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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 17:11
Notre-Dame de la côte

Notre-Dame de la côte

Penvins, lieu fertile en miracles :

Le premier se situerait au Xème siècle, époque des invasions vikings. Une lagune, à l’emplacement de la baie actuelle de la Grée, abritait les vaisseaux des pirates.

Une énorme tempête, soulevée par la prière de St Gildas en barra l’entrée d’un banc de sable et en fit un étang, les bateaux y restèrent pourrir…

Le second au XVIIème siècle, fut l’œuvre de deux apparitions : un homme et une femme brandissant une quenouille, à l’attitude si résolue qu’ils épouvantèrent l’ennemi anglais de l’époque, prêt à débarquer. C’est en cet emplacement que s’élève aujourd’hui la chapelle Notre-Dame de la côte (Intron ‘Varia en aod’).

L’histoire de cette chapelle.

A Penvins il y a deux chapelles : celle du bourg construite en 1874 et celle de la Pointe de Penvins, ‘En Iniz’, reconstruite vers 1897 et leur histoire est intimement liée : la chapelle du bourg a été construite pour remplacer celle de la Pointe qui tombait en ruine et la dévotion populaire souhaitait une rénovation ou une nouvelle chapelle au même emplacement.

L’abbé Le Cosse, curé de Sarzeau, cherchait donc une solution lorsqu’un événement qui apparemment n’avait rien à voir avec Penvins, survint à Surzur.

Monsieur Hyppolyte Beauchesne de La Marinière décède et par testament imposait à ses héritiers la construction d’une chapelle à Cohanno, vieux manoir qu’il habitait dans cette commune, or l’héritier  Olivier de Langlais habitait La Cour-Penvins et de ce fait était paroissien du curé de Sarzeau.

Dilemme, l’un devait construire une chapelle à Sarzeau et l’autre une à Surzur. Les deux hommes s’entendirent, il n’y aurait qu’une chapelle,  l’essentiel du testament résidant à construire une chapelle, peu importe le lieu (la chapelle de Cohanno  ne fut jamais construite, bien qu’elle fut autorisée), C’est ainsi que vers 1897, surgit de terre une nouvelle chapelle de la pointe de Penvins… nouveau miracle de Notre-Dame de la Côte.

La démarche d’Olivier de Langlais est encouragée par Edwige de Francheville de Pélignac, son épouse, qui voit dans le succès au concours d’entrée à Saint Cyr, de leur fils Olivier, un signe du ciel. En 1943, l’occupant, la Wehrmacht, craint un débarquement des alliés et décide d’éliminer les constructions qui peuvent servir d’amer (point de repère pour la navigation ou le tir), la chapelle devait subir le même sort que le poste de douane et les villas du XIXème siècle.

La providence prit cette fois les traits de l’abbé Buquen, vicaire de Penvins, qui plaida auprès de la Wehrmacht en faveur du ‘monument historique’, célèbre dans la région… la chapelle fut épargnée.

La chapelle :

Sa disposition en croix grecque aux angles arrondis lui permet de mieux résister aux vents de la mer.

Un toit en forme de dôme au dessus du cœur surmonté d’une vierge tenant l’enfant Jésus bras ouvert face à la mer.

Elle se situerait sur l’emplacement d’un site gallo-romain sur lequel aurait été érigé un petit sanctuaire lui même précédé par un lieu de culte de l’âge de fer.

En arrivant de la chapelle nous découvrons au-dessus de la porte d’entrée un vitrail représentant l’abbé Le Cosse, maître d’œuvre des travaux et une cloche.

La Cloche :

Cette cloche avait disparue dans les années 1910. En 1989, par  hasard fut retrouvé dans un grenier d’Arradon, une cloche avec les inscriptions « 1803 et Pennevince » permettant d’affirmer qu’il s’agit de la dernière cloche de l’ancienne chapelle de la côte (XVIIème siècle), commandée et offerte après le Concordat de 1801.

Elle retrouva son emplacement définitif au moment de la commémoration du centenaire de la Chapelle en 1998.

L’intérieur

Nous découvrons un intérieur très lumineux avec des vitraux anciens et modernes, différentes statues.

Derrière l’autel, le vitrail central avec les blasons des familles de Langlais et Francheville ; une scène représente la vierge qui se promène sur le rivage de la mer avec une quenouille et des chaloupes pleines d’hommes armés semblent s’enfuir vers le large.

Signification de ce vitrail :

Au XVIIème siècle, les anglais entreprirent de débarquer dans l‘anse propice de la presqu’ile de Rhuys à Penvins. Ils s’apprêtaient à mettre pieds-à-terre quand, en dépit de leurs tentatives ils furent par trois fois repoussés par l’apparition d’une Dame accompagnée dit-on d’un homme.

Frappés par l’expression de son visage, l’autorité qu’émanait cette femme brandissant une quenouille, les anglais saisis de terreur s’enfuirent.

La Dame était la Vierge, l’homme, probablement St Gildas qui avait également été invoqué comme intercesseur (St Gildas ne figure pas sur le vitrail).

Les autres vitraux :

Ils ont été créés et réalisés en 1985 par J. Michel Balodi et Raymond Budet, des ateliers des vitraux Budet à St Brandin dans les Côtes d’Armor. Ils représentent le blé et la vigne, symbole du pain et du vin, sacrement de l’Eucharistie pour les uns, mais aussi une culture en presqu’ile à cette époque.

En effet, non loin du château de Suscinio se trouvait ‘Uniec vros’ (la Grande vigne).

Les autres vitraux représentent la pêche miraculeuse de l’Evangile avec une symbolique : Simon qui deviendra St Pierre pêcheur d’hommes à la suite du miracle accomplit par le Christ.

Les dévotions à cette chapelle :

Depuis la nuit des temps on y venait en pèlerinage, aujourd’hui la Chandeleur, le dimanche de Pentecôte et le 15 août continue d’y être célébrés. A ne pas manquer si vous passez dans la région

Bibliographie et sources : La Prsqu’ile de Rhuys A. Régent – A. Guillo A. Le Guen « Chrétiens Médias » - Annick du Cleuziou. Gaëtan de Langlais.

 

 

 

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