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17 novembre 2024 7 17 /11 /novembre /2024 21:10
Le Vatican, place Saint-Pierre

 

Le 18 novembre 1626, le pape Urbain VIII (1568-1644) consacre la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome, sur la colline du Vatican.

La colline du Vatican

À partir de 322, à l'initiative de l'empereur  Constantin (306-337), premier empereur romain à avoir adhéré au christianisme, fit construire sur la colline du Vatican, sur la rive droite du Tibre, à l’écart de Rome une première Basilique.

Le lieu, n’a pas été choisi au hasard si l’on en croit la tradition et les archéologues, l'apôtre Pierre y aurait été enseveli après son martyre.

Mais au cours du Moyen Âge (476-1492), la colline du Vatican et sa basilique retombe dans un relatif oubli ; les papes appréciant également la basilique Sainte-Marie-Majeure, construite au IVe siècle sur la colline de l'Esquilin.

 

Avant leur départ pour Avignon en 1305, les papes résidaient essentiellement dans le palais du Latran, sur la propriété d'une ancienne famille romaine, les Laterani (devenue résidence des empereurs après que ceux-ci eurent abandonné le mont Palatin).

Au milieu du XIIe siècle, le pape Eugène III (1088-1153) fit construire un palais au Vatican (début 30 avril 1589), à côté de la basilique Saint-Pierre, qui a conservé son prestige lié au martyre de l'apôtre.

 

Le pape Innocent III (1160-1216), prend l'habitude de résider dans ce palais qui devient le deuxième pôle administratif du Saint-Siège, à côté du Latran.

Le 17 janvier 1377, cédant aux prières de Sainte Catherine de Sienne et faisant fi des lamentations de son entourage, attaché au Palais des Papes et à son luxe, le pape Grégoire XI, dernier pape français, met fin à la « captivité d’Avignon » et réinstalle le Saint-Siège à Rome. Il trouve le palais du Latran dans un tel état de dévastation qu'il doit s'établir au Vatican !

 

Une basilique triomphante

En 1506, la vieille basilique Saint-Pierre menaçant ruine, le pape Jules II (1443-1513), décide sa reconstruction.

Pour financer cette entreprise, il fait appel à la générosité des fidèles, avec entre-autre la vente des indulgences.

La collecte des dons donne lieu en Allemagne à des abus qui scandalisent le moine Martin Luther, d'où le protestantisme et les premières guerres de religion. Cela n'empêche pas les travaux de suivre leur cours.

 

Une basilique triomphante

Les plus grands artistes de la Renaissance italienne sont associés à la construction de la nouvelle basilique.  L’architecte Bramante dessine le plan de la basilique. En rupture avec la tradition médiévale, il opte pour un plan en forme de croix grecque (avec quatre branches égales).

En 1546, Michel-Ange Buonarroti (71 ans) remanie les plans de son ancien rival, (mort en 1514), et dessine une majestueuse coupole (136,50 mètres de hauteur totale).

En 1605, après une longue controverse, le pape Paul V Borghèse (1550-1621), décide d'abandonner la croix grecque du plan initial. La nef est prolongée et transformée en croix latine pour se conformer aux préceptes et aux rituels de la Contre-Réforme catholique.

 

Au XVIIe siècle, l'artiste baroque Le Bernin conçoit un baldaquin monumental de 29 mètres de haut au-dessus de l'autel et de la tombe de Saint Pierre.

Il réalise également la colonnade aux 140 statues qui encadre le parvis. Parvis sur lequel un million de pèlerins peuvent assister aux cérémonies et voir la célèbre fenêtre d'où les papes adressent leur bénédiction urbi et orbi (« à la ville et à l’univers »).

 

Le Vatican

D'une superficie de 22 000 m2 (quatre fois plus vaste que Notre-Dame de Paris), Saint-Pierre est de fait le plus vaste édifice religieux qui soit. La splendeur de sa façade, de sa colonnade et de sa nef intérieure en fait le chef-d’œuvre de l'architecture baroque.

En 1940, la découverte d'une très ancienne nécropole chrétienne a paru confirmer la présence de la dépouille de Pierre sous le maître-autel de la basilique.

 

Les indulgences

La vente des indulgences, simple certificat (payant) de confession, nécessaire pour continuer une carrière dans la fonction publique après une grave faute. L’indulgence avait vocation à la pédagogie pour tempérer les mœurs des puissants en tapant sur la corde sensible…. Le porte-monnaie.

Les dérives ont commencé avec la construction de Saint-Pierre. A partir de là, des moines colportaient à travers la chrétienté des certificats en blanc qu'ils vendaient comme des camelots.

Le succès fut immense, il y en avait à tous les prix et pour toutes les catégories de fautes. On pouvait donc s'acheter, selon ses moyens financiers, un certain nombre de passe-droit dénaturant complètement le principe de la confession.

 

Sources : Camille Vignolle, les amis d’hérodote

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