Chaque chaumière accueillait une famille de cinq ou six personnes.
Les jeunes couples construisaient une maison accolée à celle de leurs parents.
Elle ne comprenait le plus souvent que deux portes et fenêtres pour mieux conserver la chaleur.
Une pièce unique servait à la fois de cuisine, de chambre et pour les activités domestiques telles que le filage et le tissage.
A coté, des annexes permettaient de ranger les outils, conserver les récoltes ou abriter les bêtes.
La vie du village s’organisait autour des communs.
A Kerhinet, tous les habitants pouvaient utiliser les deux fours, le lavoir, les mares et le puits.
Le four à pain
Pour prévenir que l’on utilisait le four à pain, on posait à proximité un fagot dont l’attache identifiait la famille. Après la première guerre mondiale, la multiplication des boulangeries fait disparaître l’usage des fours communautaires.
Le lavoir : l’affaire des femmes
Il existait deux catégories de lessive : celle du linge de tous les jours et la grande lessive que l’on faisait deux ou trois fois par an pour le linge de maison.
Les toiles étaient disposées dans une bue avec des cendres.
On ‘coulait’ de l’eau bouillante à plusieurs reprises sur le linge qui restait à tremper toute la nuit.
Le lendemain, les draps étaient rincés et battus avec un ‘batdrap’ au lavoir, puis essorés et mis à sécher sur l’herbe des champs.
Les lavoirs ont été abandonnés dans les années 1950-1960 avec la généralisation de l’eau courant à domicile, puis de la machine à laver.
Ancienne faucheuse
Avant l’apparition des premières machines agricoles, les habitants dégageaient un espace, la rue ou l’aire, pour ensemble, battre le froment ou le sarrazin au fléau.
Le battage des céréales consiste à séparer le grain de la paille.
C’est un travail pénible qui nécessite une main-d’œuvre importante. Le groupe qui se retrouvait pour cette tâche s'appelait ‘chouettée’.
On dit qu’en Bretagne il pleut deux fois par semaine : une fois quatre jours, une fois trois jours ! , mais heureusement le chaume sur les toits nous protège bien et la tourbe permettait de nous chauffer… (à suivre)