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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 12:06

 

Image -Paris ZigZag

Alors que les éboueurs poursuivent leur grève dans toute la France, fêtons la poubelle.

Née à Paris en 1883 grâce au préfet Eugène Poubelle, ce récipient fête cette année ses 140 ans. Soucieux de la propreté de Paris, Eugène Poubelle, inspiré par les travaux de Pasteur sur l’hygiène, remet au goût du jour une idée vieille de trois cents ans et abandonnée.

A la suite d’épidémies de peste, Louis XII s’était déjà penché sur le problème des ordures ménagères.

En 1506, le roi décrète que la royauté se chargera du ramassage des ordures et de leur évacuation. En échange de la collecte des déchets ménagers le roi instaure une taxe provoquant un tollé général. Le souverain abandonne alors l’idée.

Il faut attendre 300 ans, pour qu’Eugène Poubelle remette la collecte des ordures au cours du jour en décrétant l’obligation d’avoir chez soi un récipient fermé pour déposer ses déchets.

 

Le père de la poubelle

En 1883, Eugène Poubelle devient le 21e Préfet de la Seine. Poste, directement administré par l’État. Ce poste équivaut dans les faits à celui de Maire de Paris. Arrivé à la tête du département en octobre, Eugène Poubelle, particulièrement préoccupé par la propreté bouleverse le quotidien des Parisiens grâce à sa mesure-phare, le ramassage des déchets.

 

Dès le 24 novembre 1883, il publie l’arrêté préfectoral qui fait de lui ce qu’il est aujourd’hui : le père de la poubelle ! L’arrêté oblige les propriétaires parisiens à mettre à la disposition de leurs locataires “un récipient de bois garni à l’intérieur de fer blanc” muni d’un couvercle et destiné à recevoir les ordures ménagères. Il est également prévu de procéder à un ramassage quotidien de ces récipients et à un tri sélectif : une première boîte contiendra les déchets alimentaires, une seconde sera dédiée aux chiffons et papiers. Une troisième, enfin, contiendra les débris de vaisselle, de verre, de poterie et les coquilles d’huîtres… les écolos d’aujourd’hui n’ont rien inventé !

 

Lors de sa mise en place au matin du mardi 15 janvier 1884, la mesure suscite une levée de bouclier. Le Préfet est accusé de vouloir récupérer le marché des “chiffonniers”, d’imposer des dépenses supplémentaires aux propriétaires et un surcroît de travail aux concierges chargés de sortir ces nouveaux récipients. Le journaliste du Figaro, Georges Grison, dans son édito du 16 janvier 1884, évoque les récipients demandés par le préfet à ses administrés parisiens sous le nom, particulièrement péjoratif à ce moment-là, de “boîtes Poubelle”.

C’est après cet article que le nom du Préfet Poubelle, entre dans le quotidien des Parisiens. Devenu un nom usuel, le mot “poubelle” intègre le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle en1890. Aujourd’hui, on aurait du mal à trouver un autre mot pour parler de nos boîtes à ordures ! Voulant un Paris plus propre et plus hygiénique, il instaurant en 1892 le tout-à-l’égout.

 

Eugène Poubelle

Né le 15 avril 1831 dans une famille bourgeoise installée à Caen. Après des études de droit et l’obtention d’un doctorat, il est chargé de cours au sein de plusieurs universités françaises. Professeur émérite, Eugène Poubelle ne débute sa carrière administrative qu’à l’aube de ses quarante ans, lorsqu’Adolphe Thiers, président de la République, le nomme Préfet de la Charente. Entre 1871 et 1883, il est Préfet de Charente, d’Isère, de Corse, du Doubs, des Bouches-du-Rhône et enfin de Paris.

Brièvement passé par la diplomatie, en devenant ambassadeur de France au Vatican, Eugène Poubelle termine sa carrière en tant que conseiller général de l’Aude.

C’est également lui en 1892, qui autorise les femmes à exercer la médecine en France.

Mort à son domicile parisien, le 15 juillet 1907 il est enterré au cimetière de Carcassonne.

Paris, ne l’a pas oublié, une rue porte son nom. Située dans le 16e arrondissement, elle est l’une des voies les plus petites de la capitale ne possédant qu’un seul numéro, le 2 !

 

Sources : Paris ZigZag, Le Figaro .. Image -Paris ZigZag

 

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3 janvier 2023 2 03 /01 /janvier /2023 16:45
L'emetteur de Beidweiler au nord-est de Luxembourg-ville.

Non ce n’est pas la fin des ‘Gentils Organisateurs’ du Club Med, mais la fin des émissions ‘Grandes Ondes’ en France.

Ce 1er janvier 2023, une grande page d’histoire de la radio se tourne. RTL, dernière radio française à émettre en Grandes Ondes, ne diffuse plus sur la fréquence 234 Khz, (‘Grandes Ondes’, GO appelé également LW).

L'oeil Magique

C’est avec une certaine nostalgie que je vois disparaitre les GO. Je me vois encore au début des années 1960, début de ma carrière radio, régler les bobines ‘FI’, l’aiguille sur la ficelle du cadran et finir par ‘l’œil magique’, avec ses secteurs verts en forme de trèfle à 3 feuilles, indiquant le niveau de réception (plus la surface d'illumination était grande, meilleure était la qualité de la réception). Époque où il n’y avait ni FM, ni réseau internet.

Pour écouter la radio, on utilisait un poste de radio, monté à l’intérieur d’une superbe ébénisterie. Le cadran allait de 150 à 300 Khz. Pour trouver les stations il fallait tourner le bouton, amener l’aiguille sur les noms affichés sur le cadran : France 1 (devenu France Inter) 162 Khz, Europe 1-183 Khz, Monte Carlo 216 Khz, Radio Luxembourg (devenu RTL), 234 Khz. Les mêmes fréquences pour toute la France.

 

Les Grandes Ondes.

Avant la démocratisation de la bande FM dans les années 80, la norme était la diffusion en modulation d'amplitude (AM)).

Les grandes ondes possèdent un avantage intéressant : une portée élevée pouvant être reçue jusqu'à 500 -1 000 km, sans zones blanches.

En fonction de la puissance (on recevait les GO française jusqu’en Algérie, réconfort pour les appelés au temps du conflit), mais cette portée a un désavantage évident : la puissance nécessaire est élevée, (plusieurs centaines de kW).

Les ondes, (courtes, moyennes et grandes), c’est pratique… ça ne connait pas les frontières ; mais voilà, la politique n’est jamais loin. Les radios privées, qui n’étaient pas des radios d’État, avaient interdiction de diffuser en France. 

Pour contourner l'interdiction de diffusion sur le territoire français, les stations (RTL- Europe 1), ont installé leurs émetteurs de diffusion à seulement quelques kilomètres de la Moselle, de l’autre côté de la frontière.  C’est le cas de radio Luxembourg dès 1933, qui deviendra plus tard RTL, puis Europe 1 en 1955.

 

Les émetteurs Grandes Ondes

Pour être entendue sur tout le territoire, chaque radio avait un énorme émetteur. 

  • France 1, l’ancêtre de France Inter était la seule radio française qui avait son émetteur en France. Situé à Allouis, dans le Cher, (à côté de Bourges) en plein centre de la France. D’une puissance de 2 MW, il comportait 2 pylônes de 350 m. Mis en service en 1947, il a émis jusqu’au 31 décembre 2016 sur la fréquence de 162 Khz. Pas totalement arrêté pour autant, sa puissance est passée de 2 MW à 800 kW, étant encore utilisé pour les signaux horaires. La station diffuse notamment le Temps Légal Français, et sert également de référence pour les horloges dans les gares SNCF.
  • Celui d’Europe 1, était basé à Feisberg, entre Sarrelouis et Creutzwald, en Sarre, Avec une antenne directionnelle orientée approximativement vers Bordeaux, composée de pylônes de 280 et 282 mètres, d’une puissance de 2000 KW, il a émis de 1955 au 31/12/2019.
  • RMC, sur 216 Khz. Le premier émetteur GO, mis en service en 1965, était situé au col de la Madone (Peille-05), équipé de 2 émetteurs de 600 KW, avec antenne directive, orientée vers Bordeaux, constituée de 3 mâts rayonnants en treillis haubanés de 320 m de haut.

Le 15 juillet 1974, l’émetteur fut transféré à Roumoules (05). Trois pylônes de 300 m de haut orienté vers Nantes et Brest (pour ne pas brouiller (NRK -Radio nationale Norvégienne), sa puissance était de 15 KW, pouvant aller jusqu’à 2400 KW. Il est devenu inactif le 28 mars 2020.

  • RTL, sur 234 Khz, l’émetteur d’une puissance de 2000 kW, situé à Beidweiler au nord-est de Luxembourg-ville. Constitué d'un réseau d'antennes directionnelles se composant de trois mâts haubanés de 290 m chacun, diffusant son signal vers la France. Au temps où RTL, s’appelait ‘Radio Luxembourg, (avant 1974), l’émetteur était situé à Junglinster (Luxembourg).

Si les stations émises en grandes ondes étaient reçues sur une bonne partie du territoire, la qualité audio était nettement en retrait par rapport à la diffusion en FM. Les deux modes de diffusion modernes, la RNT (Radio Numérique Terrestre) et la diffusion sur IP, eux, offrent une qualité encore meilleure même si elle dépend des choix des stations (En RNT, par exemple, la compression assez forte peut donner un résultat moins bon que la diffusion analogique).

Avec l’arrêt de RTL en GO, c’est tout un pan de l’histoire qui disparait, notre ‘bon vieux’ poste de radio a bien vécu même si sa réception était parfois capricieuse.

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7 octobre 2022 5 07 /10 /octobre /2022 23:06
Photo: Musée de Figeac

Le 27 septembre 1822, à Paris, Jean-François Champollion (32 ans) expose devant l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ses découvertes relatives aux hiéroglyphes.

Né à Figeac (Lot), le 23 sept. 1790 ce surdoué apprend très tôt de nombreuses langues anciennes dont le copte d'Égypte, et se prend de passion pour la civilisation des pharaons.

En 1798, des soldats français découvrent à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre noire gravée de trois textes dont l'un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et le troisième en hiéroglyphes.

 

En 1798, les savants conduits en Égypte par Bonaparte découvrent à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre en basalte noir d'un mètre de longueur, avec un texte qui rapporte une déclaration des prêtres de Memphis du temps d'un pharaon de l'époque hellénistique, Ptolémée V.

Pierre de Rosette: Le démotique est au milieu, entre les hiéroglyphes et le texte en grec

Le texte inscrit sur ‘la pierre de Rosette’ est rédigé en trois versions :

• la première en hiéroglyphes, l'écriture sacrée des premiers pharaons,

• la deuxième en démotique, une écriture égyptienne tardive datant du 1er millénaire av. J.-C.

• la troisième en grec ancien.

 

La pierre est embarquée sur un navire à destination de la France, les Anglais l'interceptent et la transportent à Londres, au British Museum.

Cette découverte excite la curiosité des savants, en particulier du jeune Champollion et du physicien Anglais Thomas Young (de quinze ans son aîné) qui veut comme lui découvrir le secret des hiéroglyphes.

 

Young déchiffre sur ‘la pierre de Rosette’ la version démotique, découvre également que les cartouches en hiéroglyphes contiennent les noms de divers pharaons.

Jean-François Champollion, ayant une bonne culture pharaonique et la maîtrise de la langue copte, (assez proche, de celle des anciens Égyptiens.), il découvre que le texte hiéroglyphique contient trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots.

Il en déduit que les hiéroglyphes (on en recense environ 5 000) ne sont pas seulement des idéogrammes, contrairement aux préjugés de l’époque. Ils peuvent aussi dans un même texte servir de signe phonétique comme nos lettres de l'alphabet.

 

C'est ainsi qu'il déchiffre les noms de Cléopâtre, Ramsès et Thoutmosis le 14 septembre 1822. « Je tiens mon affaire ! » s'exclame-t-il devant son frère. L'émotion le fait alors sombrer dans un état d'inconscience et c'est seulement cinq jours plus tard qu'il est en état de révéler sa découverte. Il décrit (avec l'aide de son frère) sa découverte dans une lettre de 40 pages destinée au secrétaire perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Le 22 septembre, sous la coupole de l'Institut, (sur les bords de la Seine), devant l'Académie au grand complet, il en lit la première ébauche. Son rival Thomas Young a été invité pour l'occasion et toute l'assistance fait une ovation au jeune savant.

 

Jean-François Champollion meurt d'épuisement à 42 ans, le 4 mars 1832, au milieu des honneurs, sans avoir eu le temps d'achever sa Grammaire égyptienne et son Dictionnaire égyptien, mais après avoir enfin visité l'Égypte, le pays de ses rêves.

 

Son parcours exceptionnel a inspiré de nombreuses vocations d'égyptologues en France.

Le plus célèbre, Auguste Mariette, qui découvre à Saqqarah en 1850, la statuette du scribe accroupi, (en calcaire, en cuivre et en cristal de roche peint) aujourd'hui au Louvre, et met au jour l'allée des sphinx de Memphis.

 

Source : Les amis d’Hérodote (Fabienne Manière)

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25 septembre 2022 7 25 /09 /septembre /2022 21:03
Occupation et libération la France 1870-1873 (wikipédia)

 

Depuis la défaite de Sedan le 1er septembre 1870, une partie de la France est occupée. Avec le départ des Prussiens le 16 septembre 1873 (il y a 149 ans presque jour pour jour) marquant la fin de cette occupation, la France est libre, à l’exception de l’Alsace-Moselle, réunie au Reich.

 

L’occupation de la France est une des conditions posées par le traité de Francfort venant clore la guerre franco-allemande de 1870.

Conclu le 10 mai 1871 entre Bismarck et Jules Favre, ministre français des affaires étrangères, le traité fixe alors deux grands principes :

  • Réunion de l’Alsace Moselle au Reich, et
  • Paiement de six milliards de ‘francs-or’ à verser par la France en trois ans.

L’occupation de la France par la Prusse et ses alliés vient en garantie du paiement de cette dette de guerre.

Cette annexion objet de toutes frustrations côté français : « Pensons-y toujours, n'en parlons jamais », comme le dit Léon Gambetta dès le mois de novembre 1871. Une phrase qui deviendra un mantra pendant plus de quarante ans.

 

Thiers obtient de Bismarck un rabais d’un milliard sur la somme voulue à l’origine (six milliards), en contrepartie du défilé des troupes allemandes à Paris.

Afin de s’assurer du retrait rapide des troupes étrangères sur son sol, la IIIe république procède au règlement des cinq milliards de ‘francs-or’ plus rapidement que prévue.

 

Le paiement des indemnités de guerre est intervenu essentiellement par le concours bancaire avec un emprunt public (28 juin 1871), et un emprunt international souscrit le 15 juillet 1872 pour solde de tout compte.

 

Humiliée sur son sol en 1870, défaite à Waterloo en 1815, la France tourne définitivement la page de la grandeur en Europe héritée du Grand Siècle français de Louis XIV où elle était invincible.

 

A la fin du XIXe siècle, la France se lance donc à la conquête de l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est, en quête de son prestige d’antan.

 

Les Alsaciens qui refuseront de devenir Allemand suivront l’épopée coloniale française en s’installant notamment en Algérie ou dans le Pacifique.

Verdun, symbole de l’humiliation française de 1873, deviendra symbole du renouveau et du courage français au cours de la Grande Guerre.

 

Si la France a payé intégralement ses dettes de guerre (1870-71), l’Allemagne ne règlera que 32% des dettes de la Grande Guerre (1914-1918), dues à la France (vingt-deux milliards de mark-or sur les soixante-huit milliards convenus), la conférence de Lausanne de 1932 ayant effacée l’essentiel des dettes de guerre de l’Allemagne.

Pour aller plus loin : François Roth, « La guerre de 1870 », Fayard réédition Hachette, 2011.

Sources : @histoiredefrance2.0

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3 septembre 2022 6 03 /09 /septembre /2022 16:44

Nous vivons une très forte canicule, mais à l'évidence il n'y a rien de nouveau sous le soleil ! Quelques exemples :

 

XIIe siècle

En 1132 en Alsace les sources se tarissent, les ruisseaux s'assèchent et le Rhin se traverse à pied. La chaleur est si intense en 1152 que l’on peut faire cuire des œufs dans le sable.

 

XIIIe siècle

En France, la récolte d’avoine et de seigle sont totalement détruite par la chaleur en 1276 et 1277.

 

XIVe - XVIe - XVIe et XVIIe siècle

La Seine, la Loire, le Rhin et le Danube peuvent être traversés à pied en 1303 et 1304, ainsi qu’en 1538, 1539, 1540 et 1541 où les rivières européennes sont littéralement asséchées.

En 1556 la sécheresse est généralisée dans toute l’Europe. Trente plus tard, en 1615 et 1616 la canicule s'abat sur la France, l’Italie et les Pays-Bas.

En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs. En 1676 des canicules à nouveau.

 

XVIIIe siècle

Les mêmes événements se produisirent. Remarquons au passage que cela est cyclique, environ tous les dix, trente ans.

En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre. Canicule ayant fait 700 000 morts ! Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres à Paris sont fermés sur ordre du Préfet de police en raison des températures excessives (45 degrés).

En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec, les récoltes furent littéralement calcinées.

Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie. En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été sont extrêmes.

 

XIXe siècle

En 1818, le scénario de 1718 se reproduit, la chaleur atteint 35 degrés, les théâtres parisiens restent fermés pendant un mois.

Pendant les 3 Glorieuses (27, 28 et 29 juillet 1830), le thermomètre affiche des températures de 36 degrés.

Lors de l’insurrection du 6 juin 1832, le thermomètre affiche 35 degrés.

La Seine est presque à sec en 1835. En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l'année, le thermomètre affiche 34 degrés.

Ces faits sont tous vérifiables dans les archives, la presse de l’époque, les écrits de paysans qui tenaient leurs journaux et non pas comme on veut nous le faire croire de je ne sais quel site complotiste,

 

En fait, il y a toujours eu, depuis l'antiquité, des alternances de périodes chaudes et de périodes froides sur le globe terrestre ...

A moins de vouloir rester sur la certitude que la canicule actuelle est un phénomène exceptionnel qui n'a encore jamais eu d'antécédents, car provoqué par l’activité humaine... Sans oublier la relation CO2/températures qu'on nous assène comme étant un dogme indiscutable (Le CO2 est loin d’être nuisible, il est même vital pour la nature).

 

Serions-nous encore victimes d'enfumage, terrain de jeux favori de nos politiques ?... Faire joujou avec les conseils de sécurité : la covide, la sécheresse, la canicule, le manque d’énergie etc, etc. Gouverner par la peur, restreindre les libertés,

"That is the question" !

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15 août 2022 1 15 /08 /août /2022 10:11

 

RIAS L'abeille Languedoc

L'armateur des remorqueurs d'intervention, d'assistance et de sauvetage affrétés par la Marine nationale a décidé de faire déconstruire l'Abeille Languedoc.

 

Lors de la mise en service, en juin 2022, de ses deux nouveaux remorqueurs, l’Abeille Normandie basée à Boulogne et l’Abeille Méditerranée, basée à Toulon, deux options restaient envisagées pour l’Abeille Languedoc et l’Abeille Flandre : soit les déconstruire, soit les vendre, avec comme condition que le projet de reprise soit « en cohérence avec les valeurs portées par les missions et les marins du remorqueur ».

 

Présidente des Abeilles International, Samira Draoua, précise :

« L’Abeille Languedoc et son sistership sont, par leur histoire et leurs actions au large, des emblèmes pour notre communauté des gens de mer. À ce titre, notre devoir est de nous assurer qu’ils ne puissent pas être récupérés à mauvais escient. ». Les Abeilles International ont ainsi tranché

 

Dessiné par l’architecte Sigmund Borgundvaag, construit en Norvège, à Ustein, l’Abeille Languedoc, long de 63,50 mètres et 14,4 de large. Il possède une traction au croc de 160 tonnes lui permettant de remorquer les navires les plus grands, dans les pires conditions météorologiques.

Pouvant atteindre une vitesse maximale de 16 nœuds, il est armé alternativement par deux équipages de 12 hommes.

Mis à l’eau en 1978, il est acheté l’année suivante par Les Abeilles pour assurer la station d’assistance de Cherbourg (Manche), au profit du préfet maritime.

A la disposition de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord pour un appareillage en moins de 30 minutes 24 heures/24 et 365 jours par an.

Dès mars 1980, le remorqueur commence à écrire sa légende en remorquant, jusqu’au Havre, la partie arrière du pétrolier Tanio, cassé en deux au large de l’île de Batz alors qu’il transportait 27 000 tonnes de fioul.

En 1982, l’Abeille Languedoc pris en charge le ferry Prince of Brittanyde la Brittany Ferries, victime d’un incendie au large de Cherbourg. Au milieu des années 90, il participe à l’évaluation de la solidité du Pont de Normandie.

 

Après de très nombreuses opérations, notamment aux abords du raz Blanchard, l’Abeille Languedoc a été remplacée, en 2005, à la station de Cherbourg, par l’Abeille Liberté.

La Languedoc partie à Rochefort pour sécuriser le golfe de Gascogne, rejoint en 2011 Boulogne-sur-Mer.

 

Sur les trois dernières années, l’Abeille Languedoc aura secouru plus de 2 000 migrants tentant la traversée de la Manche.

Source : La Presse de la Manche

 

 

 

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8 août 2022 1 08 /08 /août /2022 16:27

Laissant la plage aux vacanciers, balade dans l’arrière-pays à la découverte de Missiriac, village de 1104 âmes devenu la capitale de l’emmental grâce à la laiterie ‘Entremont’.

Missiriac, fait partie des 276 communes de France ayant quatre fleurs.

La commune pourrait avoir comme devise ‘Résistance, mot inventé pour éviter aux hommes de vivre à genoux’, grâce à Jacques BONSERGENT, enfant du pays, premier français à être exécuté pendant l’occupation allemande.

 

Né en 1912 (14/9) au moulin de Foveno, il est le benjamin des garçons d’une fratrie de 6 garçons et 4 filles. En 1930, il est admis aux Arts et Métiers à Angers. Mobilisé en 1939, affecté à la Courneuve, dans une usine de chaudières, il retrouve ses camarades de promotions, les ‘Gad’zarts’ à Paris

 

Le Samedi 9 novembre 1940, tous les ‘Gad’zarts’, assistent au mariage d’un camarade et c’est le dimanche soir, dans la rue St Lazard à hauteur du café Mollard, que le groupe se retrouve nez à nez avec trois soldats allemands venant en sens inverse. Deux s’écartent, le troisième ne se dérange pas, bouscule un allemand. Une bagarre s’engage, mêlant des passants. Après dispersion du groupe, Jacques Bonsergent fait face aux deux allemands.  Un officier ordonne de l’emmener à l’hôtel Terminus. Frappé, roué de coups, il refuse jusqu’à son dernier souffle de donner le nom du camarade qui a bousculé l’allemand. Il est transféré à la prison du ‘cherche midi’.

Pour ne rien arrangé, le lundi 11 novembre 1940, des milliers d’étudiants et lycéens manifestent sur les Champs Élysées, contre l’occupant, Jacque devient un mort en sursis, l’occasion pour l’occupant de faire un exemple afin de frapper l’opinion des Français.

 

Dans sa celle 175 du « cherche midi », il attend son jugement, qui a lieu le 5 décembre. Refusant toujours de livrer le nom de ces camardes, il est condamné à mort. Le général Otto Von Stulpnagel, commandant de la Wehrmacht en France, refuse sa grâce.

La veille de son exécution, il passe la nuit du 22 au 23 décembre avec l’aumônier allemand Stok, en lui demandant « je voudrais dormir mais ne quitter pas ».

Le prêtre veille sur Jacques qui ne dort que trois ou quatre heures, puis pendant la messe dite dans sa cellule, il communie. En quittant la prison, il confie à l’abbé « j’aurais mieux aimé mourir sur un champ de bataille ».

Jacques Bonsergent, refusa les menottes. Grâce à l’intervention de l’abbé, c’est les mains libres qu’il monte dans la voiture le conduisant au bois de Vincennes.

Avant de de tomber sous la salve allemande, il remit à l’abbé Stok son insigne des Gad’zarts.

 

Le 23 décembre au matin, les parisiens découvrent une affiche écrite en allemand et en français :

« L’ingénieur Jacques Bonsergent, de Paris, a été condamné à mort par le tribunal militaire pour acte de violence envers un membre de l’armée allemande. Il a été fusillé ce matin dans un bois près de Vincennes ».

En hommage à cet homme qui a été le premier français à se faire exécuter pendant l’occupation allemande, la station de métro « LANCRY » est renommée le 10 novembre 1946, station « Jacques BONSERGENT ».

Honneur au courage de cet homme qui sacrifia sa vie pour sauver celle de ses camarades.

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26 avril 2022 2 26 /04 /avril /2022 09:44
Epave (photo internet)

Que reste t'il du Titanic?

Depuis sa collision avec un iceberg, l’épave de l’immense navire gît par 3 800 mètres de fond, au large des côtes canadiennes de Terre-Neuve.

La vie abonde autour du Titanic, les scientifiques ont remarqué des crabes, crevettes et de gros poissons, des grenadiers.

La première exploration remonte à 1987, deux ans après la découverte de l’épave, et depuis les scientifiques partagent leurs découvertes grâce à un submersible qui permet d’aller au plus près de ce qu’il reste du navire.

Depuis juin 2021, la société américaine d’exploration des fonds marins « OceanGate » mène une grande expédition sur le site où repose l’épave.

Les premières conclusions font état d’une coque qui se désagrège peu à peu, grignoté par des milliers d’organismes.

Selon les scientifiques, des microbes rongent le fer de l’épave, créant ainsi « des rusticles, c’est-à-dire une forme de métal beaucoup plus fragile, à l’apparence de stalactites (Parks Stephenson, un des historiens de l’épave)., et au fil du temps, la matière se dissout en morceaux de plus en plus petits et finit par être emportée par les courants océaniques. »

Erin Field, microbiologiste à l’université East Carolina et membre de l’équipe de scientifiques qui explorent l’épave, relate que « La zone de détérioration la plus impressionnante est le côté tribord où se trouvaient les quartiers des officiers. La baignoire du capitaine a maintenant disparu.

Tout le trou du pont de ce côté est en train de s’effondrer en emportant avec lui les cabines. La détérioration continue de progresser, Les hublots se désagrègent progressivement.

« Il y a plus de vie sur le Titanic maintenant qu’il n’y en avait lorsqu’il était à la surface, précisait en mai 2021 et non sans ironie la microbiologiste canadienne Lori Johnston dans les colonnes du Belfast Telegraph : Ce n’est pas de la vie humaine, c’est de la vie biologique et organique. »

 

Le temps presse

Les scientifiques ont bien conscience que le temps presse. « L’océan fait son œuvre », confirme Steve Ross, chercheur à l’université de Caroline du Nord.

« L’épave est le seul témoignage qu’il nous reste aujourd’hui de la catastrophe du Titanic » survenue le 14 avril 1912, soulignait en 2019 au micro de la BBC, Robert Blyth, du National Maritime Museum de Greenwich.

Près de 110 ans après son naufrage, grignotée par la mer, l’épave du Titanic pourrait disparaître à l’horizon 2030.  

Sources : Le Titanic, vérités et légendes, de Gérard Piouffre (éditions Perrin), et Les rescapés du Titanic, de Bernard Géniès et France Huser (éditions Fayard), France Ouest.    

 

 

 

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18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 21:24

L’Olympic

Le Titanic était le deuxième d’une série de trois navires construits par la White Star Line.

Si le premier, l’Olympic, a connu une brillante carrière (il naviguera jusqu’en 1935), celle de ses sister-ships (navires-jumeaux) a été bien plus éphémère.

 

Le Britannic

Le troisième doit s’appeler Gigantic. Encore en construction à Belfast, il subit de nombreux ajustements après le naufrage : il est rebaptisé Britannic (un nom moins orgueilleux), une double coque est ajoutée, les compartiments étanches sont rehaussés et des canots de sauvetage ajoutés, avec des bossoirs bien plus imposants.

Mis en service en décembre 1915, pendant la Première Guerre mondiale, le Britannic est immédiatement réquisitionné par la Royal Navy et transformé en navire-hôpital : plus de 3 300 lits y sont installés, les salons de la première classe sont transformés en salles d’opération, la coque est repeinte en blanc avec des croix rouges sur chaque flanc. Le paquebot est affecté au transport des soldats blessés entre la mer Égée et le Royaume-Uni, pour rapatrier les soldats britanniques qui subissent alors un sanglant revers dans la bataille des Dardanelles face à l’Empire ottoman (l’actuelle Turquie).

Le « Britannic », sister-ship du « Titanic », n’a jamais été exploité sur la ligne transatlantique pour laquelle il avait été construit.

Lors de sa sixième traversée, le 21 novembre 1916 au matin, le Britannic est victime d’une violente explosion au large de la Grèce. Il a probablement heurté une mine posée par un sous-marin allemand (même si cette version n’a jamais pu être formellement confirmée).

Comme lors du naufrage du Titanic, les compartiments se remplissent rapidement, le navire prend de la gîte et les canots de sauvetages sont mis à l’eau. Le navire sombre en un peu moins d’une heure. Le bilan est bien moins lourd que celui de son navire-jumeau : sur les 1 125 personnes à bord, on dénombre 30 morts et 45 blessés. L’épave sera retrouvée par Jacques-Yves Cousteau en 1975.

 

Le mystère de l’ouvrier enfermé dans la coque

Comme tous les bateaux de la compagnie White Star Line à l’époque, le Titanic est construit par les chantiers navals irlandais Harland & Wolff, à Belfast en Irlande. Avec son sister-ship Olympic, qui grandit en parallèle dans une autre cale géante, il mobilise jusqu’à 14 000 ouvriers.

Chantier pharaonique, comprend malheureusement des accidents mortels. Officiellement, huit ouvriers décèdent pendant les trois ans de la construction du Titanic : quatre tombent d’un échafaudage, un cinquième a une jambe écrasée lors du lancement le 31 mai 1911, à Belfast (il décédera , et trois autres meurent dans des circonstances inconnues.

Pour autant, les grands chantiers navals, de Harland & Wolff sont considérés comme relativement sûr. Mais, malgré les accidents, il n’est pas question de perdre de temps, les délais sont serrés. A tel point qu’une rumeur court sur le chantier : les plaques de la coque ont été posées si vite qu’un ouvrier aurait été enfermé par mégarde dans le double fond. Un de ses camarades l’aurait entendu frapper le métal et aurait averti le contremaître, mais ce dernier aurait refusé de déranger l’ingénieur de permanence….  Et l’ouvrier serait mort de faim. Cette rumeur n’a jamais pu être vérifiée, mais elle n’est pas totalement irréaliste.

En 1890, lors de la destruction du Great Eastern, le tout premier paquebot géant, on découvre dans le double fond les squelettes d’un riveur et d’un apprenti. Ils avaient disparu lors de la construction, trente-six ans plus tôt.

 

Le Titanic ne pouvait pas avoir le « ruban bleu »

Ceux qui ont vu le film Titanic de James Cameron se souviennent de la scène où Bruce Ismay, président de la White Star Line, suggère au capitaine Smith de pousser les machines pour arriver à New York la veille du jour prévu. L’authenticité de cette scène, basée sur le témoignage d’une seule passagère, peut être discutée, car le Titanic n’était pas taillé pour battre des records de vitesse. Ses concepteurs (et celui qui a donné l’ordre, Bruce Ismay) ont cherché à en faire le bateau le plus grand, le plus luxueux du monde, mais pas le plus rapide.

En effet, les navires dotés de machines plus puissantes présentent trois inconvénients : des vibrations inconfortables pour les passagers, un roulis plus prononcé dû à leur ligne plus effilée, et une consommation excessive de charbon.

La White Star Line a préféré laisser cela à la compagnie Cunard, sa grande rivale.

Cunard, possède le « Mauretania », le paquebot le plus rapide du monde, capable de dépasser les 26 nœuds (48 km/h), décrochant le fameux Ruban Bleu en 1909 après avoir effectué la traversée de l’Atlantique en 4 jours et 10 heures.

Le Titanic, est limité à 24 nœuds (44,4 km/h) et mise sur une traversée en cinq jours et demi. Son arrivée est prévue pour le mercredi 17 avril à 5 h du matin, avec réception, discours et conférence de presse…. Il n’y a donc aucune raison de bousculer ce protocole.

Sources : Le Titanic, vérités et légendes, de Gérard Piouffre (éditions Perrin), et Les rescapés du Titanic, de Bernard Géniès et France Huser (éditions Fayard), France Ouest. 

 A suivre : L’épave.

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14 avril 2022 4 14 /04 /avril /2022 14:47
Le 'Californian'

Le mystérieux navire disparu dans la nuit.

Une semaine après le naufrage, devant la commission d’enquête à New York, le quatrième officier Joseph Boxhall fait cette révélation : « Juste au moment où le navire a coulé, j’ai tiré des fusées de détresse et je me suis efforcé d’adresser des signaux à un bateau qui se trouvait juste devant nous. J’avais l’impression qu’il se dirigeait vers nous », déclare-t-il.

La commission entendra seize témoins : officiers, matelots expérimentés et passagers au jugement solide qui ont aperçu les feux d’un navire à l’horizon, « Il paraissait même si proche que certains canots de sauvetage ont tenté de l’atteindre », mais il a fini par disparaître dans la nuit.

Quel était donc ce mystérieux navire ?

Le ‘Californian’, un cargo mixte était ce soir-là, le navire le plus proche du lieu du naufrage, mais il n’est pas venu lui porter secours. Il a longtemps été soupçonné d’avoir été le navire aperçu depuis le Titanic le soir du naufrage, l’opérateur radio a éteint sa radio à 23 h 30 et n’a pas capté les messages de détresse.

Certains marins du Californian affirment avoir aperçu des fusées de détresse et avoir prévenu le commandant. Le commandant, Stanley Lord, soutient que ce n’était pas le Titanic, son bateau étant trop loin. La commission d’enquête en doute et conclut qu’il a failli à son devoir.

Il faudra attendre 1985 (73 ans après le naufrage), que l’épave soit retrouvée, pour que la vérité éclate : 35 km séparaient le Californian du Titanic. C’était trop loin pour que les fusées de détresse soient aperçues depuis le cargo.

Le mystérieux navire était donc un autre. Peut-être un navire de pêche ?

Un historien américain a révélé en 1999, qu’une goélette norvégienne, le « Samson », se trouvait dans le secteur la nuit du 14 au 15 avril. Un de ses officiers avait témoigné dès 1912 avoir vu les lumières d’un grand navire disparaître à l’horizon cette nuit-là…. Mais le « Samson » n’était pas équipé de radio…

 

Une série d’incidents qui aurait pu changer le cours de l’histoire?

 

L'incendie

Le 2 avril, alors que le Titanic quitte Belfast pour rejoindre Southampton en Angleterre, un incendie de charbon est découvert dans une soute. Rien d’exceptionnel à cette époque : il arrive que les pyrites contenues dans les houilles grasses s’enflamment spontanément au contact de l’air libre. C’est ce qui a pu se produire dans la soute n°6.

Les soutiers appliquent les consignes réglementaires pour éteindre ce type de feu : vider la soute par le haut ou par le bas, envoyer le combustible évacué dans les chaudières et refroidir les parois avec de l’eau. Mais en raison de l’escale à Southampton, le charbon évacué ne peut être brûlé pendant plusieurs jours. Le feu continue donc à couver. L’évacuation de la soute reprend après le départ et l’incendie ne sera totalement éteint que le 13 avril, la veille du naufrage.

Selon une théorie, ce feu a pu endommager les tôles de la coque et même une cloison étanche, ce qui expliquerait le fait que l’eau ait envahi si vite le navire. Il est certain que, si le capitaine Edward Smith avait prévenu les officiers du port de ce problème le départ aurait sans doute été différé.

Mais le Titanic ne pouvait plus repousser sa traversée inaugurale…

 

L’accident manqué

Le Titanic, en avril 1912, est le plus gros navire du monde, plus de 52 300 tonnes, 269 m de long, 28 m de large. Le personnel de bord n’est pas habitué à manœuvrer un tel monstre.

L’Olympic, son grand frère (qui pèse pourtant 300 tonnes de moins), commandé par le capitaine Edward Smith, en a fait les frais six mois plus tôt : Le 20 septembre 1911, en quittant le port de Southampton, L’Olympic, « aspire » un croiseur, qui vient le heurter et creuse deux brèches dans sa coque. L’accident oblige le retour du paquebot aux chantiers navals de Belfast pendant deux mois pour réparations, ce qui retarde de trois semaines le départ du Titanic.

Lorsque le géant des mers quitte enfin Southampton le 10 avril 1912, le même phénomène se produit. Le Titanic, commandé par le capitaine Edward Smith, déplace une telle masse d’eau que le paquebot New York, à couple avec un autre navire, rompt ses amarres et se rapproche dangereusement de lui.

Les deux coques se frôlent à un mètre près. L’accident est évité de justesse grâce à l’intervention d’un remorqueur. Le temps pour le New York d’être remis à quai, le Titanic reprend sa route avec une heure de retard.

Certains pensent que sans ce retard, qui a décalé d’une heure la suite du voyage, le Titanic ne se serait pas trouvé précisément sur la trajectoire de l’iceberg quatre jours plus tard. Et si les deux navires s’étaient percutés, le voyage inaugural aurait sans doute été annulé. Mais avec des « si »…

 

Une autre manœuvre face à l’iceberg aurait-elle sauvé le Titanic ?

23 h 40, ce dimanche 14 avril, trois coups de cloche transpercent la nuit. Depuis le nid-de-pie accroché au mât avant, Fréderic Fleet est l’une des deux vigies qui était de quart et aperçoit le premier un iceberg à environ 500 mètres. Les vigies préviennent la passerelle par téléphone.

Le premier lieutenant William Murdoch donne alors l’ordre au timonier de mettre la barre à bâbord toute (gauche) et au personnel machine de stopper. L’énorme masse du Titanic met de longues secondes avant de virer, mais pas assez pour éviter l’iceberg, qui racle la coque sur tribord, créant six brèches sous la ligne de flottaison.

Six compartiments étanches sont touchés. Le Titanic, réputé « insubmersible », ne peut en réalité rester à flot qu’avec quatre compartiments.

Dès les jours qui suivent le naufrage, une polémique émerge dans les commissions d’enquête et les médias (déjà): si le Titanic avait heurté l’iceberg de plein fouet, serait-il resté à flot ? Selon les experts, c’est plus que probable. Certes, la violence du choc aurait probablement fait des victimes et l’étrave aurait été fortement endommagée, mais un seul compartiment aurait été touché et le paquebot aurait pu rentrer à bon port.Ceci étant, le lieutenant Murdoch n’a fait qu’appliquer les consignes de navigation en vigueur, sans parler d’un réflexe élémentaire. Il aurait fallu une sacrée dose de sang-froid pour jeter volontairement le navire sur un tel obstacle… Et cela aurait créé une autre polémique !!

Sources : Le Titanic, vérités et légendes, de Gérard Piouffre (éditions Perrin), et Les rescapés du Titanic, de Bernard Géniès et France Huser (éditions Fayard), France Ouest.      A suivre : La famille Titanic.

 

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