Jeudi 5 juillet, un violent orage s’est abattu sur Meaux et sa région. La foudre est tombée directement sur le monument Américain et le du célèbre visage de la ‘Liberté éplorée’ (voir article du 22/9/2019), il ne reste plus que le menton et divers blocs de pierres ont bougés.
Grace au musée et aux amis du musée, cette statue avait été remise en valeur lors de l’inauguration du Musée de la Grande Guerre, le 11 /11/2011.
Inaugurée en 1932, cette œuvre sculpturale de Frederick Mac Monnies et Edmundo Quattrochi, et un lieu de souvenir des heures tragiques de la première guerre mondiale.
Plus d’un million de citoyens américain avaient participé à la souscription de ce mémorial de la première bataille de la Marne en septembre 1914.
Ce monument, hommage rendu en retour à l’envoi par la France en 1886, de la statue de la Liberté de Frédéric Bartholdi est pour les meldois un symbole.
Nous sommes attristés devant l’ampleur des dégâts, mais les amis du musée et son conseil d’administration, ainsi que la ville de Meaux sous la présidence de son maire Jean-François Copé, vont tout faire pour qu’une restauration ait lieu afin que les meldois puissent retrouver cette œuvre.
Nous pouvons tous aider les amis du musée par des messages de soutien et autres.
Décoration de Noël (Crédit photo: Tout en Photo. Thierry Labonne)
Un certain 4 mars 1900…
Inauguration de l'Hôtel de Ville
Le 4 mars 1900, le maire de Meaux, Léon Barbier, inaugurait devant une foule de Meldois, le nouvel Hôtel de Ville, en faisant l’éloge de ce bâtiment…
« … Le monument qui se dresse devant vous… est dû… à l’un de nos concitoyens, M. Boudinaud, qui a merveilleusement tiré parti des moyens dont il disposait… L’architecte a mis dans son œuvre tout son talent, tout son cœur de Meldois, aussi bien pour faire grand que construire avec économie… rien ne fut négligé, ni pour les services, ni pour le monument architectural ; et ces belle colonnes ioniques, cette façade majestueuse d’un beau style français, cet élégant campanile dont la flèche hardie s’élance comme pour porter toujours plus haut les libertés communales, forment un ensemble harmonieux qui fait de ce monument l’un des plus imposant de notre chère région briarde, où il affirmera avec majesté le triomphe de la liberté et du progrès républicain. »
Pendant la campagne de France, le 27 février 1814 se déroule le premier combat de Meaux.
Alors que les troupes prussiennes avancent vers Paris par la Ferté-sous-Jouarre, l’armée russe, elle, avance par Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux vers Trilport.
N’ayant pas réussi à franchir la Marne à cet endroit, les Russes se portent donc le 27 février 1814 au sud de Meaux et prennent position sur les hauteurs de Cornillon.
L’entrée de la ville (pont de Cornillon) donne lieu à une résistance acharnée au cours de laquelle se distingue, un enfant de Meaux, vétéran de l’armée d’Espagne, Charles-Aimé Lupette.
Les Russes installent alors leur artillerie sur une éminence qui était occupée par un moulin à vent et de cette position bombardent le quartier du marché.
Les boulets russes pleuvent sur la ville.
L’un deux sont encore visible aujourd’hui, fixé dans le mur d’une maison de la place du marché.
La Campagne de France
LaCampagne de Franceest la fin de la guerre liée à laSixième Coalition (fin décembre 1813 àavril 1814).
Les forces anglaises, portugaises et espagnoles (composées de 70 000 soldats environ) ont déjà franchi la frontière par le Sud à l’automne 1813.
Trois armées coalisées envahissent le territoire français par le Nord
L’armée de Bohême, conduite par le prince Schwarzenberg, la plus prestigieuse et la plus nombreuse avec 200 000 hommes.
La seconde armée dite de Silésie Dirigée par le maréchal Blücher compte 96 000 combattants.
La troisième armée, dite armée du Nord, dirigée par Bernadotte, (devenu prince héritier de Suède) compte plus de 180 000 hommes, mais seuls 40 000 franchiront la frontière.
Napoléon ne peut compter que sur 186 000 hommes, tout au plus 240 000 en incluant les régiments de la garde nationale et nombre de soldats français sont inexpérimentés et très jeunes : ce sont les Marie-Louise.
Environ 2,5 millions de soldats ont combattu au cours de ce conflit (incluant la campagne de Russie) et les pertes humaines s'élèvent à au moins 2 millions d'hommes (disparus, blessés, ou morts).
On inclut dans ce décompte les batailles de Smolensk, la Moskova, Lützen, Dresde et celle de Leipzig.
Malgré plusieurs victoires et après l'entrée des troupes prussiennes et russes dans Paris, l'empereur abdique le 6 avril 1814 et part en exil à l'île d'Elbe.
Un ami, m’a fait parvenir le texte de l’article d’Olivier Babeau : ‘Retrouver le sens du travail’ paru dans les échos en décembre 2019.
Au moment où dans l’hémicyclique nos députés croulent sous une pluie d’amendements, voici un texte à partager et diffuser sans modération.
Bonne lecture.
Le débat sur le financement des retraites part d’un postulat considéré comme une évidence : nous cherchons tous à minimiser notre temps de d’activité.
La résistance opposée à l’allongement de la durée des carrières pose un problème plus profond que celui de la simple équation budgétaire.
Elle témoigne de la crise du travail.
Lors de la création du système actuel par répartition en 1945, l’âge minimal pour bénéficier d’une retraite était 65 ans. C’était à l’époque à peu près l’âge moyen de décès des ouvriers.
Depuis cette époque, la population a gagné treize ans d’existence.
La retraite était conçue comme un filet de sécurité pour ceux qui avaient la chance de vivre longtemps ; elle est devenue l’espoir d’un nouveau départ, presque la vraie vie à laquelle on rêve de s’éveiller le plus tôt possible.
De la même façon que l’entreprise est plus souvent présentée en France comme un lieu de souffrance et d’exploitation, la vie active est décrite comme une épreuve.
Le mot travail ne vient-il pas d’ailleurs de « tripalium », un engin de tortionnaire ?
On se souvient de la fameuse publicité pour le Loto ou l’heureux gagnant s’empresse d’aller narguer son employeur (« Au revoir président ») et de démissionner.
C’est oublié une autre réalité : certains emplois peuvent être vécus comme d’authentiques réalisations de soi. C’est le cas des artistes ou des professions intellectuelles par exemple.
Pour eux, l’idée de retraite n’a pas vraiment de sens car leur métier est plus un mode d’existence qu’un travail à proprement parler.
Bien sûr, il existe de très nombreux métiers objectivement pénibles, et beaucoup n’apportent que peu de satisfactions en eux-mêmes.
Un sondage de Kantar TNS pour Randstad montrait que 18% des actifs français disent occuper un emploi dont ils ne perçoivent ni le sens ni l’utilité. La rareté des tâches où l’on se réalise ne devrait pas empêcher d’en faire des objectifs idéaux. Une attitude que nous ne transmettons pas assez à l’école.
Alors que toutes les années d’études sont centrées sur le plaisir de cultiver son esprit on présente trop souvent le passage à l’activité professionnelle comme un inéluctable renoncement à ce plaisir.
Partir de cette idée, c’est condamner les gens à compter leurs trimestres en attendant la quille.
Une logique d’autant plus triste qu’à la vacuité du travail répond logiquement celle du temps libre.
Dans « Se distraire à en mourir », Neil Postman stigmatisait la société du divertissement et son principal outil : la télévision. Les adultes sont désormais sommés d’occuper leurs loisirs, comme des enfants ; à « s’amuser ».
Dans « Coming apart », Charles Murray montre que la chute du temps d’activité d’une partie de la population américaine depuis les années 1960 s’est accompagnée d’un bond du temps hebdomadaire passé devant la télévision.
Un constat que l’on pourrait répliquer en France en se demandant ce que nous avons réellement fait des 4 heures hebdomadaires en plus données par les 35 heures…
L’Homo festivus, moqué par Philippe Muray, est le visage que prend cette société où l’infantilisation des loisirs est le pendant logique d’un travail de plus en plus subit.
Le divertissement stérile dont parlait Pascal ù l’o, refuse soi-même n’est au fond que l’écho de ces emplois où l’on n’est jamais soi-même. Bien loin de s’opposer, les réhabilitations de l’un et de l’autre doivent aller de pair.
Les Grecs n’opposaient pas réellement travail et loisir, mais plutôt l’activité aliénante et le « skhole », le loisir studieux.
A mes étudiants qui sont sur le point d’achever leur cursus universitaire pour rentrer dans la vie active, je me permets de donner ce conseil : « Vous aurez réussi votre vie professionnelle si votre métier vous fait redouter la retraite ».
S’il est opportun de refonder notre système de retraite, il est plus encore de retrouver le sens du travail.
*Olivier BABEAU est président de l’institut Sapiens.
L’Institut Sapiens est la première Think-Tceh française qui vise à replacer l’humain au cœur du numérique.
26-27 janvier 1910 : Crue de la Marne et inondation de Meaux.
Vers la fin du mois de janvier 1910, la Marne quitte son lit et retrouve partiellement son ancien cours qui passait jadis au pied des collines de Crégy.
La rivière submerge ainsi les parties basses de la ville, c’est-à-dire une bonne partie du faubourg Saint-Nicolas et la partie nord de la plaine de Saint-Faron et rue de Chaâge.
L’historien de Meaux, Georges Gassies qui a été témoin de ces inondations écrit à ce sujet : ‘La terrible inondation qui vient de désoler notre ville datera dans les fastes sinistres de l’Histoire.
De mémoire d’homme, jamais la Marne n’avait à ce point dépassé des berges, jamais elle n’avait commis l’indécence de sortir de son lit pour pénétrer dans le logis des habitants’.
En effet, la crue de 1910 atteint la côte historique de 7,75 m au-dessus du niveau habituel.
Le 8 septembre 1546, le prévôt de Meaux, accompagné du prévôt des maréchaux et de tous ses archers encadrent la maison d’Etienne Mangin, cardeur de laine dans le quartier du marché arec une soixantaine de huguenots. Leur Procès est instruit à Meaux et jugé à Paris.
Le 4 octobre e la même année, la cour rend contre eux un arrêt qui condamne quatorze d‘entre eux à être ‘’brulés tous vifs au grand Marché de Meaux, au lieu le pus commode et proche de la maison d’iceluy Mangin dans laquelle les dits cas de crimes (d’hérésie) ont été commis auquel seront les dits Pierre Leclerc et Etienne Mangin tresnés sur claye, les autres ci-dessus nommés menés dans des tombereaux, u lieu desdites prisons royales dudit Meaux. et les livres trouvés en leur possession brûlés… Et néanmoins ladite chambre a ordonné qu’auparavant l’exécution desdits quatorze prisonniers, ils seront mis à la torture et question extraordinaire, pour par eux déclarer et enseigner lesdits fauteurs, alliés et complices, et autres personnes suspectes de leur et erreur.’’
En juillet 1379, le bailli de Meaux, Gacé, est condamné à faire amende honorable auprès du chapitre cathédrale, sur le lieu même où il avait arrêté le bandit Maugarni.
Le bailli Gacé avait procédé à l’arrestation du bandit de grand chemin Maugarni, devant
La porte qui donnait accès à la cour du chapitre, dans le bas coté sud du cœur de la cathédrale.
Le chapitre cathédrale considérant que le bailli avait violé l’enceinte sacré de la cathédrale, porta plainte et obtient un arrêt du parlement condamnant le bailli à 500 livres d’amendes et ‘à faire conduire dans une charrette, au Marché de Meaux, une bûche, sur laquelle serait représentée la figure d’un homme ; là, la faire pendre puis dépendre, et ensuite la faire ramener à l’endroit où il avait pendre et justicier Maiugarni, et là enfin la restituer, l’embrasser et demander pardon, tête découverte à l’évêque et au chapitre’.
Depuis cette date, cette orte de la cathédrale est appelée porte Maugarni.
Vers le 9 juin 1358: Massacre des 'Jacques' à Meaux
En 1358, le roi de France Jean le Bon est capturé par les Anglais lors de la bataille de Poitiers.
L'anarchie s'installe dans le pays. La bourgeoisie parisienne, dirigée par Etienne Marcel, se soulève contre les nobles. u même moment les paysans se révoltent.
Poussés au désespoir par l'excès de malheur, ils prennent les armes. Ces paysans portaient la jaquette, c'est pourquoi par dérision, on les appelait Jacques Bonhomme, sobriquet accompagné de railleries et insultes.
Un petit groupe de ces Jacques se joint aux partisans d'Etienne Marcel que dirigeait Jean Vaillant.
Ils se rendent à Meaux, où le maire, Jean Soulas, gagné à leur cause, leur ouvre les portes de le ville sur la rive droite. La noblesse parisienne qui s'était réfugiée à Meaux, est assiégée dans le quartier du Marché. Mais des renforts commandés par le Comte de Foix, Gaston Fébus, qui arrivent.
La Jacquerie est écrasée dans le sang et les bourgeois complices de la révolte sont punis.