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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 18:04

Dans la nuit de samedi 30 au dimanche 31 mars, nous passons à l’heure d’été.

A 2h du matin il sera 3 heures : 1 h de soleil en plus pour une heure de sommeil en moins.

Si le calendrier proposé par Bruxelles est respecté, ce changement d'heure sera le dernier passage obligatoire à l'heure d'été.

 

L’idée de changer d’heure 2 fois par an n’est pas nouvelle, elle date de 1874. Elle est de Benjamin Franklin (1706-1790) un exemple de réussite par le travail et la discipline.

Il fût imprimeur-journaliste, physicien, ingénieur (inventeur du paratonnerre) et diplomate.

Il participe à la rédaction de la déclaration d'indépendance des États-Unis, dont il est un des signataires, ce qui fait de lui l'un des Pères fondateurs des États-Unis. Délégué de la Convention de Philadelphie, il participe à l'élaboration de la Constitution des États-Unis.

Pendant la révolution américaine, la jeune République des États-Unis l’envoie en mission à Paris.

Sa mission : obtenir l’appui de Louis XVI. Il négocie en tant que diplomate non seulement le traité d'alliance avec les Français (le roi qui reconnaît la République des Etats-Unis),mais aussi le traité de Paris.

Le 4 décembre 1776, des vents contraires l’empêche d’accoster à Nantes, il débarque donc à Auray (Morbihan) dans le port de St Goustan, et gagne Nantes puis Paris par la route. 

 

Revenons à son idée de changement d’heure qui est exposée sous forme de lettre envoyée au journal de Paris qui la publie le 26 avril 1784.

Cette "lettre" est, à l'origine, la partie d'un discours dont le sujet traite des économies d'énergies naturelles (An Economical Project).

 

Il réécrit donc une partie de se discours par amitié pour Antoine Alexis-François Cadet de Vaux, éditeur du Journal de Paris qui souhaite que le sujet soit abordable par ses lecteurs.

Il la commence en décrivant la démonstration à laquelle il avait assisté lors de la présentation d'une nouvelle lampe à huile et relate la discussion qui s'en était suivie à propos du rapport huile consommée/lumière produite.

Le sujet en tête, il entre chez lui et s'endort… lorsqu’un bruit le réveille vers 6 heures du matin. Il est étonné de voir une grande clarté dans sa chambre. Il pense d'abord aux lampes à huile éclairant sa chambre mais constate, en fait, que ce sont les rayons du Soleil levant qui pénètrent dans la pièce. 

La lecture d'un almanach lui confirme que le Soleil se lèvera de plus en plus tôt jusqu'à fin juin.

Benjamin Franklin écrira :

"Cet événement me fit penser à des choses plus importantes et plus sérieuses. Si je n'avais pas été éveillé si tôt le matin, j'aurais dormi six heures de plus à la lumière du Soleil, et, par contre, aurait passé six heures la nuit suivante à la lumière des chandelles."

Et il poursuit :

En partant du principe qu'il y a 100 000 familles à Paris et que ces familles consomment la nuit 1/2 livre de bougies et chandelles par jour... En estimant de 6 à 8 heures la durée moyenne entre l'heure de lever du soleil et la nôtre... il y a donc 7 heures par nuit pendant lesquelles nous brûlons des bougies, et on en arrive au décompte suivant :

En six mois entre le 20 mars et le 20 septembre, il y a 183 nuits. 7 heures par nuit d'utilisation de bougie. La multiplication donne 1 281 heures. 

Ces 1 281 heures multipliées par 100 000 donnent 128 100 000.

Chaque bougie exige 1/2 livre de suif et de cire, soit un total de 64.050.000 livres. 

À un prix de trente sols par livre de suif et de cire on en arrive à 96.075.000 tournois de livre."1

Il conclut par :

"...une immense somme que la ville de Paris pourrait sauver chaque année !"

les gens sont obstinément attachés à leurs vieilles traditions et il sera difficile de les amener à se lever avant midi". 

Bref, c’est un raisonnement d’ingénieur : totalement mathématique, doublé d’un raisonnement de politicien : totalement absurde, car Benjamin Franklin avait pour projet non pas de décaler les heures des montres et horloges, mais de réveiller les gens plus tôt !

 

Et il propose différentes solutions :

1) Taxer d'un louis par fenêtre les habitants qui laissent leurs volets fermés.

 

2) Bougies rationnées à une livre par famille par semaine.

3) Policiers chargés d'arrêter la circulation après le coucher du Soleil exceptée celle des médecins, des chirurgiens et des sages-femmes.

4) Chaque matin dès que le Soleil se lèvera, cloches d'église et, au besoin, canon informeront l'ensemble des habitants de l'arrivée de la lumière.

Remplaçons le bruit de canon par celui d'un réveille-matin avancé de 60 minutes et l'heure d'été est née. 

 

L'idée, fut reprise en 1907 par l’anglais,William Willett(1857-1915). 

Son idée : avancer et retarder les montres. 

Dans une brochure intitulée Waste of Daylight("Gaspillage de la lumière du jour"), il explique le processus. 

Le décalage devait se faire durant 4 dimanches, à 2 heures du matin, en avril (avancer les montres) et en septembre (reculer les montres) à raison de 20 minutes chaque dimanche. 

Willett explique le choix de 2 heures du matin par le fait que c'est l'heure qui dérange le moins la circulation des trains.

L’idée de William Willettétait double :

- Passer ses loisirs à la lumière du jour (un homme gagnerait une année de "jour" à 28 ans, 2 à 50 ans et 3 à 72 ans) !!

- Et, surtout (encore une fois), économiser l'énergie destinée à produire l'éclairage artificiel. 

 

Le but de Franklin et de Willet sont commun : Passer plus de temps, pendant qu'on est éveillés, à la lumière du Soleil, non pas pour faire de la bronzette mais pour  économiser des chandelles pour l’un et du charbon producteur d'électricité pour l’autre, … plus tard, du pétrole.

 

Explication :

Entre le dernier dimanche de mars et le dernier d’octobre, nous allons perdre de l'ensoleillement durant les premières heures du matin et les gagner le soir. 

Précisons que la durée d'ensoleillement sera toujours identique pour un même jour, heure d'été ou d’hiver, mais il y a de fortes chances que cette période corresponde à celle durant laquelle nous sommes éveillés. 

Quand à nos soirées elles ont aussi des chances de se passer plus à la clarté du Soleil que sous la lumière artificielle. Nous irons donc nous coucher plus tard.

Aujourd’hui, plus question d’économie des bouts de chandelle,  notre électricité étant à 80 % nucléaire.

Alors que veut-on nous faire économiser ? 

Peut-être de l'essence, du super ou du gas-oil en roulant moins longtemps à la lumière des phares qui, paraît-il, augmente la consommation des voitures ? 

Si nous nous rendons sur le site du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, on lit toujours la même chose :

"L'heure d'été a été instituée en France en 1975 suite au choc pétrolier de 1974 avec l’objectif d'effectuer des économies d'énergie en réduisant les besoins d'éclairage notamment en soirée. On estime aujourd'hui à 250 000 tonnes d'équivalent pétrole (tep) les économies d'énergie annuelles résultant de la mise en œuvre du régime de l'heure d'été dans notre pays." Vrai ? Faux ? 

Allons donc lire maintenant le rapport d'une Délégation du Sénat pour l'Union européenne  faite en 1997 où la conclusion en est :

"Il ressort de l'ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l'heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations. En conséquence, la logique conduit à souhaiter l'abandon de ce dispositif artificiel et de revenir à un déroulement plus naturel du temps..."

 

Heure d'été - heure d'hiver : la meilleure formulation ?

Nous disons "heure d'été", mais pourquoi baptiser "heure d'hiver" qui n'est qu'un retour à la normale. En fait, on entre dans l'heure d'été et on sort de l'heure d'été.

Notons d'ailleurs que notre "normale" est en fait "anormale" puisque l'heure légale d'hiver est déjà, en France, avancée d'une heure par rapport à l'heure UTC du méridien sur lequel nous sommes. 

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué… 

 

Les formulations heure normale - heure avancéesont plus simples et parlantes que la définition du 

 

temps légal dans le décret du 9 août 1978 qui stipule que : "le temps légal est obtenu en ajoutant ou en retranchant un nombre entier d'heures au temps universel coordonné".

Allez, à l’heure avancée, on avance d’une heure et en octobreil y a ‘re’comme reculer : on recule d’une heure et on retrouve l’heure normale !

En France on pense que le système heure d'été - heure d'hiver a vu le jour en 1976 sous la présidence de V. Giscard d'Estaing.  En fait il est beaucoup plus ancien et remonte à 1916.

Son initiateur fut un député  des Basses-Alpe, André Honnorat.(1868 - 1950) qui proposa le vote d'une loi consistant à avancer d'une heure l'heure légale de manière à diminuer d'autant les consommations publiques d'énergie. Non sans mal, la loi est finalement votée le 19 mars 1917 par 291 voix contre 177.

 

Les débuts d’application du système.

L'un des éléments déclencheurs de l'application de l'heure d'été a été l'entrée dans les deux guerres mondiales et que ce système a souvent été abandonné entre elles (pas en France).

Aux USA, le système d'heure d'été fut appliqué en 1918 et 1919 et abandonné avant de reprendre du 09 février 1942 au 30septembre1945. 

De 1946 à 1966 les États et villes furent libre d'appliquer ou pas le système d'heure d'été. 

En 1966 le système fut appliqué uniformément aux USA du dernier dimanche d'avril (sauf en 1974, 06/01 et 1975, 23/02) au dernier dimanche d'octobre. 

En 1986, le début d'application de l'heure d'été a été déplacé au premier dimanche d'avril.

La Suisse qui n'a pas connu les deux périodes de guerre :

  • En 1941 et 1942, elle applique l'heure d'été du 5 mai 1941 au 6 octobre 1941 et du 4 mai 1942 au 5 octobre 1942
  • De 1981 à 1995, l'heure d'été commençait le dernier dimanche de mars à UTC + 1 et se terminait le dernier dimanche de septembre.
  • Depuis 1996, elle s'est alignée tout simplement sur la réglementation en vigueur au sein de l'Union Européenne.

Heure avancée pour tout le monde ?

Partant du principe que le système heure d'été - heure d'hiver a pour but de nous faire "vivre au Soleil" pendant une certaine période de l'année, peut-on adopter l'heure avancée partout dans le monde ?

Un petit peu d'astronomie élémentaire et une observation ce que se passe dans l'hémisphère Nord, va nous donner une petite explication..

Sur l'équateur, les jours ont la même durée toute l'année : 12 heures, les heures de lever et de coucher du Soleil ne varient pratiquement pas de toute l'année.

Plus la latitude va augmenter, plus la différence de durée entre le jour le plus long (solstice d'été) et le jour le plus court (solstice d'hiver) va augmenter. Elle sera d'environ trois heures sur le Tropique du Cancer. 

Sur le cercle polaire arctique, on en arrivera au point où le Soleil ne se couchera plus au solstice d'été et la durée du jour sera très courte au solstice d'hiver (moins de deux heures).

Bien entendu, les variations de durée du jour ne suffisent pas à répondre à notre question. 

Le problème se posant surtout le soir où durant la période d'éveil, nous passons plus du temps sous la lumière artificielle en hiver.

Regardons ce que donnerait un décalage d'une heure.

Sur le tropique du Cancer, le Soleil se couche aux environs de 19 H 40 heure locale en été et 18 H 00 en hiver. Instaurer une "heure avancée" devient possible. 

En partant du Tropique du Cancer vers l'Équateur, c'est de moins en moins possible au risque de voir le Soleil se coucher plus tôt en été qu'en hiver.

On devrait donc voir le système d'heure avancée dominer entre le Tropique du Cancer et le Cercle Polaire Arctique.

Bien entendu, ces constatations sont aussi valables dans l'hémisphère Sud à condition d'inverser l'été et l'hiver et d'appliquer l'horaire d'été, grosso modo, entre octobre et mars.

 

Dans le prochain article, nous parlerons des heures en France.

 

1La livre tournoisest une ancienne monnaie de compte française valant 240 deniers ou 20 sous, frappée originellement à Tours et qui fut utilisée en France sous l'Ancien régime. Elle remplace progressivement la livre parisis à partir du XIIIème  siècle mais ne devient l'unique monnaie de compte qu'en 1667

Elle disparaît au moment de la création du franc français en 1795.

Crédit photo: lalsace .fr

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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 17:50
Symboles mathématiques

La plupart des gens aiment les maths.

L’ennui, c’est qu’ils ne le savent pas… Ainsi commence le livre de Mickaël Launay, lu avec passion. 

Nous employons à longueur de temps certainement sans (trop) connaître leurs origines : les signes des quatre opérations de base.

 

Les savants anciens n’avaient pas de langage spécifique pour écrire les  mathématiques.

Les symboles pour les quatre opérations élémentaires (+ ; - ; ÷ ; x), ne furent inventés qu’à la Renaissance.

Pendant cinq millénaires, des Mésopotamiens aux Arabes en passant par les Grecs, les Chinois et les Indiens, les formules mathématiques étaient écrites avec le vocabulaire des langues du pays du mathématicien.

 

Pour faire face à cette complexité, les mathématiciens musulmans dans les derniers siècles du Moyen Âge vont peu à peu simplifier ce langage, mais c’est en Europe entre le XVe et XVIe siècle que le mouvement va prendre toute son ampleur.

Dans un premier temps, de nouveaux mots spécifiques aux mathématiques apparaissent, ainsi le mathématicien gallois Robert Recorde propose au milieu du XVIe siècle une nomenclature de certaines puissances du nombre inconnu.

 

C’est l’Allemand Johannes Widmann vers 1460 qui est le premier à employer les signes ‘+’ et ‘-‘ pour désigner l’addition et la soustraction.

Début du XVIe siècle, l’Italien Tataglia est l’un des premiers à utiliser des parenthèses ‘( )’ dans des calculs.

L’Anglais Robert Recorde, en 1557 utilise pour la première fois le signe ‘=’ pour désigner l’égalité.

Le Néerlandais Rudolph Snellius en 1608, se sert d’une virgule pour séparer la partie entière et la partie décimale d’un nombre.

 

En 1621, l’Anglais Thomas Harriot introduit les signes ‘< > ; pour marquer l’infériorité ou la supériorité de deux nombres.

L’Anglais William Oughtred, en 1631, utilise la croix (x) pour noter la multiplication et devient en 1647 le premier à utiliser la lettre grecque pi (π) pour désigner le fameux rapport d’Archimède.

L’obèle (signe de la division ÷), fut employé pour la première fois en 1659, par l’Allemand Johann Rahn.

 

En 1525, l’Allemand Christoff Rudolff désigne la racine carré par le signe ‘√’ (sans la barre horizontale) auquel le français René Descartes rajoute une barre horizontale en 1647 : ()

Tout cela ne s’est pas fait de manière linaire et ordonnée, ainsi un siècle après l’introduction des signes +et – la communauté mathématique ne les avait pas toujours complétement adoptés et beaucoup de ces savants utilisaient encore les lettres Pet M, initiales des mots latins plus et minus, pour désigner l’addition et la soustraction. 

 

Dans son ouvrage l’Isagoge, le savant français François Viète (souvenez vous, l’adversaire du calendrier grégorien (article : les détracteurs du calendrier du 29/12/2009), lance un vaste programme de modernisation de l’algèbre en introduisant le calcul littéral avec des lettres de l’alphabet. Sa proposition est aussi simple que déroutante : nommer les inconnus des équations par des voyelles et les nombres connus par des consonnes.

Cette répartition des voyelles et consonnes sera abandonnée au profit d’une suggestion de René Descartes : les premières lettres de l’alphabet (a ; b ; c…) désigneront les quantités connues et les dernières (x ; y et z)seront les inconnus. 

 

C’est cette convention que nous utilisons encore aujourd’hui et la lettre « x » est devenue jusque dans le langage courant symbole d’inconnu et de mystère.

Et comme l’écrit si bien l’auteur « pas besoin de grand chose pour faire des mathématiques, il suffit d’un soupçon d’audace, d’une bonne dose de curiosité et d’un peu d’imagination … mais il faut aussi accepter lorsque l’on fait des sciences, plus on en sait sur un sujet, plus on mesure l’étendue de notre ignorance. »

Source : Le grand roman des maths de Mickaël Launay (Flammarion)

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15 août 2018 3 15 /08 /août /2018 17:49
Le dernier FTP, nous a quitté

Dernier survivant du groupe Manouchian, l'ancien résistant Arsène Tchakarian s'est éteint samedi 4 août à l'âge de 101 ans

Né en 1916 dans l'Empire ottoman, aujourd’hui la Turquie, Arsène Tchakarian arrive en 1930 à Paris.

Apprenti tailleur, il croise le fer avec les ligues d'extrême droite qui tentent de prendre d'assaut l'Assemblée nationale en 1934.

Lorsque la guerre éclate en 1939, il est ‘pendant la drôle de guerre’ envoyé sur le front (il n'est pas encore français).

De retour à Paris, il entre en résistance. Son ami Missak Manouchian, journaliste dont il partage les origines arméniennes et l'engagement communiste, lui fournit les premiers tracts antinazis en 1942.

En 1943, après l'unification de la Résistance, naît le groupe Manouchian, (Commando des FTP : Francs Tireurs et Partisans-Main d’œuvre immigré de Paris), composé d'immigrés de tous bords (Italiens, Arméniens, juifs polonais...).

Les autorités allemandes, en fustigeant une "armée du crime" aux mains de l'étranger tenteront de discréditer dans la fameuse affiche rouge le groupe Manouchian.

Sous le nom de code "Charles", Arsène Tchakarian et ses compagnons multiplient les faits d'armes contre l'occupant nazi : déraillements, sabotages, assassinats. 

En quelques mois, ce groupe qui comptera au total une centaine d'hommes et de femmes, a réalisé plus de 100 actions (115) ‘coup de poing’ à Paris et dans sa région. 

Parmi ces actions ils abattent (28 septembre 1943), le général SS Julius Ritter, responsable du STO (service du travail obligatoire).

En février 1944, grâce à un policier il échappe de peu à la rafle qui décimera le groupe. 23 de ses membres  (dont une femme) seront arrêtés, jugés et exécutés. 

Exfiltré vers Bordeaux, il continuera à servir la Résistance jusqu'à la Libération.

Après-guerre, il reprend son activité de tailleur et sera (enfin) naturalisé français en 1958, promu à titre exceptionnel officier de la Légion d'honneur en 2012.

"Je suis un peu le dernier des Mohicans, comme on dit", confiait en 2011 ce vieux monsieur qui avait transformé son pavillon de Vitry-sur-Seine (94), en centre d'archives.

Infatigable, il faisait des conférences dans les collèges et lycées pour défendre la reconnaissance du génocide arménien et offrir son témoignage sur l'Occupation.

 

La lettre de Missak Manouchian à sa femme Mélinée a inspiré le poème ‘Strophes pour se souvenir’ de Louis Aragon, devenu la chanson ‘L’affiche rouge’ de Léo Ferré.

L’histoire du groupe Manouchian a inspiré le film ‘L’Armée du crime’ (2009) de Robert Guédiguian et le livre ‘Les commandos de l’Affiche rouge’, d’Arsène Tchakarian et Hélène Kossélian (édition du rocher).

 

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29 juin 2018 5 29 /06 /juin /2018 15:39
Petite Coccinelle

Les feuilles des rosiers étaient envahies de pucerons… le désespoir il fallait traiter à contre cœur.

Mes amies les coccinelles sont apparues et les rosiers ont repris vie… Merci petite coccinelle.

Appelée familièrement «la bête à bon Dieu», surnom tiré d’une légende remontant au Xe siècle :

 

L’histoire raconte qu’au Moyen-âge, un homme accusé d’un crime commis à Paris.
Condamné à mort pour ce meurtre cet homme, qui clamait son innocence, ne dut son salut qu’à la présence du petit insecte.

 

Le condamné devait avoir la tête tranchée.

Le jour de son exécution publique, une coccinelle se posa sur son cou...

Le bourreau enleva la coccinelle très délicatement et releva sa hache afin de trancher la tête du jeune homme.

Quelle ne fut pas alors sa surprise lorsqu’il constata que la coccinelle était de retour au même endroit.

Le bourreau eut beau insister, mais la coccinelle était obstinée, à tel point que le roi d’alors (Robert le Pieux)  intervint, considérant que l’événement était un miracle et que la coccinelle accomplissait là une mission divine.

Le roi Robert II (972-1031) décida donc de gracier l’homme.

 

Quelques jours plus tard, le vrai meurtrier fut retrouvé.

Les témoins persuadés que le Tout-Puissant avait envoyé la coccinelle pour sauver cet innocent, lui donnèrent le nom de « Bête à Bon Dieu ».

Dès lors les gens de Paris parlaient de la « bête du bon Dieu » et plus personne n’aurait écrasé ce petit insecte au risque de commettre un sacrilège.

Cette histoire s’est très vite répandue et la coccinelle fut dès lors considérée comme un porte-bonheur.

 

Aujourd’hui, la coccinelle est connue pour porter chance et… elle est la meilleure amie des jardiniers, des enfants chantant :

Coccinelle, demoiselle

Bête à Bon Dieu

Coccinelle, demoiselle

Vole jusqu’au cieux.

 

Petit point blanc, elle attend

Petit point rouge, elle bouge

Petit point noir…

Coccinelle, au revoir !

(Musique et chant : Julian Chaucveau)
 

 

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 18:51
Histoire de @..

@ Contrairement à une croyance très répandue, n’est pas un symbole tout droit sorti des pays anglo-saxons.

 @ est une abréviation latine… et oui, elle fut employée dès le XVIIème siècle, et peut être avant, dans le latin dit ‘de chancellerie’, et cela dans toute l’Europe.

Cette abréviation correspond à la préposition latine ‘ad’, avec l’idée de direction, ‘vers’, à l’origine d’ailleurs de ‘à’ en français et de ‘at’ en anglais, exactement comme ‘&’ remplace ‘et’.

Par contre son appellation graphique et, elle… très française !

Ce sont les imprimeurs qui ont tout simplement désigné ce caractère par ses éléments descriptifs ‘a-rond bas (de casse), ‘bas de casse’ signifiant lettre minuscule où elle était rangée.

Ce terme est devenu une désignation typographique internationale, car ne l’oublions pas le français fut la langue de référence en Europe pendant au moins deux siècles, et les typographes étaient, par définition, des gens cultivés… culture  aujourd’hui  maltraitée’ par des ceux qui préfèrent l’orthographe inclusive.

Une fois sorti des chancelleries médiévales, l’@ resurgit en plein gothique au XIIe siècle. On le retrouve  dans les comptes des marchands florentins symbolisant une unité de poids ou de mesure, l’amphore, sous la forme d’un ‘a’ stylisé à la mode florentine.

Pendant les siècles suivants, il fut employé ça et là dans les écritures commerciales ou religieuses. Mais c’est aux Etats-Unis que son usage s’est vraiment répandu au XIXe siècle pour noter le prix unitaire des marchandises : « Deux chaises à 20 dollars pièces » se notait « 2 chairs @ $20 » et se lisait ‘two chairs at twenty dollars’. L’usage en resté pour les américains qui lisent toujours ‘at’.

C’est pour cet usage comptable que ce symbole a fait son apparition sur les claviers des machines à écrire dès 1885 et lors de l’apparition des claviers informatique quatre-vingt cinq ans plus tard, le signe avait quasiment perdu son sens.

En 1971, Ray Tomlison, l’inventeur du courrier électronique cherchait un séparateur dans une adresse mail de courriel qui soit absent de tous les alphabets traditionnels et eut le premier l’idée d’utiliser ce signe ne figurant dans aucun nom propre.

Plus généralement ‘@’ est utilisé pour relier un utilisateur « à » un domaine, d’où son nom anglais at mark (par exemple sur FTP).

Il semble logique de le lire : à ou chez, de même que les anglophones disent : at.

C’est pour cela que Ray Tomlinson l’a choisi pour indiquer la localisation des serveurs (ou boîtes aux lettres) de courrier électronique.

Les concepteurs d’Internet ont donc gardé ce signe qui continue à être utilisé dans les pays anglo-saxons pour indiquer une adresse destinataire.

Il connut alors la fortune que l’on sait en devenait le symbole d’Internet : arobase.

Source : La chronique du trèfle, bulletin de liaison des anciens de Grundig France.

 

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24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 17:49
Affiche du film 'Joyeux Noël'

Affiche du film 'Joyeux Noël'

Que l’on soit chrétien, juif, musulman, athée où d’une autre croyance, Noël est toujours une fête, une fête de paix, une trêve dans la vie et les tracas quotidiens.

La guerre de 14-18, n’a pas échappé à cela.

 

La trêve* du front de 1914 est sans doute l'un des événements les plus marquants de la Grande Guerre.

Ce devait être une guerre éclair. Décembre 1914, déjà 300.000 morts en quatre mois, ce n'est que le début… Les troupes sont épuisées, mais le miracle de Noël est là : Une lueur de fraternité au cœur d’un ‘no man’s land’ d’acier et de sang.

Dans la nuit du 24 décembre, une parenthèse dans cette inhumanité de la guerre de la part d'hommes qui entendent le rester, dans l'horreur des tranchées, les armes de taisent.

Au petit matin du 25 décembre, les Français et les Britanniques qui tiennent les tranchées autour de la ville d'Ypres en Belgique, entendent des chants de Noël (Stille Nacht) venir des positions ennemies et découvrent que des arbres de Noël sont placés le long des tranchées allemandes.

Lentement, des colonnes de soldats allemands sortent de leurs tranchées, ils avancent jusqu'au milieu du ‘no man's land’, d’où ils appellent les Britanniques à venir les rejoindre.

Les deux camps se rencontrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangent des cadeaux (cigarettes, vin, bière…)

L’officier d'ordonnance, Walter Kirchhoff (chanteur d'opéra – ténor-),  chante pour les militaires un chant de Noël… Mais dès le 26 décembre, les combats reprennent : Le "Boche" redevient l'ennemi héréditaire des Français.

 

Dès 1915, la presse britannique publie des dessins de ces fraternisations puis des photos.

Ni la France ni l'Allemagne parleront de ces faits, le sujet est tabou, et pourtant coté français des soldats relatent ces faits :

Le caporal, Louis Barthas, note dans son carnet de guerre :

«La même communauté de souffrance rapproche les cœurs, fait fondre les haines, naître la sympathie entre gens indifférents et même adversaires. Ceux qui nient cela n’entendent rien à la psychologie humaine. Français et Allemands se regardèrent, virent qu’ils étaient des hommes tous pareils.» 

Coté allemand, on partage un même sentiment.

Un jeune soldat, témoigne : « Le 31 décembre nous avons convenu de tirer des salves à minuit. Nous avons chanté, ils ont applaudi (nos tranchées sont à 60-70 mètres des leurs). Nous avons joué de la guimbarde, ils ont chanté, et nous avons applaudi…..

 J’ai demandé ensuite s’ils n’avaient pas d’instruments de musique et ils sont allés chercher une cornemuse. Ils ont joué et chanté les beaux airs mélancoliques de leur pays : c’est la garde écossaise, avec les petites jupes et les jambes nues.

A minuit les salves ont éclaté des deux côtés, en l’air ! Il y a eu aussi quelques décharges de notre artillerie, je ne sais sur quoi on tirait, les projectiles ordinairement si dangereux pétillaient comme un feu d’artifice. On a brandi des torches et crié hourra ! Nous avons fait un grog, nous avons bu à la santé de l’empereur et à la nouvelle année.

Ç’a été une vraie Saint-Sylvestre, comme en temps de paix. » (In Lettres d’étudiants allemands tués à la guerre, 1914-1918).

 

* Terme utilisé pour décrire plusieurs cessez-le-feu non officiels.

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 17:37
Jeannette GUYOT

Jeannette GUYOT

Une grande et humble, résistante est partie dans l’anonymat…

La France d’aujourd’hui aime le repenti pour faire plaisir à une catégorie d’électeurs, mais adore l’oubli des grandes figures qui ont défendu le pays aux heures les plus sombres de notre histoire.

C’est en lisant The Telegraph, qu'il était possible d'apprendre le décès, le 10 avril dernier, de Madame Jeannette Guyot.. Les médias français aux abonnés absents !!

Madame Jeannette Guyot est partie à 97 ans, discrète, citoyenne tranquille parmi les autres. Et pourtant …

Jeannette Guyot, née le 20 février 1919 à Chalon sur Saône. La 2ème guerre arrive, sa famille s’engage dans la Résistance, ce qui vaut à ses deux parents d’être déportés.

Ses 20 ans, elle les passe dans les champs et les bois, à marcher la nuit en silence, ployant son dos, suivie d’enfants, hommes et femmes, qu’elle délivre de la Terreur… La ligne de démarcation n’est pas loin.

En février 1942 elle est arrêtée. Elle est jeune, jolie. Les grands manteaux de cuir de la SS vont le lui faire payer.

Officier de liaison du Colonel Remy, réseau Confrérie. Le réseau est trahi, en juin 1942, Notre Dame s’enfuit vers Lyon puis vers l’Angleterre ou elle porte le nom de Jeannette Gauthier… Et remet le couvert. Dewavrin, le relais de De Gaulle en France, la recrute.

L’aile noire de la Gestapo la frôle. Les anglais la récupèrent in extrémis, le 13 Mai 1943 ; la légère porte du Lysander de la RAF, s’ouvre, l’avion ne s’arrête même pas, Jeannette court, court, avec dans son dos le sifflement des balles allemandes.

A Londres, elle s’ennuie derrière un bureau. Ah oui ! Une fille qui veut faire la guerre, (elle fait partie des 120 volontaires), elle va s’entraîner avec les Américains et les Britanniques, à la dure … On prépare le plan Sussex, en vue du débarquement.

Parachutée le 8 février 1944 en bord de Loire, côté Vendée, elle repère des zones de largage…. Cette mission porte le nom de Pathfinder et aboutit à la création du réseau Phratrie.

Elle part à Paris et monte un clandé d’opérateurs radios… Dans un tabac mitoyen d’un bureau de la Gestapo !! Bref, une cinglée, une divine cinglée, un de ces anges aux ailes immaculées qui ont sauvé notre pays de la barbarie.

Après a guerre, elle se retire de la vie publique …

Et rien, pas un mot à la radio, à la télé, dans la presse, sur les réseaux, toutes ces choses futiles et inutiles qui guident nos choix… Seuls les Britanniques se souviennent. Bizarre cette amnésie.

Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec Palmes, Cross of the American distinguished Service (DSC), s’il vous plaît, British George medal, et officier de l'ordre du British Empire (sous le nom de Gauthier).

Merci Madame…….Merci mille fois.

Ce post de M. Byron, du 8 mai à 23 heures a été partagé plus de 11000 fois

Merci à vous tous de partager sa mémoire, de lui rendre hommage, "These are deeds which should not pass away and names that must not wither".

Byron

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 15:19

Livre-Cope.jpg

 A l’aube des célébrations du centenaire de la Grande Guerre, un nouveau regard sur la Bataille de la Marne -personnellement je préfère l’appeler ‘La Bataille de l’Ourcq-.

Ce n’est pas dans mes habitudes de faire de la publicité pour tel ou tel livre, tel ou tel personnage, mais lorsque notre député-maire Jean-François Copé a présenté son livre la semaine dernière, j’ai découvert que l’homme politique, avec la collaboration de Frédéric Guelton l’un des plus grands historiens de la guerre de 14, donnait un nouvel éclairage sur cette bataille de la Marne, un épisode tellement surprenant que beaucoup ont parlé de « miracle ». Miracle dont un jour je vous parlerai sur ce blog.

Ecrit en huit chapitres avec une iconographie souvent inédite, provenant du musée de la Grande Guerre de Meaux, qui pour rappel a pris naissance d’une façon bien particulière:

Alors que la Ville organisait en 2004, une de ces innombrables manifestations sur la première guerre mondiale, Jean-François Copé rencontre un passionné  de conflits, Jean-Pierre Verney.

Jean-Pierre, pendant des décennies a pris soin de collectionner de partout dans le monde des objets qui se réfèrent à la guerre de 14, ‘la der des ders’ comme la surnommaient les poilus. Sa collection est tellement importante qu’il ne peut plus la garder – manque de place peut-être- , mais surtout le souci de transmettre et perpétuer pour les générations futures le souvenir des soldats tombés au champ d’honneur, ainsi que de tous  ceux qui ont contribué à la victoire bien qu’ils n’étaient pas au front.

Cette collection privée, l’une des plus importantes au monde, intéressait des acheteurs américains, mais J. Pierre ne pouvait se résigner à laisser partir ce trésor national. C’est ainsi qu’est, grâce à la rencontre de deux hommes, le projet de ce musée de la Grande Guerre à Meaux.

Dans ce musée, c’est l’homme qui a la première place avec la mise en valeur du vécu au quotidien de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants dont le destin a été bouleversé par ce conflit.

Ce livre, n’est pas une histoire militaire, les auteurs ont voulu expliquer les raisons de cette bataille surprise, en la replaçant dans son contexte, en décrivant l’état d’esprit et les conditions de vie des combattants et de leurs dirigeants… La politique n’est jamais loin de l’auteur. Cela dit, la présentation est faite sans occulter ses ambiguïtés et ses horreurs et sans dissimuler les fautes et les erreurs..

Dans ‘La Bataille de la Marne’, Jean-François Copé, écrit en préambule : ‘Si à la lecture de ces lignes, un Français peut se dire, quelle que soit sa naissance, « c’est mon histoire, c’est notre histoire ; cela m’oblige pour le présent et l’avenir », alors, ce livre n’est pas vain.

Après avoir lu cet ouvrage… Il n’est pas vain.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 20:38

 

Présentation               SAM2G

Bien avant son ouverture, le Musée de la Grande Guerre a souhaité travailler avec l' association de reconstituants 14/18, SAM2G.

Cette année, le musée a accueilli ces associations en extérieur, le temps d’un week-end pour un moment de rencontre, de découverte et de partage des connaissances. 

Samedi 20 et dimanche 21 avril ont été l’occasion d’un rendez-vous exceptionnel au musée pour une plongée au cœur de l’Histoire. 

Plus de 80 passionnés de tous horizons (Lille, Avignon, Epernay..) en uniforme ont pu partager leurs connaissances et leur enthousiasme avec les nombreux visiteurs.

Parmi les animations proposées par les reconstituants dans le parc du musée : la mise en place d’une infirmerie d’époque et un poste chirurgical, où ces derniers donnent des explications sur la qualité des soins en temps de guerre. L’infirmière (qui n’est pas d’époque !), explique : « on ne connaissait pas l’inox et les instruments étaient en acier ou en cuivre nickelé, tous réutilisables après stérilisation »

Infirmière Infirmerie

Un poilu venu du Vaucluse, képi garance sur la tête explique : « Nous sommes venus avec une automitrailleuse Peugeot de 1914 type 153.

Plus loin, zoom sur l’alimentation du soldat autour d’une pièce centrale qu’est la roulante, venu également du Vaucluse, ou l’on apprend qu’au début du conflit, les troupes françaises ont récupéré des cuisines roulantes allemandes puis ont fabriqué les leurs.

Roulante La RoulanteFusil

Des démonstrations d’artisanat de tranchée, la découverte de la musique militaire, le maniement d’armes américaines.

Le groupe des poilus de la Marne, font une démonstration de mitrailleuse Maxim 1910. Le corps expéditionnaire s’est battu du coté de Mourmelon en 1916.

Autant d’approches pour mieux comprendre le difficile quotidien des soldats de la Grande Guerre, comme cet annamite avec son salako sur la tête, rappelant l’implication des troupes asiatiques, peu habitués au climat. Ces tirailleurs ont du quitter le terrain pour rejoindre les usines d’aviation ou leur dextérité était reconnue de tous.

annamite  Groupe Brie

Annamite (photo Y. Mathias)

Le public a pu échanger avec ces passionnés qui contribuent à rendre l’histoire vivante et accessible à tous, complétant ainsi la visite du musée.

C’est ainsi que l’on rappel que la Grande guerre s’est également déroulée au Togo, au Cameroun,  alors possessions allemandes comme d’ailleurs avec les Russes en Sibérie du coté de Vladivostok.

Logon SAM2G

Les Amis du musée de la Grande Guerre, et Jean-Christophe Ponot Président ont  offert une dégustation de Brie de Meaux, fromage servi par la confrérie du Brie de Meaux.

Musée Gde Guerre (27)

Michel Rouger, directeur du musée, J. Christophe Prdt de SAM2G, le trésorier et les Confrères

Un premier rendez-vous qui a pour objectif de se renouveler tous les ans !

 
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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 23:32

Blé

Que se soit à Varreddes où à Meaux, sous la Révolution, l’année 1792 commence mal  pour le nouveau régime. Les graves problèmes de subsistances du peuple dégénèrent en troubles sporadique dans les centres urbains.  L’année 1791 na pas été si mauvaise, le chroniqueur Varreddois Pierre Denis note sur son cahier (1752-1800), à l’année 1791 : ‘Cette année il ne fit pas Beaucoup d’hivers, i a fait un beau tems pedant le careme et tres chau le Jours de pasque, il a fait une nuée de grelle qui a refrody le tems, de sorte quil a fait froid pendant trois semaine, il a gellée le six may les vignes et les haricot, les vignes etoit une party rabatu a pasque qui etoit le 25 avrile, a la fin de may et au commancemant du mois de juin il a fait très chau, il a gellée le Jour de la pentegote qui etoit le douze juin, les vignes et les haricot ont été gellée pour la deuxieme fois, il a fait tres chau a la fin de Juin et commancement de Juillet, il a plus trop tar pour les chanvre qui etoit petite, il a fait tres beau pur la moissons et tres chau, il fesoit de si grande challeur  que lon ne pouvoit durez dans les champs, il y avoit du raisin au vignes de Brullée, la recolte du vin a été petite mais tres bons, les vignes qui netoit pas gellée etoit tres belle, vandange le trois octobre, il a fait tres seique et tres chau pendant le mois de septembre et a vendanges, il a plu aprest vandanges pour faire la semaille il a gellée a la tousaint tres fort pendan quinze jours.

On a supprimée les dimes et les commis, on a plus paiez de droie de vin, on a Evû des soldats en garnison a vareddes, sure la fin de cette année, on a commencée a vandreles biens des Emigrez, les seigeieur qui nont pas sorty hors du Roiame on a pas vendu leur Biens, on a continuée la vente des Biens du clregée, le selle ne valloit que six livr. La livres, le bleds a été vendu 22 L. le septiers de meaux, le vin depuis 60 L. Jusqua 68 L. il a été défendu de se servir dargent dans le commerce sous peine de mort, Jean Baptiste Rouselle a été neyez le Jours de la saint pierre 1791, Jean louis adam a été noyer le 25 novembre Jours de sainte caterine prosche son moulin ; a été emportez par les Bouions de la Rivière, a été trouvée, 40 jours aprest prosche trilbardou.

La récolte n’est pas mauvaise, mais les marchés ne sont pas approvisionnés et le prix du pain augmente de manière vertigineuse.

A Meaux, le 22 janvier 1792, le corps municipal propose de supprimer le pain de luxe et de fantaisie et de n’autoriser les boulangers qu’à fabriquer une seule espèce de pain. Une assemblée publique est convoquée dans l’ancien local de l’Arquebuse qui adopte la proposition du corps municipal. Il est établi un prix unique pour un pain de 12 livres : 25 sous 1 denier. Malgré ces mesure les marchés restent dégarnis te des émeutes se produisent à Meaux au cours des mois de février et mars suivants. La colère sera à son comble le 20 mars, lorsque les meldois apprennent qu’un bateau chargé de cent muids de blé descend la Marne pour approvisionner l’Hôtel-Dieu de Paris. Les représentants de la ville se rendent à Paris où ils obtiennent de prélever sur cette cargaison, 40 muids de ble au profit de la population meldoise… Mais, il est trop tard, à leur retour à Meaux, le bateau a déjà atteint Trilbardou.

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