint...

 

Finalement les plus grands facteurs d'irrégularité, d'improductivité ne sont-ils pas les grèves et les épidémies? Cela n’est pas, parfois sans avantage…

 

Tout changement rend la chronologie incertaine, et ne doit être décidé qu'en cas de grande nécessité.

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 18:49

a) du comput éléments:

 

·         Lettre dominicale

La lettre dominicale est la lettre Qui correspond au 1ER  le dimanche de janvier dans le calendrier Considéré, à lui Attribué La Lettre (Un), (B) Au 2,  etc. Jusqu'au (G) Pour le 7 et le Renomme par (Un) Le 8 janvier, ainsi de suite sur l'année entière, (pour les années bissextiles, considérer des Faut il 2 lettres dominicales valables jusqu'au 28 février, l'autre pour les mois suivants.

 

Exemple: le 1ER janvier est un jeudi, le 1ER dimanche de l'année sera le 4 janvier et la lettre dominicale (D), tous les jours marqués de la lettre (D) dans le calendrier des Seront dimanches.

Les années bissextiles entrainent Une discontinuité; après le 29 février (après le 24 selon la liturgie catholique romaine), sur Encore remplace la lettre dominicale.

Les années bissextiles dominicales 2 Ont lettres, la seconde etant Celle qui précèdent la première Dans l'alphabet (G un précédent).

 

Exemple: le 1ER Janvier de l'an 997 FUT un vendredi, le premier dimanche de cette année a Été Donc le 3 janvier, la lettre dominicale FUT donc (C). Par conséquent, Celle de cette 998 a été (B), EN 999 (A). L'an 1000, année séculaire  bissextiles, les lettres dominicales Ont été (GF), c'est-à-dire (G)  jusqu'au 29 février et (F) pour le reste de l'annee.

 

Correspondance du cycle solaire (C.S) Et des lettres dominicales (L.D)

 

C.S

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

L.D

GF

E

D

C

BA

G

F

E

DC

B

Un

G

FE

D

 

C.S

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

L.D

C

B

AG

F

E

D

CB

Un

G

F

ED

C

B

Un

 

·         Cycle solaire

Il doit son nom au fait que le dimanche (dies solis) Dans le calendrier romain Était le jour consacré au Soleil.

Le cycle solaire est le rang qu'occupe l'année Considérée Dans une periode de 28 ans au terme de la lettre dominicale Laquelle Reprend le cycle même de valeurs.

 

Dans le calendrier julien, la Période de 28 ans se Poursuit indéfiniment.

Dans la Réforme grégorienne, La Période se rompt aux années séculaires non bissextiles.

L'équivalent du cycle solaire dans le calendrier grégorien est 400 ans, la voiture 400 x 365.245 = 146.097 jours, Qui est un multiple de 7.

 

·         Nombre d'or

Il doit son nom au fait que les Grecs, après sa découverte, le jugèrent si important pour l'établissement du calendrier Qu'ils le Gravèrent En d'Lettres ou de monuments Leurs sur.

Nombre d'or d'une année: Une rang d'année Quelconque Dans la Période de 19 ans du cycle de Méton, en effet considérant que la relation entre les phases de lune et les jours de l'année se répète tous les 19 ans , Chaque année est associée à un nombre entre 1 et 19.

L'origine des périodes du Nombre d'Or que Telle est l'an 1 de l'ère chrétienne pour un 2 Nombre d'Or. Par suite, Le Nombre d'Or d'Une année de millésime (m) C'est égal au reste de la division par 19 du millésime de l'année augmentée de 1.

La Nouvelle Lune tombe approximativement à la même date pour les années Possédant le même Nombre d'Or. Connaissant le Nombre d'Or, Les 235 lunaisons, au Forme Ainsi un calendrier perpétuel des Nouvelles Lunes de comput julien.

 

·         Epacte

 

Epacte, du grec épi-aktos (nombre) ajouté.

Mesure L'âge de la lune (nombre de jours écoulés depuis la Nouvelle Lune jusqu'au 1ER janvier).

Dans le calendrier julien (Au Moyen Âge, le mot épacte Était déjà employé, mais il signifiait L'âge de la Lune au 22 mars)..

 8 + Epacte Est L'Age de la lune Au début de l'année

Dans le calendrier grégorien, L'Age de la lune = épacte

 

Série des valeurs de l'trouvées pour épacte Le cycle de Méton (calendrier julien)

 

Ou

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

Ep

8

19

*

11

22

3

14

25

6

17

28

9

20

1

12

23

4

15

26

Ou = Nombre d'or              Ep = Epacte

 

 

Si la formule donne zéro, épacte l'=* et par convention épacte = 30 (on n'aimait pas le zéro dans le temps)

Comme Le Nombre d'Or Prendre Peut 19 valeurs entre 1 et 19, y IL IL 19 valeurs de l'épacte Entre 1 et 30.

 

 

Ø  L'épacte est definie Dans le calendrier julien par:

Epacte = [11 x (Nombre d'Or -1)]30

[x]Y ( «X modulo» y) = reste de la division entière de x par y

 

Ø  L'est definie épacte Dans le calendrier de la Grégorie Façon suivante:

1.       Calculé sur la julienne de l'épacte

Épacte = (11 * (GoldenNumber -1)) mod 30

2.       Sur ambulatoire que du compte fait 3 des 4 siècles Ont Une année bissextile de moins que Dans le siècle du calendrier julien.

Épacte = Épacte - (3 * siècle) / 4

3.       Sur ambulatoire que du compte fait 19 ans N'est pas un nombre exact de synodiques mois.

Épacte = Épacte + (8 * siècle +5) / 25

4.       On rajoute 8 pour faire L'âge de la Lune au 1ER janvier.

Épacte Eapact + 8 =

5.       Le retranchement ou rajoute 30 POUR QUE L'épacte AIT Une valeur entre 1 et  30.

 

Exemple: Trouver l'âge de la Lune au début de l'année 2002, soit le 31/12 de l'année précédente (31/12/2001)

1 --       Prend le nombre d'LE ou de l'année en cours + 1: (8 +1 = 9)

2 --       le multiplie par 11: (9 * 11 = 99)

3 --       On ajoute 7 (la semaine) à la réponse: (99 +7 = 106)

4 --       sur divise le résultat par 30 (le mois): (106/30 = 3, il reste 16)

5 --       Le Reste de la division (16) Est L'épacte

 

LORSQUE 2002 débutait, L'âge de la Lune Était d'environ 16 jours.

Une lunaison dure 29,53 jours. En début d'année la lune Avait 16 jours, la 1ère Nouvelle Lune de l'année 2002, une Donc Été le: 29-16 = 13,53 jours, Soit environ le 13 janvier.

 

 

·         L'indiction

 

L'Une indiction est Période de 15 années juliennes introduite par Constantin et fils Utilisée par l'administration à des Fins de taxations. Elle N'a pas de signification astronomique.

L'FUT indiction Utilisée par les Papes  jusqu'au IXème siècle pour dater Leurs documents officiels (les dates Qui se rapportent à cette origine présage Le nom 'd'indiction romaine »).

Les papes depuis Grégoire VIII, Ont fait commencer l'indiction au jour de l'an avril 313. J.C. (Année de l'Etat de Milan).

Elle est encore en Dans usages Les Bulles de la Papauté

A noter: IL S'AGIT D'un des trois cycles Utilisés par Scaliger pour «établir» le jour julien.

 

·         Pour la petite histoire

Souvent les écrivains font allusion à la phase de la Lune Dans leurs écrits.

Si la description est datée, ON PEUT découvrir si l'auteur est fidèle aux faits.

 

Dans Victor Hugo Les Misérables:

Pleine lune à Waterloo, le 18 juin 1815.

Age de la lune = 20 + clé Epacte  3 + 18 - 29 = 12 jours.

La lune approchait de sa plénitude.

Le fait est correct.

 

Stendhal (Mémoires d'un touriste):

Clair de lune magnifique le 3 août 1837

Age de la lune: 23 + 4 + 3 - 29 = 1 jour.

La lune Était nouvelle et invisible.

Souvenir ou inexacte invente.

 

Chateaubriand, (Achèvement des Mémoires d'Outre-Tombe),

Le 16 novembre 1841, d'Est Après le copiste du manuscrit: «Il 6 heures du matin. J'aperçois la lune pâle et élargie; elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par Le Premier rayon doré de l'Orient ... »

Age de la lune: 7 + 9 + 16 - 30 = 2 jours.

La date et la description incompatibles sont.

Chateaubriand DECRIT En Général De façon fidèle l'Etat du ciel Dans ses mémoires. Sur suspecter Donc Doit Le quantième.

Solution probable indiquée par MA Danjon, directeur de l'Observatoire de Paris: Chateaubriand a écrit «l CEnovembre 1841 »Et le copiste pris une  l pour un 6.

Le 1ER novembre, la Lune, âgée de 16 jours, pouvait apparaitre pale et élargie à l'horizon Ouest aux premières lueurs de l'aube (coucher fils eu lieu ce jour-là à 9h 42).

(source : Le calendrier de P. Couder .ed. PUF)

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 18:42

 

Définition du comput :

Calcul déterminant le calendrier des fêtes mobiles pour les usages ecclésiastiques en particulier pour déterminer la date de Pâques.

Ceux qui se livrent à ces calculs sont des computistes.

 

Le comput comprend :

·         La lettre dominicale (calendrier julien et grégorien)

·         Le cycle solaire

·         Le nombre d’or (calendrier julien)

·         Les Epactes (calendrier grégorien)

·         L’indiction (inutilisée)

 

En résumé, la date de Pâques se détermine :

  • Dans le calendrier julien au moyen de la lettre dominicale et du nombre d’or.
  • Dans le calendrier grégorien, au moyen de la lettre dominicale et de l’épacte.

 

Le  comput julien

 

Le comput julien ne s’occupe pas des années bissextiles (le jour bissextile redouble le 24 février et l’on n’en tient pas compte), prend 19 années communes et y répartit 235 lunaisons (115 mois de 29 j et 120 mois de 30 j).

 

Il y aura donc dans cette règle 3 éléments :

 

·         Le dimanche ; pas de difficulté, il suffit de compter jusqu’à 7.

·         Le 21 mars, qui au IVème siècle était censé être la date moyenne de l’équinoxe de printemps (on comptait sur la précision du calendrier julien pour maintenir cette correspondance ad vitam  aeternam).

·         Le 14ème jour de la lune.

 

A l’époque du concile de Nicée on connaissait le cycle de Méton (astronome athénien du Vème siècle avant l’ère chrétienne) ; Méton avait constaté en l’an 432 avant notre ère qu’il y avait exactement 235 lunaisons en 19 années solaires. De ce fait, les phases de lune doivent revenir aux mêmes dates tous les 19 ans.

Partant de ce principe il suffit de dresser une table des dates moyennes des 235 nouvelles lunes au cours d’une période de 19 ans, pour ensuite connaître à l’avance la date de toutes les nouvelles lunes pour l’éternité.

Seulement voilà, le cycle de Méton n’est pas exactement de 19 ans, le calendrier julien pas assez précis d’où ce glissement de l’équinoxe vernal et des phases de la lune (constaté durant plusieurs siècles – tout le moyen âge-).

 Il fallait faire quelque chose.., d’où le prélude de la réforme grégorienne.

 

On attribue les calculs (table pascale de 95 ans) qui aboutirent aux lunes juliennes du comput au   moine Denys le Petit.

Conforme à ce comput ou les années étaient numérotées d’après ce qu’il croyait être la date de naissance du Christ, c’est ce qui a institué l’ère chrétienne en 532 (ou dionysienne, ou vulgaire).

 

Pour info :

Le cycle de Méton donne 1 j d’écart pour 3 siècles. La lune vraie étant en avance d’un jour sur celle du calendrier, les calculs du VIème s. ne sont pas exacts, le désaccord ne cessa d’aller en augmentant ; au XVème s., il atteignait 3j.. Malgré cette erreur, ce tableau fut employé (et la date de Pâques faussée), jusqu’en 1582, où le pape Grégoire XIII fit retoucher en même temps que le calendrier solaire, le calendrier lunaire remplaçant le nombre d’or par les épactes.

 

 

Le  Comput grégorien  (épacte dans la réforme grégorienne)

 

Le but du comput ecclésiastique est de respecter le cahier de charges imposé par le concile de Nicée de 325, trouver la date de la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps, (20 mars)

 

Grégoire XIII a ramené la lune ecclésiastique en accord avec la lune vraie par addition de 3 unités à l’épacte. Ensuite, il à retranché 10 à l’épacte, en raison de la suppression des 10 jours d’octobre.

Pour maintenir l’accord avec la lune vraie, on applique depuis 1582 les règles suivantes :

1.       A chaque année séculaire non bissextile (réforme grégorienne), on retranche 1 jour à l’épacte (cette opération s’appelle métempose ou équation solaire)

2.       On corrige l’erreur du cycle de Méton, en ajoutant tous les 300 ans, quand arrive une année séculaire, une unité à l’épacte (proemptose ou équation lunaire)

 

La première proemptose  fut opérée en 1800, la seconde sera en 2100, … si Pâques  n’est pas fixée d’ici là.

Les sauts de l’épacte grégorienne conduisent à modifier la définition de l’épacte de manière à ce qu’elle reste valable dans tous les cas.

(Les tables du comput grégorien ont été dressées (dit-on) par le Jésuite Clavius (astronome), qui prit la plus grande part à la réforme de 1582, comme conseiller du pape.

Clavius a reconnu que l’Eglise aurait eu le droit, en 1582, d’ôter à Pâques sa mobilité et de la fixer à une date fixe. L’occasion en fut perdue et le calendrier ecclésiastique est retourné à ses complications au grand dam du clergé et des laïcs).

 

Nouvelle définition :

L’épacte grégorienne est l’âge de la lune au premier janvier diminué d’une unité.

 

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 21:14

 Le commentaire pertinent de Pascal Didier me permet d’apporter quelques précisions.

Chacun étant libre de sa pensée, de sa religion, de sa philosophie, Pascal propose deux pistes d’études, bien différentes.

Ami(e)s lecteurs de mon blog, voici l’adresse du site de Pascal Didier :

http://www.lettre-chretienne.org

 

 Alors, Pâques avec (s) ou Pâque sans (s?

 

Pâque sans (s

 

Les juifs fêtent pendant 7 jours, du 15 Nisan au 21 Nisan, Pessah (Pâque), célébration de la sortie d’Egypte, de la fin de l’esclavage (Ex 12,3 ; Ex 23,15 ; Lv 23,5 ; Nb 28,16 ; Dt 16,1)

 

Cette fête a lieu le 14 nisan, au soir, ce qui correspond en fait au début du 15 nisan, puisque selon la tradition juive, le jour commence au coucher du soleil.

Pour les chrétiens qui changent de jour à minuit, la Cène est le 14 nisan et la Passion le 15, alors que pour les juifs, Pessah est le 15 nisan.

 

Pâques avec (s)

 

C’est pour éviter toute confusion avec la fête juive, que le concile de Nicée, décide que Pâques devait être décalée d’une semaine les années où l’équinoxe de printemps correspondait à Pessah et devait désormais s’écrire au pluriel puisqu’il s’agit à la fois de la Pâque  du Christ et de la Pâque des Chrétiens.

 

Date de Pâques

 

Le concile de Nicée  en 325 mis (presque) fin aux désaccords, qui duraient depuis trois siècles en énonçant la règle, qui s’applique encore de nos jours :

Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge au 21 mars, ou immédiatement après’.

D’après cette règle, Pâques peut vagabonder du 25 mars au 25 avril et occupe 35 dates différentes.

 

·         Si la Lune atteint ses 14 jours le 21 mars, c’est la Lune pascale et, si le lendemain est dimanche, c’est Pâques,

·         Au contraire, si la Lune atteint son 14ème jour le 20 mars, elle n’est pas pascale : il faut attendre la suivante et son 14ème jour sera le 18 avril,

·         Si c’est un dimanche, Pâques se trouve reculé d’une semaine et porté au 25 avril.

Les inconvénients civils et religieux de cette perpétuelle oscillation sont grands.

 

Pour établir les dates de Pâques longtemps à l’avance, on fait appel à une lune fictive (lune de comput), car les tables astronomiques se perfectionnant sans cesse  auraient pu démentir les calculs antérieurs.

 

Les premières tables pascales venaient d’Alexandrie, elles prenaient comme point de départ le règne de l’empereur Dioclétien (284 apr J.C.), car cette année-là, l’épacte de la lune (le nombre de jours écoulés depuis la nouvelle lune qui précède le début de l’année) était nulle, comme elle devait l’être, pensaient les computistes, au moment de la création du monde.

 

C’est vers 455, que l’Eglise de Rome adopta le système de calcul de Victorius, (un astronome délégué par l’Eglise qui ne fit pas de miracle).

Et ce n’est que vers 1582, après la réforme de Grégoire XIII que l’année ecclésiastique fût enfin organisée en conformité avec la décision de Nicée !

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 21:45

Vatican.jpg 

Le christianisme est né en Israël, alors province de l’empire romain. Le premier pape (Pierre), est allé s’établir à Rome, capitale de l’empire.

Le calendrier julien ayant cours dans tout l’empire, le christianisme a adopté pour sa liturgie ce calendrier, mais… La date de Pâques a vite posé problème.

 

En effet d’après les évangiles, la Passion et la Résurrection auraient eu lieu autour de la pâque juive (Pessah), qui commémore l’exode d’Egypte, c’est à dire du 14 nissan.

Cette fête a lieu le 14 nissan, au soir, ce qui correspond en fait au début du 15 nissan, puisque selon la tradition juive, le jour commence au coucher du soleil. Pour les chrétiens qui changent de jour à minuit, la Cène est le 14 nissan et la Passion le 15, alors que pour les juifs, Pessah est le 15 nissan.

 

Le christianisme a gardé cette fête dans sa liturgie, mais avec un sens nouveau (la résurrection du Christ).

Pour éviter toute confusion avec la fête juive, le concile de Nicée, décide que Pâques devait être décalée d’une semaine les années où l’équinoxe correspondait à Pessah et devait désormais s’écrire au pluriel puisqu’il s’agit à la fois de la Pâque  du Christ et de la Pâque des Chrétiens.

 

La transposition dans le calendrier julien du fluctuant 14 nissan israélite donna lieu dans les premiers siècles du christianisme à des querelles intestines pour décider de la date de pâques.

·         Première controverse pascales (IIème siècle), les chrétiens devaient-ils célébrer Pâques le même jour que les juifs (14 nissan). Certains le souhaitaient, les quatodécimans (du latin quatodecimus – 14ème [14 nissan]).

Les autorités chrétiennes préféraient que Pâques soit célébrée le dimanche qui suivrait le 14 nissan. Cela fini par s’imposer, vers la fin du IIème siècle.

·         Deuxième controverse (IIIème siècle), pour les chrétiens, il était inacceptable de célébrer Pâques en même temps que les juifs (le dimanche suivant) car :

·         On trouvait inadmissible que le christianisme doive s’en remettre aux autorités d’une autre religion (le judaïsme), pour déterminer la date de sa fête principale.

·         La date de la pâque juive ne pouvait pas être déterminée longtemps à l’avance.

·         Les juifs, après la destruction du temple de Jérusalem (en 70 de l’ère chrétienne), et l’exil qui l’a suivie, ont commencé à intercaler des mois embolismiques de façon un peu anarchique, ayant pour conséquence que parfois il n’y avait aucune pâque juive entre deux équinoxes de printemps et que parfois, il y en avait deux.

·         L’antisémitisme existait déjà et on rejetait les juifs comme déicides.

 

Il fut donc décidé :

·         Que Pâques serait célébrée le dimanche qui suivrait le 14ème jour d’un nissan chrétien (donc mois de nissan déterminé par les chrétiens et non par les juifs).

·         Que la date de Pâques soit connue plusieurs années à l’avance.

Il fut donc recherché des cycles astronomiques (de 16-19-84 ans etc..), permettant de prévoir la date des néoménies longtemps d’avance.

 

Le monde chrétien (l’empire romain) avait des difficultés à s’entendre ; Pâques était célébrée à toutes sortes de dates.

 

Dans les régions orientales de l’empire (Cilice, Syrie, Mésopotamie), ils ne se souciaient pas des cycles et célébraient Pâques en même temps que les juifs, pas le 14 nissan israélite lui-même, car ils n’étaient plus quartodécimans, mais le dimanche suivant, jusqu’au jour où ….

 

En l’an 312, l’Empereur romain Constantin décrète la fin des persécutions contre les chrétiens, qui peuvent enfin vivre au grand jour, et en 325 convoque le premier concile œcuménique dans la ville de Nicée.

Les sujets à traiter ne manquent pas, en particulier la condamnation de l’arianisme (doctrine d’Arius).

Arius (v.256-336), prêtre d’Alexandrie. En niant la divinité du Christ, il provoqua une des crises les plus graves de l’Eglise chrétienne. Sa doctrine, l’arianisme, fut condamnée par les conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381).

 

C’est de façon presque accessoire que les prélats discutent de la question pascale en fixant la date de Pâques au 1er dimanche après la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps.

Pâques est donc une fête mobile entre le 22 mars et le 25 avril.

Ils finissent par s’entendre sur le fait que les chrétiens d’Orient qui célébraient Pâques en même temps que les juifs doivent renoncer à cette pratique et les célébrer le jour déterminé par les Eglises de Rome et d’Alexandrie.

Ils envoient aux chrétiens d’Alexandrie une lettre synodale à ce sujet.

Constantin envoie à la même occasion une lettre circulaire à tous les évêques chrétiens.

 

Extrait de la lettre synodale envoyée par le concile de Nicée (325) aux chrétiens d’Alexandrie.

 

Nous vous annonçons la bonne nouvelle de l’accord réalisé sur la sainte Pâque, parce que grâce à vos prières cette question aussi a été réglée : tous les frères de l’Orient, qui auparavant célébraient avec les juifs, seront fidèles à célébrer désormais la Pâque en accord avec les Romains, avec vous et avec nous tous qui le faisons depuis le début avec vous

 

Assez étrangement, les prélats de Nicée ne semblent pas avoir remarqué que l’Eglise de Rome et celle d’Alexandrie ne déterminait pas la date de Pâques de la même façon et qu’à l’occasion ces deux diocèses arrivaient à des dates de  célébration différentes (en 333, 346,349 et d’autres..). La guéguerre continuait…

Ce n’est qu’au cours du VIème siècle que Rome a finalement accepté le comput (calcul) alexandrin.

                      

Les controverses pascales ont pris fin assez rapidement, excepté dans des régions très éloignées (Iles britanniques ou elles ont duré  jusqu’au VIIIème s.)

 

On voit donc que le concile de Nicée n’a pas du tout décrété la règle de détermination de la date de Pâques.  

 

Mais la légende est toujours d’actualité…

 

 

 

 

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 17:17

vatican2.gifCésar avait politisé le calendrier romain ;  Auguste l’avait utilisé pour promouvoir un culte impérial ; le christianisme se l’est approprié, modifié, a élaboré un rituel faisant disparaître la mesure scientifique du temps sous la charge symbolique chrétienne.

 

C’est à partir du IVe siècle que l’Eglise s’approprie le calendrier julien et le christianise progressivement. Elle y greffe son rythme liturgique et entreprend un énorme travail d’acculturation pour établir son propre cycle de commémorations en remplaçant les cérémonies romaines par les siennes.

 

Le calendrier chrétien rappelle la vie du Christ, encadré par les trois grandes fêtes : Noël (naissance), Pâques, (mort et résurrection) et ascension. Cette mise au point  se fera entre le IVe et IXe siècle, il ne variera plus guère par la suite.

Au IVe siècle les chrétiens forment déjà un groupe important au sein de l’Empire romain. L’empereur Constantin, s’étant converti au christianisme (par politique), les chrétiens se trouvent de ce fait dans une situation privilégiée et font admettre leur cadre temporel à l’ensemble de l’Empire.

Les chrétiens cherchent à se démarquer du calendrier juif, toutefois ils conservent le découpage en période de sept jours. Ils gardent également un jour à consacrer à Dieu, mais pas le même que les juifs. Après de longues controverses, ils choisissent le lendemain du shabbat, jour ou eu lieu la résurrection du Christ. Le judaïsme était la religion du samedi, le christianisme serait celle du dimanche !

Progressivement l’Empire romain adopte le rythme de la semaine et… l’idée d’un jour de repos, exclusivement dévolu à Dieu, et en 321 l’empereur Constantin interdit les activités publiques le dimanche dans les villes.

Le point culminant du calendrier chrétien est Pâques. Choix lourd de conséquence, Pâques étant mobile, le calendrier chrétien devenait complexe, à la fois solaire (organisation de l’année) et lunaire (organisation du cycle pascal). 

De ce fait, le comput sera un champ essentiel de la spéculation scientifique pendant tout le Moyen Age.

 

La célébration de la Nativité de Jésus le 25 décembre apparaît également au IVe siècle.

Pourquoi le 25 décembre, alors que les évangiles ne donnent aucune indication temporelle pour situer la naissance du Christ ?

 

On peut émettre deux explications complémentaires pour le choix de cette date.

  • Les Pères de l’Eglise cherchèrent à fixer les principales fêtes chrétiennes à des moments clés de l’année solaire : Pâque à l’équinoxe de printemps, Noël près du solstice d’hiver, lorsque les jours comment à rallonger.
  • A cette période charnière de l’année existaient aussi des fêtes païennes très populaires :
    • le  24 décembre s’achevaient les saturnales, festivités romaines à l’origine du carnaval.
    • Le 25 décembre était célébrée la naissance du soleil invaincu (natalis solis invicti), une cérémonie à la gloire de Mithra, dieu de la lumière, un culte rapporté d’Asie Mineure par les soldats romains et mis à l’honneur par l’empereur Aurélien en 274.

Noël vient se superposer au culte de Mithra., d’ailleurs dans un de ses sermons, Saint augustin évoque la naissance du Christ, soleil de justice.

Sous la pression des évêques et des empereurs, Noël supplantera les cultes païens du solstice.

En Orient, pour les mêmes raisons, on célébrait le 6 janvier, l’Epiphanie, la manifestation de Dieu sur terre. Noël s’est rapidement inscrit dans un cycle de réjouissances qui durait jusqu’à l’Epiphanie.

 

  • Le calendrier ‘parle Chrétien’

 

Le temps liturgique est un temps cyclique, extrêmement élaboré.

L’année débute fin novembre avec  l’Avant, temps de pénitence qui précède Noël, entrecoupé de quelques grandes fêtes comme la St Nicolas. Noël est suivi par douze jours de fête ininterrompue qui annonce le carnaval (commençant souvent le 2 février), moment de liberté, de défoulement qui va s’interrompre avec la Carême. Epoque où les travaux agricoles reprennent.

 

Les deux mois qui suivent Pâques sont jalonnés de fêtes importantes : les Rogations, l’Ascension (40 jours après Pâques), la Pentecôte (dix jours plus tard), mais ce sont les événements ponctuels, concurrencés par les rites agraires qui célèbrent le renouveau de la nature et le retour des beaux jours : les arbres de mai, les feux de la saint Jean.

Le calendrier liturgique et le calendrier agraire se complètent parfaitement, ainsi l’activité agricole est intense de mai à octobre, alors les temps forts du calendrier liturgique se situent pendant la morte saison agricole, de novembre à Pâques.

C’est une construction cohérente, très bien adaptée à une société rurale.

 

L’Eglise contrôle également le cycle hebdomadaire avec le dimanche qui a un statut particulier par rapport autres jours :

 Jour du Seigneur, de la messe obligatoire pour tous,  célébrée par les prêtres, le dimanche a permis à l’Eglise de contrôler régulièrement le temps économique et  social’.

 

En aménageant le calendrier, le christianisme impose une façon de penser le temps. Cela se manifeste dans la discipline chrétienne ou le calendrier liturgique comporte des périodes de pénitence, de jeûnes, d’abstinence sexuelle. Les chrétiens ne doivent doit pas avoir de relations sexuelles pendant l’Avent et le Carême, les dimanches, les veilles et jours de fêtes et au début de chaque saison, pendant ce que l’on appelle les Quatre-temps.

Le calendrier chrétien structure également la vie économique. L’Eglise interdit le travail les jours de fêtes. Les principales foires se tiennent pendant les périodes de fêtes (celles de Lagny en janvier pendant les douze jours, celle de Provins pour la fête de la Sainte Croix, le 3 mai).

Les redevances se payent en automne, le plus souvent à la Saint Michel (29 septembre), plus rarement à la Saint-Rémi (1er octobre), parfois à la Saint-Martin (11 novembre). Aujourd’hui encore, en France, les fermages se règlent souvent à la Saint-Martin.

 

L’Eglise maîtrise aussi la mesure du temps. Seuls les clercs peuvent calculer la date de Pâques et par là même, de toutes les cérémonies qui en dépendent (du Mardi ras à la Pentecôte). Eux seuls ont la possibilité d’établir le calendrier. L’usage voulait que le jour de l’Epiphane (6 janvier), les curés de paroisses annoncent en chaire la date de Pâques.

 

A coté du cycle liturgique, s’établit un autre cycle religieux, celui des saints.

 

Dès les premiers siècles, les apôtres, les martyrs et les confesseurs font l’objet de dévotions particulières.

Les saints et la Vierge sont  considérés comme des intercesseurs auprès de Dieu, et comme pour les fêtes de Noël et de Pâques, leur localisation dans le calendrier n’est pas le fruit du hasard.

L’Eglise a placé la fête des grands saints à des moments charnières de l’année solaire, à des périodes païennes, de façon à intégrer certains rites dans le système mental chrétien.

‘N’importe quel saint ne succède pas à n’importe que Dieu’, remarque l’éthologue Claude Gaignebet.

 La fête de Saint –Jean-Baptiste se situe le 24 juin, tout près du solstice d’été. Elle est exactement symétrique de la Nativité de Jésus.

La fête de St Jean Baptiste jette un léger voile chrétien sur le solstice d’été, comme pour celui de l’hiver, de nombreuses rites (feux, herbes coupées pendant la nuit) se fixaient à ce moment privilégié de contact avec les forces cosmiques.

 Les archanges sont eux aussi placés à des dates significatives. Fêtés aux équinoxes, les archanges Gabriel (25 mars), Michel (29 septembre), veillent sur la conception de Jésus et de Jean-Baptiste qui naissent au moment des solstices.

Une très ancienne tradition fait allumer des feux au début du mois de mai… L’Eglise institue la fête de l’invocation de la vraie Croix, le 3 mai.

Les rogations, célébrées pour la première fois en 469, essaient aussi de christianiser les rites agraires du mois de mai : avant l’Ascension, pendant trois jours, le prêtre et les villageois parcourent en procession les terres du village pour garantir les récoltes.

 

Autre exemple de l’acculturation chrétienne : la Toussaint. Fête de tous les saints qui n’ont pas leur place dans le calendrier.

Tradition ancienne dans l’Eglise d’Orient, connue au IVe siècle en Occident, elle avait lieu au printemps et c’est le pape Grégoire III (713-741) qui la déplace au 1er novembre ; ce jour-là correspondait à la très populaire fête des morts celtique, la Samain.

Au Xe siècle, l’abbé Odilon de Cluny institue la fête des morts le 2 novembre, ainsi la Samain est complètement assimilée. Disposant judicieusement ses fêtes, l’Eglise réussit à christianiser tous les temps forts de l’année.

C’est au XIIIe siècle que le temps des fêtes chrétiennes culmine avec la création de la Fête-Dieu (10 jours après la Pentecôte) et le développement du culte à la Vierge (Visitation, Assomption, Immaculée Conception).

La fin du XIIIe siècle, les calendriers changent de support ; on ne les sculpte plus au porche des églises, on les trouve dans les livres d’heures, sortes de bréviaires destinés à des laïcs fortunés.

Un chef d’œuvre de livre d’heures est ‘ Les Très Riches Heures du duc de Berry’.

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