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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 17:52

Le nom de la Première Lune du mois est une tradition venue des États-Unis.

Dans les années 1930, le Maine Farmers' Almanac’ (Almanach des fermiers du Maine) a commencé à donner des noms amérindiens aux pleines lunes. À l'époque, celle de janvier a alors hérité de l'appellation "pleine lune du loup", "à cause des meutes de loups que l’on entendait hurler à l’extérieur des villages au milieu des neiges froides et profondes de l’hiver" et depuis la tradition continue.

D’autres surnoms existent pour la pleine lune, ‘la lune de glace’, la ‘vieille lune’, mais également ‘la lune après Yule’. Yule étant une fête célébrée lors du solstice d’hiver en Europe par les peuples germaniques avant la période chrétienne.

 

Date des pleines lunes en 2025 et constellations

 

Lune du loup (13 janvier)

La première pleine lune de l’année dans la constellation des Gémeaux a hérité de l'appellation "pleine lune du loup". Nom donné à cause des meutes de loups que l’on entendait hurler à l’extérieur des villages au milieu des neiges froides et profondes de l’hiver dans le Maine.

 

Lune des neiges ou de glace (12 février)

C’est le moment où la neige tombe et recouvre la terre de son manteau blanc. La pleine lune sera dans la constellation du Lion. Également appelé lune des tempêtes de neige (plus intenses à cette période), Lune de la faim en raison des rares sources de nourriture et les conditions de chasse difficile au milieu de l’hiver.

 

Lune des tempêtes (14 mars)

Dans la constellation du Lion, elle marque la fin de l’hiver le début du printemps (équinoxe de printemps le 20 mars). Elle se nomme aussi lune des vers, en référence aux larves qui sortent de leur refuge d’hiver ou Lune des corbeaux en référence au croassement des corbeaux annonçant à la fin de l’hiver.

Lune rose (13 avril)

Appeler lune rose en raison de sa couleur qui peut devenir rougeâtre rosâtre avec la réfraction de la lumière du soleil ou à travers des particules en suspension dans l’atmosphère. Elle sera dans la constellation de la Vierge et sera également la lune Pascale. Dans le calendrier ecclésiastique, le premier dimanche après la lune Pascales est la date de Pâques (20 avril).

 

Lune des fleurs (12 mai)

La cinquième pleine lune 2025, dans la constellation de la Balance, nommée ‘lune des fleurs’ est associée à la croissance est au renouvellement de la vie lorsque la nature est plein de fleurs.

 

Lune des fraises (11 juin)

Traditionnellement appelée ‘lune des fraises’. Cette année elle sera dans la constellation du Scorpion. En juin les journées plus longues et l’arrivée du solstice d’été remplie cette période de chaleur et de passion. Savez-vous que la fraise était le symbole de Vénus la déesse de l’amour part sa forme en cœur et de sa couleur rouge.

 

Lune du cerf ou de tonnerre (10 juillet)

Plus connu sous le nom de lune du cerf elle sera Sagittaire. C’est le pique de l’été époque où les bois des cerfs mâles achèvent leur croissance et forment de magnifiques ramures. Certains l’appelle lune du tonnerre en raison des orages estivaux fréquent à cette période. D’autre la nomme la lune de foin, étant en plein été, c’est le moment des foins

 

Lune de l’esturgeon (9 août)

Dans la constellation du Capricorne, la pleine lune d’aout porte ce nom car c’est généralement à cette époque la migration des esturgeons vers les rivières pour pondre leurs œufs. Le savez-vous, l’esturgeon est surnommé fossile vivant, car ils vivent sur Terre depuis la préhistoire est n’ont pas beaucoup changé. Elle porte également le nom de ‘pleine lune rouge’ pour la teinte rougeâtre qu’elle prend souvent dans la brume estivale

 

Lune des moissons (7 septembre)

C’est la pleine lune la plus proche de l’équinoxe d’automne (21 sept), elle sera dans la constellation du Verseau. C’est le moment des récoltes à la fin de la saison estivale, les tribus amérindiennes associaient souvent cette pleine lune au maïs. La lune apparaît particulièrement brillante et se lève tôt.

 

Lune des chasseurs (7 octobre)           

Dans la constellation du Poisson, cette lune particulièrement brillante et longue dans le ciel donnant aux chasseurs la possibilité de chasser la nuit. Les autres noms de la pleine lune d’octobre sont la lune sanguinaire où est la lune de sang soit référence au sang de la chasse soit à la couleur changeante des feuilles d’automne

 

Lune du castor (5 novembre)

Certains disent que le nom de la pleine lune vient des amérindiens qui installe des pièges à Castor au cours de ce mois. Pour d’autres le nom viendrait de la période de l’année où ses rongeurs semi- aquatique commencent à se mettre à l’abri avant hiver après avoir ramassé suffisamment de nourriture et construire huttes. Elle se situera dans la constellation du Bélier.

 

 

Lune froide (4 décembre)

Décembre est généralement considéré comme l’un des mois les plus froid de l’année ce qui explique le nom de la lune froide. La plus proche du solstice d’hiver 22 décembre, marque le retour du soleil et l’allongement des jours Cette pleine lune est connue sous le nom de Lune de la longue nuit, le solstice d’hiver étant la nuit la plus longue de l’année. Elle sera dans la constellation du Taureau. Appelée aussi "lune de glace" ou "vieille lune".

 

 

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 18:44

 

Vous connaissez certainement l’acrostiche, pour se souvenir de l’ordre des 8 planètes de notre système solaire « Mon Vieux Théâtre M’a Joué Souvent Une Nouvelle Pièce ».

(La première lettre de chaque mot donnant la première lettre de la planète : M=Mercure ; V=Vénus ; T=Terre ; M=Mars ; J=Jupiter; U=Uranus ; N=Neptune ; P=Pluton). Moyen mnémotechnique avant 2006, puisque depuis cette date, Pluton n’est plus considéré comme une planète, mais comme une planète naine transneptunienne.

Petite phrase qui va bien nous servir le soir du 21 janvier 2025.

 

Ça bouge

Ce n’est plus un secret pour personne, les étoiles, les planètes et autres débris stellaires sont en perpétuel mouvement dans l’espace.

La Lune tourne autour de la Terre, qui tourne autour de Soleil, qui lui-même fait son chemin dans le cosmos, et toutes les planètes connues, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Neptune qui composent notre système solaire tourne autour d’une étoile : notre Soleil.

Comme elle bougent, il arrive parfois que les planètes soient toutes plus ou moins visibles en même temps. A partir de trois on parle d’alignement, et hasard des choses, il arrive que cet alignement compte plus de planètes…

Mardi 21 janvier 2025, ce n’est pas trois, mais six planètes qui seront visibles en même temps dans le ciel si celui-ci est bien dégagé. Les astronomes parlent d’alignement lorsque trois planètes sont visibles sur le même plan, donnant l’impression d’être placées pratiquement sur la même ligne.

En réalité, elles ne sont pas véritablement alignées. C’est plutôt à une situation dans laquelle elles se retrouvent du même côté de notre Soleil et deviennent simultanément visibles dans notre ciel.

 

Où regarder pour voir toutes planètes ?

Ces planètes (nuits du 20 au 25) apparaîtront dans plus d’une moitié du ciel, dans un arc qui s’étend du nord-est jusqu’à l’ouest en regardant en direction du sud (si vous êtes dans l’hémisphère nord) ou en direction du nord (si vous êtes dans l’hémisphère sud).

Du fait de la rotation de la Terre sur elle-même, les planètes défileront ensuite doucement vers l’ouest où elles se coucheront ; Vénus et Saturne en premier, Mars fermant la marche à la toute fin de la nuit.

 

D’Est en Ouest

Mars, à peine sortie de son opposition (moment où elle se trouvait à l'opposé du Soleil par rapport à notre Terre), sera également bien visible dans la constellation des Gémeaux, à l'horizon Est.

Jupiter est positionné un peu plus haut dans la constellation du Taureau. Si le ciel est suffisamment sombre, on pourra voir les belles Pléiades, Hyades et l’Aldebaran jaune qui entourent la planète.

Uranus, il faudra la chercher à la jumelle. Elle se trouvera dans la constellation du Bélier, à côté du Taureau.

Les trois autres planètes seront situées plus près de l’horizon Ouest.

Neptune, dans la constellation des Poissons. Pour la débusquer, il faut revenir à l'ouest aidé d'un instrument déjà assez performant (grosse jumelle ou lunette astronomique).

Saturne, (jaunâtre) à proximité, brillera aussi. Les deux planètes (Saturne-Vénus) seront d'ailleurs en conjonction (elles apparaîtront côte à côte dans notre ciel), quelques jours plus tôt, samedi 18 janvier 2025.

Vénus, « l’étoile du soir » la plus brillante des planètes dans notre ciel. Elle est facile à repérer à l’ouest dans la constellation du Verseau.

 

Spectacle garanti, mais il y aura encore mieux…

Durant la première semaine de mars (et même à partir du 28 février), une septième planète (grand alignement) se joindra à la chorégraphie : Mercure.

Mercure sera en effet proche de son élongation maximale. Le 8 mars, elle se trouvera au plus loin du Soleil, vu de notre Terre. Il faudra la chercher entre Saturne et Vénus, du côté de l'horizon Ouest.

 

A ne pas manquer

Profitons bien de ces événements célestes ou les planètes sont dans une même portion du Système solaire, avec la Terre située à une extrémité de cette portion.

Étant donné que les planètes les plus éloignées du Soleil tournent plus lentement autour de lui (environ 84 ans pour Uranus et 164 ans pour Neptune), une configuration de ce genre avec beaucoup de planètes, en particulier les plus lointaines, est plutôt rare. Elle survient plusieurs fois pendant quelques années, puis nécessite parfois d’attendre jusqu’à une centaine d’années pour de nouvelles occurrences.

Pas de panique

Certaines rumeurs affirment que l’alignement des planètes annonce une catastrophe, mais pas d’inquiétude. Potentiellement, toutes les planètes de notre Système Solaire ne pourraient réellement s’aligner tous les … 396 milliards d’années ! Or, il ne devrait pas rester plus de 5 milliards d’années de vie à notre Soleil… peu de chance pour que cela arrive et encore moins pour le voir !!!

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15 janvier 2025 3 15 /01 /janvier /2025 23:36
La Lune est ses quartiers

Quand la lune apparaît 

Quand la lune apparaît dans la brume des plaines, 
Quand l'ombre émue a l'air de retrouver la voix, 
Lorsque le soir emplit de frissons et d'haleines
Les pâles ténèbres des bois,

Quand le bœuf rentre avec sa clochette sonore, 
Pareil au vieux poète, accablé, triste et beau, 
Dont la pensée au fond de l'ombre tinte encore
Devant la porte du tombeau ;

Si tu veux, nous irons errer dans les vallées, 
Nous marcherons dans l'herbe à pas silencieux, 
Et nous regarderons les voûtes étoilées.
C'est dans les champs qu'on voit les cieux.

Nous nous promènerons dans les campagnes vertes ; 
Nous pencherons, pleurant ce qui s'évanouit, 
Nos âmes ici-bas par le malheur ouvertes
Sur les fleurs qui s'ouvrent la nuit !

Nous parlerons tout bas des choses infinies. 
Tout est grand, tout est doux, quoique tout soit obscur.
Nous ouvrirons nos cœurs aux sombres harmonies 
Qui tombent du profond azur.

C'est l'heure où l'astre brille, où rayonnent les femmes. 
Ta beauté vague et pâle éblouira mes yeux. 
Rêveurs, nous mêlerons le trouble de nos âmes 
À la sérénité des cieux.

La calme et sombre nuit ne fait qu'une prière 
De toutes les rumeurs de la nuit et du jour ; 
Nous, de tous les tourments de cette vie amère 
Nous ne ferons que de l'amour !

                             

                                                Victor HUGO

 

Un beau poème pour commencer l’année.

De tout temps, la pleine Lune a fasciné les civilisations et associée à différentes croyances, comme celle que l'on dort moins bien un soir de pleine lune.

La lune a longtemps été vénéré par les peuples anciens et ses cycles lunaires utilisés comme des guides pour la plantation et la récolte, les célébrations et la fertilité. Aujourd’hui encore beaucoup de jardiniers amateurs cultivent en fonction du calendrier lunaire. 

En deux articles découvrons la lune avec ses particularités, ses changements d’aspects et ses appellations.

 

La lune est coquette, elle se montre sous différentes faces :

Les quatre phases lunaires principales

  • La nouvelle lune (ou lune nouvelle). Ce trouvant exactement entre le soleil et la terre (lune et soleil sont en conjonction par rapport à la terre), elle n’apparait donc pas dans le ciel de nuit, mais en journée et seule la face cachée est illuminée.
    • Le premier croissant, où la surface éclairée augmente chaque jour jusqu’au premier quartier. Dans l’hémisphère nord elle prend la forme d’une parenthèse fermante «) »
  • Le premier quartier. La lune est en quadrature ‘EST’. Visible dans l’hémisphère nord comme la panse de « p » (premier). Il s’agit d’une demi-Lune.
    • La lune gibbeuse croissante
  •  La pleine lune ou lune pleine, la lune et soleil est opposition par rapport à la terre. La face visible est alors entièrement éclairée.
    • La lune gibbeuse décroissante
  • Le dernier quartier. La lune est en quadrature ‘OUEST’. Visible dans l’hémisphère nord comme la panse de « d » (dernier). Il s’agit également d’une demi-Lune.
    • Le dernier croissant, où la surface éclairée diminue chaque jour jusqu’à la nouvelle lune suivante. Elle prend dans l’hémisphère nord la forme d’une parenthèse ouvrante « ( »

 

Pleine, nouvelle lune, super et micro lune.

  • La pleine lune est la phase lunaire durant laquelle la face visible de la Lune, depuis la Terre, apparaît entièrement illuminée par le Soleil. 
  • La nouvelle lune est le contraire de la pleine lune, phase durant laquelle la Lune n'est pas visible depuis la Terre.
  • Le terme « super-lune » n’est pas une définition astronomique officielle, mais à certains moments, la Lune est si belle et si grosse que les astronomes ont voulu lui donner un nom spécial. Elle désigne une pleine ou nouvelle lune qui coïncide avec la distance minimale du satellite à la terre.
  • L’astronome américain Richard Nolle, donne la définition de la super lune :  il s’agit « d’une nouvelle lune ou d’une pleine lune se trouvant à environ 90 % (à moins) de sa position la plus proche de la Terre sur une orbite donnée ».
    • Une « micro-lune », au contraire, est « une pleine lune ou une nouvelle lune qui se produit lorsque la pleine lune ou la nouvelle lune coïncide avec l’apogée » (la distance la plus éloignée par rapport à la Terre).

La super lune la plus proche au XXIe siècle le 6 décembre 2052 (356 425 km

Super lune en 2025 : 5/11 et 4/12

 

La lune parade, elle change de couleur.

Lune Bleue, n’est pas liée à un mois en particulier, il s’agit du nom que l’on donne aux rares treizièmes Pleines Lunes d’une année qui en contient généralement douze, réparties par trois dans chaque saison. Mais tous les 31 mois environ, une treizième Pleine Lune a lieu (Elle est la quatrième d’une saison).

Désolé, elle n’est pas colorée bleue, pas plus d’ailleurs que la lune rose. La lune bleue est accusée de tous les maux, notamment d’inondations.

Lune de sang, nom que l’on donne à une Pleine Lune ayant lieu lors d’une éclipse lunaire quasi totale. Lorsque la Terre fait de l’ombre à la Lune, celle-ci se couvre d’un joli chaperon rouge (la Pleine Lune de Sang est garantie 0% hémoglobine !).

La lune rousse est la lunaison qui suit Pâques (lunaison qui peut démarrer selon les années entre le 22 mars et le 27 avril).Durant cette période, le fait de voir la pleine lune peut indiquer une nuit sans nuage, et donc un risque de gelée nocturne ou au petit jour, qui fait roussir les jeunes pousses des plantes.

Le terme ne désigne donc pas l'aspect de la lune, qui peut en toute saison prendre une coloration rougeâtre lorsqu'elle est basse sur l'horizon.

Par contre, si la Lune est masquée par des nuages, ses rayons ne toucheraient pas les plantes, et celles-ci ne seraient donc pas affectées.

 

Lune blanche se produit deux semaines après La Nouvelle Lune. La terre se retrouve entre le soleil et la lune qui est entièrement visible par nous autres humains, ce qui lui vaut ce nom de lune blanche.

La lune noire. Utilisé par certains médias afin de créer un effet sensationnaliste, sur certaines nouvelles lunes, ce terme n’est pas scientifique.

En astrologie, la lune noire désigne plusieurs phénomènes :

  • L’absence de pleine lune dans un mois calendaire (ne peut se passer qu’au mois de février.
  • Une deuxième nouvelle lune d’un même mois.

Ce phénomène a donné naissance à de nombreux mythes et rites expiatoires pour que la lune revienne. Chez les Grecs, cette « disparition » était considérée comme l’épisode de l’union du soleil et de la lune.

Selon l’astrologie occidentale, la lune noire, parfois appelée Lilith, est définie comme le point vide où se trouve le second foyer de l’ellipse de l’orbite lunaire autour de la terre, le premier foyer étant occupé par cette dernière.

 

Blanche, jaune, bleue ou orange ?

Selon la quantité de polluants et de particules atmosphériques dans le ciel, et la proximité de la lune par rapport à l'horizon, la lune apparaît blanche, jaune, bleue, orange. Plus il y a de poussière dans l'air, ou de polluants, plus la lune apparaît jaune, orange où bleue.

 

A suivre ; les noms des pleines lunes

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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 09:09

Bonne et heureuse année à tous mes lecteurs.

 

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23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 21:30
Santons de l'abbaye de la Ferté sous Jouarre

 

Pour les chrétiens, la fête de Noël célèbre une naissance extraordinaire, celle de Jésus, appelé aussi « prince de la paix ».

La naissance d’un enfant est toujours un beau témoignage de la vie. Il touche le cœur de tout être humain quelques soient ses origines, sa culture, sa religion.

 

Tandis que le wokisme veut effacer le passé ; que les laïcards sous le prétexte de la laïcité souhaitent mettre fin à nos racines chrétiennes, alors qu’elle doit garantir la liberté de conscience et du culte, ni l’un, ni l’autre ne pourra supprimer la fête de Noël, supprimer les crèches.

 

Si les premières célébrations de Noël, remontent au IVe siècle, la première crèche vivante de la Nativité, apparait selon la légende au XIIIe siècle dans le village de Greccio (Italie), au retour de Bethléem de St François d’Assise, en 1223.

Lorsque les parents, leur nouveau-né dans leurs bras, entourés de leurs familles et de leurs amis, c’est bien la reproduction vivante de la crèche de la Nativité, telle que la présentée St François d’Assise !

 

En ces temps incertains, dominés par la peur de l’avenir, la naissance d’un enfant est une promesse d’une vie nouvelle.

Faisons que pour la trêve de Noël, les armes se taisent, le joug des tyrans se brise, l’épouvantail de la société de consommation s’efface… pour que règne la vie et qu’elle resplendisse pour tous  dans la paix et la joie.

La joie de se retrouver, membre d’une même famille, de se redécouvrir à travers la diversité des civilisations responsables des uns et des autres.

 

Le fracas du monde, même s’il recouvre le silence de la nuit, ne peut empêcher l’aurore de poindre. Noël est ce don.

L’annonce que la vie l’emportera sur la mort, la lumière sur les ténèbres, l’amour sur la haine, la joie sur la peine.

 

BON NOËL à tous.

 

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18 décembre 2024 3 18 /12 /décembre /2024 17:11
Déjeuner sur l'herbe - Edouard Manet

C’est sous le règne de Louis XIV, en 1667 que l’Académie royale de peinture et de sculpture française organise la première exposition publique pour présenter les œuvres de ses étudiants jugés dignes de commandes royales. Cet événement annuel forge l’idée d’un « académisme » de l’art, pris en référence pour juger la valeur d’une œuvre.

 

Au fil des ans, ces salons d’art se sont développés dans la capitale. Ils deviennent des rendez-vous incontournables pour la société mondaine. Les membres de l’Académie d’abord, puis des personnes nommées par les différents gouvernements, étaient désignés pour constituer un jury sélectionnant les œuvres à exposer selon des principes conservateurs. Une hiérarchie des genres est instituée : la peinture d’histoire (tirée d’événements anciens, de récits bibliques ou mythologiques) en tête, suivie du portrait, du paysage, et de la nature morte. En suivant ces règles, les artistes exposés espéraient être remarqués par les critiques, tandis que les rejetés avaient peu de chance de recevoir des commandes officielles ou privées,

Il faut donc attendre le XIXe siècle pour que ces « refusés » se rebellent.

 

Création du Salon "des Refusés" mai 1863

En 1846, le jury du Salon officiel rejette plusieurs œuvres de Gustave Courbet dont son célèbre autoportrait, L’Homme à la pipe. Ce refus provoque l’ire de Charles Baudelaire, farouche défenseur de “ l’étude des héros modernes ”, et du critique Jules Champfleury. Soutenu par des amis, Courbet, en 1855, décide alors de présenter ses toiles afin de laisser le public juge de la compétence des jurés ! Pour cela il fait construire un pavillon qu’il baptise le « pavillon du réalisme »,

 

En 1859, c’est au peintre François Bonvin d’exposer chez lui les toiles d’Henri Fantin-Latour, Alphonse Legros ou Théodule Ribot.En 1863, le jury du salon des artistes français, désigné par les membres de l'Académie, refuse plus de 3 000 œuvres sur les 5 000 envoyées (À l'époque, le Salon est l'unique façon pour un artiste de se faire connaître et d'acquérir une reconnaissance officielle, unique moyen d'obtenir des commandes publiques et une clientèle). 

Face à cette « hécatombe » le salon fut vigoureusement contesté par les postulants exclus, dont Antoine Chintreuil, l'un des initiateurs du Salon des Refusés.

 

L'empereur Napoléon III, informé du conflit, décide qu'une exposition des refusés se tiendrait au Palais de l'Industrie (bâtiment construit pour l'exposition Universelle de 1855 et qui précéda le Grand Palais (Paris).

La décision de Napoléon III fut publiée dans le ‘Moniteur universel’ du 24 avril 1863 : « De nombreuses réclamations sont parvenues à l'Empereur au sujet des œuvres d'art qui ont été refusées par le jury de l'Exposition. Sa Majesté, voulant laisser le public juge de la légitimité de ces réclamations, a décidé que les œuvres d'art refusées seraient exposées dans une autre partie du Palais de l'Industrie. Cette exposition sera facultative, et les artistes qui ne voudraient pas y prendre part n'auront qu'à informer l'administration qui s'empressera de leur restituer leurs œuvres'.'

 

L'initiative de Napoléon III de créer un Salon des refusés a été largement contestée par l’institution. Pourtant, cette décision historique signe pour la première fois la reconnaissance d’une modernité artistique qui s’oppose au goût académique.

C’est ainsi que le 15 mai 1863 s’ouvre, dans le Palais de l’Industrie, en marge du Salon officiel, ce curieux salon parisien. En exposant les œuvres refusées par l’Académie des beaux-arts, le Salon des refusés fait découvrir au public des créations originales, dont on retiendra ‘Déjeuner sur l’herbe’ (appelé à l’époque ‘Le bain’), d’Édouard Manet, jugé scandaleuse ! On peut y contempler 1 200 œuvres de 871 artistes, mais au XIXe siècle on regarde ce salon d’un mauvais œil, et la majorité des artistes « refusés » préfèrent retirer leurs œuvres de ce salon marginal. L’exposition est un échec complet pour les artistes présents. De ce fait, l'exposition des refusés n'eût pas lieu les années suivantes.

Pourtant, le public découvre un grand nombre d’artistes aujourd’hui tombés dans l’oubli, mais aussi les œuvres impertinentes d’Édouard Manet, de Camille Pissarro, d’Henri Fantin-Latour, de James Abbott Mc Neill Whistler ou de Johan Barthold Jongkind.

En légitimant la marginalité des artistes, cette contre-exposition historique ouvre définitivement la voie aux avant-gardes du XXe siècle.

 

Il faudra attendre 1884, avec la création du Salon des Artistes Indépendants pour que l'ensemble des artistes puissent présenter leurs œuvres librement, sans qu'elles soient soumises à l'appréciation d'un jury. La devise de ce Salon : « Sans jury ni récompenses », témoigne son désir de liberté. Le Salon des Indépendants poursuit toujours la mission qu'il s’est donnée. 

Si le Salon des refusés est aujourd’hui célèbre, c’est grâce à la polémique déclenchée par l’une des œuvres les plus scandaleuses de l’art moderne exposé à cette époque sous le titre ‘Le Bain, aujourd’hui appelé ‘Le Déjeuner sur l’herbe’ d’Édouard Manet. Avec notre œil contemporain, cette toile n’a rien d’impertinent. Au premier plan, on y aperçoit une scène de pique-nique en plein milieu d’un bois : là, une jeune femme nue est assise en compagnie de deux dandys, et nous observe. Plus loin, on aperçoit une seconde femme, à peine voilée, en train de se baigner dans un étang… Mais en 1863, la presse de l’époque n’est pas tendre avec ce Salon d’un nouveau genre, vu comme un vulgaire effet de mode. Dans la ‘Revue des deux Mondes’, l’écrivain Maxime Du Camp écrit : « Cette exhibition à la fois triste et grotesque est une des plus curieuses qu’on puisse voir. Elle prouve surabondamment, ce que du reste on savait déjà, que le jury se montre toujours d’une inconcevable indulgence. Sauf une ou deux exceptions très discutables […] on y rit comme aux farces du Palais-Royal ».  

 

A partir de 1882, les critiques à l'égard du jury se faisant qui plus est en ressentir, la Troisième République, par la voix de Jules Ferry, libère les artistes de la tutelle de l'État, lors de l'inauguration du Salon. 

En 1895, Raymond Poincaré inaugurant à son tour ce Salon, évoque le discours de Jules Ferry : « Fermer ou suspendre vos expositions, ce serait légèrement, pardonnez-moi la comparaison, comme si on s'avisait, sous le régime parlementaire, d'interdire l'accès de la tribune... L'État, messieurs, est impartial et éclectique. Il ne donne pas de conseils, il ne propage pas de théories... La tâche de l'État n'est par conséquent pas de faciliter des genres, de donner des directions, d'immobiliser la vie dans le cadre des leçons artificielles... »

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17 novembre 2024 7 17 /11 /novembre /2024 21:10
Le Vatican, place Saint-Pierre

 

Le 18 novembre 1626, le pape Urbain VIII (1568-1644) consacre la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome, sur la colline du Vatican.

La colline du Vatican

À partir de 322, à l'initiative de l'empereur  Constantin (306-337), premier empereur romain à avoir adhéré au christianisme, fit construire sur la colline du Vatican, sur la rive droite du Tibre, à l’écart de Rome une première Basilique.

Le lieu, n’a pas été choisi au hasard si l’on en croit la tradition et les archéologues, l'apôtre Pierre y aurait été enseveli après son martyre.

Mais au cours du Moyen Âge (476-1492), la colline du Vatican et sa basilique retombe dans un relatif oubli ; les papes appréciant également la basilique Sainte-Marie-Majeure, construite au IVe siècle sur la colline de l'Esquilin.

 

Avant leur départ pour Avignon en 1305, les papes résidaient essentiellement dans le palais du Latran, sur la propriété d'une ancienne famille romaine, les Laterani (devenue résidence des empereurs après que ceux-ci eurent abandonné le mont Palatin).

Au milieu du XIIe siècle, le pape Eugène III (1088-1153) fit construire un palais au Vatican (début 30 avril 1589), à côté de la basilique Saint-Pierre, qui a conservé son prestige lié au martyre de l'apôtre.

 

Le pape Innocent III (1160-1216), prend l'habitude de résider dans ce palais qui devient le deuxième pôle administratif du Saint-Siège, à côté du Latran.

Le 17 janvier 1377, cédant aux prières de Sainte Catherine de Sienne et faisant fi des lamentations de son entourage, attaché au Palais des Papes et à son luxe, le pape Grégoire XI, dernier pape français, met fin à la « captivité d’Avignon » et réinstalle le Saint-Siège à Rome. Il trouve le palais du Latran dans un tel état de dévastation qu'il doit s'établir au Vatican !

 

Une basilique triomphante

En 1506, la vieille basilique Saint-Pierre menaçant ruine, le pape Jules II (1443-1513), décide sa reconstruction.

Pour financer cette entreprise, il fait appel à la générosité des fidèles, avec entre-autre la vente des indulgences.

La collecte des dons donne lieu en Allemagne à des abus qui scandalisent le moine Martin Luther, d'où le protestantisme et les premières guerres de religion. Cela n'empêche pas les travaux de suivre leur cours.

 

Une basilique triomphante

Les plus grands artistes de la Renaissance italienne sont associés à la construction de la nouvelle basilique.  L’architecte Bramante dessine le plan de la basilique. En rupture avec la tradition médiévale, il opte pour un plan en forme de croix grecque (avec quatre branches égales).

En 1546, Michel-Ange Buonarroti (71 ans) remanie les plans de son ancien rival, (mort en 1514), et dessine une majestueuse coupole (136,50 mètres de hauteur totale).

En 1605, après une longue controverse, le pape Paul V Borghèse (1550-1621), décide d'abandonner la croix grecque du plan initial. La nef est prolongée et transformée en croix latine pour se conformer aux préceptes et aux rituels de la Contre-Réforme catholique.

 

Au XVIIe siècle, l'artiste baroque Le Bernin conçoit un baldaquin monumental de 29 mètres de haut au-dessus de l'autel et de la tombe de Saint Pierre.

Il réalise également la colonnade aux 140 statues qui encadre le parvis. Parvis sur lequel un million de pèlerins peuvent assister aux cérémonies et voir la célèbre fenêtre d'où les papes adressent leur bénédiction urbi et orbi (« à la ville et à l’univers »).

 

Le Vatican

D'une superficie de 22 000 m2 (quatre fois plus vaste que Notre-Dame de Paris), Saint-Pierre est de fait le plus vaste édifice religieux qui soit. La splendeur de sa façade, de sa colonnade et de sa nef intérieure en fait le chef-d’œuvre de l'architecture baroque.

En 1940, la découverte d'une très ancienne nécropole chrétienne a paru confirmer la présence de la dépouille de Pierre sous le maître-autel de la basilique.

 

Les indulgences

La vente des indulgences, simple certificat (payant) de confession, nécessaire pour continuer une carrière dans la fonction publique après une grave faute. L’indulgence avait vocation à la pédagogie pour tempérer les mœurs des puissants en tapant sur la corde sensible…. Le porte-monnaie.

Les dérives ont commencé avec la construction de Saint-Pierre. A partir de là, des moines colportaient à travers la chrétienté des certificats en blanc qu'ils vendaient comme des camelots.

Le succès fut immense, il y en avait à tous les prix et pour toutes les catégories de fautes. On pouvait donc s'acheter, selon ses moyens financiers, un certain nombre de passe-droit dénaturant complètement le principe de la confession.

 

Sources : Camille Vignolle, les amis d’hérodote

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10 novembre 2024 7 10 /11 /novembre /2024 21:53
Vue du mur en 1986, la partie Ouest couverte de graffitis et de peintures murales.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dès 1947, l'Europe se divise en deux camps ennemis, avec la mise en place d'un « rideau de fer », de Lubeck (port sur la mer Baltique au nord de l’Allemagne) jusqu'en Tchécoslovaquie et au-delà. Enclavée dans la zone d'occupation soviétique, l'ancienne capitale allemande, Berlin, est elle-même partagée entre les Occidentaux et les Soviétiques. 

Les Soviétiques tentent de chasser leurs anciens alliés en organisant un « blocus de l’ancienne capitale du Reich ». Face à la détermination des Anglo-Saxons, les tensions entre les deux blocs vont conduire à la construction du Mur.

 

Le Mur avant le Mur

Le 24 juin 1948, les Soviétiques, qui occupent Berlin-Est, coupent les communications terrestres entre l'enclave de Berlin-Ouest, répartie en secteurs anglais, américain et français, et l'Allemagne occidentale.

La réussite de ce coup de force aurait signifié l'abandon par les alliés occidentaux de Berlin et l’approbation de son occupation par les Soviétiques. Pendant près de onze mois, les Américains et les Anglais organisent un pont aérien pour ravitailler les Berlinois de l'Ouest.

Ce pont aérien, malgré un coût financier élevé et 76 morts finit par contraindre les Soviétiques à mettre fin au blocus, en mai 1949.

La détermination des Occidentaux à ne pas abandonner Berlin-Ouest aux Soviétique devient pour eux, la première raison de la construction du mur de Berlin.

 

En 1950, le Land (région administrative) de Berlin-Ouest est intégré au sein de la nouvelle République fédérale d'Allemagne (RFA). Son statut d'enclave occidentale au milieu d'un territoire contrôlé par la RDA est ainsi confirmé.

L'existence de Berlin-Ouest continue d'être insupportable pour les Soviétiques. Berlin-Ouest est le principal espace de transit des Allemands de l'Est émigrant à l'Ouest pour travailler ou fuir le régime. Les 500 000 personnes traversent chaque jour la ligne de démarcation berlinoise, à pied ou par les réseaux de communication ferroviaire et métropolitain, deviennent de plus en plus difficile à contrôler.

 

En 1958, déjà plus de trois millions d'Allemands de l'Est ont fui pour la RFA. Cette hémorragie humaine prive la RDA de main-d'œuvre et montre à la face du monde la faible adhésion à la soviétisation de l'Allemagne de l'Est.

Le 27 novembre 1958 L'URSS tente un nouveau coup en lançant un ultimatum exigeant le départ des troupes occidentales dans les six mois pour faire de Berlin une « ville libre » démilitarisée. Les alliés occidentaux refusent. En 1961, les Soviétiques prennent donc la décision de faire supprimer par la RDA la ligne de démarcation berlinoise en construisant un mur, qui deviendra « le mur de la honte ».

La construction du mur commence les 12 et 13 juin 1961 avec la pose de grillages et de barbelés autour de Berlin-Ouest.

 

Le 13 août 1961, soit en plein pont estival pendant lequel nombre de chefs d'État occidentaux sont en vacances. Les Soviétiques font annoncer par la RDA avoir l'agrément du pacte de Varsovie et présente la construction d’un « mur de protection antifasciste ». Fruit d'une préparation longue et minutieuse, des unités armées de la RDA encerclent Berlin-Ouest de façon hermétique et la construction du mur se réalise dans un temps record.

 

Le mur de la protection pour l’est, celui de la honte pour l’ouest.

Côté Est, sur une largeur variant de 5 à 200 mètres, il est bordé de mines anti-personnelles, de pièges pour tanks, de barrières d'alarme... et l’œil des Vopos qui n’hésitent pas à faire feu. Au mur de 3,5 m de hauteur et de 155 km encerclant Berlin-Ouest s'ajoutent les « murs » créés par la fermeture des réseaux de communication ferroviaire et métropolitain entre Berlin-Ouest et Berlin-Est.

69 points de passage sur 81 sont fermés dès le 13 août, par des barbelés et des murs de briques.

Le seul point de passage autorisé aux visiteurs étrangers est situé dans Friedrich Strasse (Checkpoint Charlie). Il est tout de même ouvert jour et nuit.

Entre les deux Berlin, c’est la fin des échanges économiques : 63 000 berlinois de l'Est perdent leur emploi à l'Ouest, et 10 000 de l'Ouest perdent leur emploi à Berlin-Est.

 

La chute du mur

En 1989, suite au vent de libération impulsé par le nouveau Secrétaire général du Parti Communiste de ‘L’Union Soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, le gouvernement de la RDA ne parvient plus à enrayer l'émigration car celle-ci utilise un nouvel espace de transit, la Tchécoslovaquie, qui finit, sous la contrainte des milliers de voitures fuyant l'Est, par ouvrir ses frontières avec l'Autriche.

Le 9 novembre 1989, Günter Schabowski, membre du bureau politique, annonce la décision du gouvernement de RDA d'autoriser « les voyages privés à destination de l'étranger [...] sans aucune condition particulière ».

Quelques heures plus tard, les douaniers de Berlin ne parviennent plus à faire face à la demande et ne peuvent faire autrement de que de laisser simplement passer. Les premiers coups de pioche sont donnés sur mur qui coupe Berlin en deux… Le mur de la honte est vaincu. Les gardes demeurent l’arme au pied.

Des deux côtés de « l’ex-rideau de fer » hérité de la « guerre froide », la liesse est générale.

Fin 1989 et en 1990, il est démantelé à raison de cent mètres en moyenne par nuit, avant l'organisation d'une démolition officielle qui se termine fin 1991. Six pans ont été toutefois conservés pour mémoire.

 

Le mur, une cicatrice économique et humaine.

Avant la guerre, Berlin était le plus gros pôle économique et industriel d'Allemagne. Puis Berlin-Ouest, en raison de son statut d'exception s'est retrouvé écartée de tous les secteurs d'entreprise innovants.

À Berlin-Est, le système d'économie planifié socialiste, avec des entreprises étatisées et une organisation en grosses entreprises, a entraîné déficience dans l'organisation et la rentabilité de l'économie.

Berlin redevenu en 1990, capitale allemande au détriment de Bonn, bénéficie de l'apport croissant d'administrations politiques nationales, de l'implantation d'institutions diverses, de l'installation de marques connues et surtout d'un essor touristique. La ville a retrouvé ses « Champs Élysées », avec l'avenue Unter den Linden (« sous les tilleuls »), artère Ouest-Est allant de la porte de Brandebourg jusqu'à la place du château royal.

 

Pendant les 28 années de l’existence du mur (août 1961 au 8 mars 1989), l'appel de la liberté reste constant. Des milliers d'Allemands de l'Est tentent de le franchir au péril de leur vie : escalade du mur, mais aussi souterrains, voitures spécialement transformées, fuites à la nage sur la Spree. Au total, 5 075 personnes réussissent à s'évader de l'Est pour Berlin-Ouest, 588 périssent dans cette tentative.

 

Le Mur de Berlin en quelques dates (1961-1989)

• 17 juillet - 2 août 1945 : conférence de Potsdam

• 24 juin 1948 : blocus de Berlin

• 21 septembre - 3 octobre 1949 : RFA et RDA

• 17 juin 1953 : état de siège à Berlin-Est

• 12 août 1961 : construction du mur de Berlin (155 kilomètres)

• 24 août 1961 : première victime du mur

• 3 septembre 1971 : traité des quatre puissances

• 21 décembre 1972 : la RDA reconnue de facto souveraine

• 7 octobre 1989 : les 40 ans de la RDA fêtés à Berlin

• 4 novembre 1989 : un million d'Allemands sur Alexanderplatz

• 9 novembre 1989 : le mur est ouvert

• 1er juillet 1990 : union monétaire entre la RFA et la RDA

• 23 septembre 1990 : le parlement de RDA vote la réunification

• 2 juin 1991 : Berlin redevient capitale de l'Allemagne unifiée

• 19 avril 1999 : le Bundestag prend possession du Reichstag

 

 

 

 

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7 novembre 2024 4 07 /11 /novembre /2024 22:26
Carte Historia 7 août 2024

 

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, l'Afrique du Nord française (départements d'Algérie, protectorats du Maroc et de la Tunisie) sous l'autorité du gouvernement de Vichy, soumis à l'occupant allemand.

À l'opposé de ses alliés américains qui auraient préféré une attaque frontale avec, dès 1942, un débarquement sur les côtes françaises, Winston Churchill, a toujours manifesté une prédilection pour les attaques périphériques, d’où l’idée d’un débarquement en Afrique du Nord.

Le 8 novembre 1942, les troupes anglaises et américaines débarquent en Afrique du Nord sous le commandement du général américain Dwight Eisenhower.

C'est l'opération « Torch ». Premier des débarquements alliés dans l'espace nazi, avant ceux de Sicile, Normandie et Provence...

 

Pour Churchill, l'opération « Torch » présente le double avantage de soutenir l'armée britannique qui, sur le front égypto-lybien, résiste à l'Afrika Korps de Rommel, et d'offrir une base commode pour un futur débarquement sur les côtes européennes.

Dans le plus grand secret, 80 000 américains sont mobilisés pour débarquer à Casablanca, Oran et 20 000 soldats Britanniques pour Alger.

 

À sa grande colère, le général de Gaulle, chef de la France Libre, n'est même pas informé de l'opération. Ce mépris des Alliés à son égard est d'autant plus injuste qu'un mois plus tôt, à Bir Hakeim, les Français Libres du général Koenig ont apporté une contribution décisive à la victoire alliée d’El Alamein.

 

La résistance des Français

A Alger, alors que les flottes d'invasion sont déjà en vue des côtes, le consul américain Murphy va voir le général Juin, (commandant en chef des troupes françaises d'Afrique du Nord), et lui demande de s'abstenir à résister. Embarrassé, le général renvoie Murphy vers son supérieur, l'amiral Darlan, (dauphin de Pétain), qui se trouve par hasard à Alger où il est venu rendre visite à son fils malade.

Darlan ressent comme un camouflet l'initiative anglo-saxonne. Il donne d'abord l'ordre de résister à l'invasion, mais finit par signer la reddition d'Alger après un baroud d'honneur. Même chose à Oran, où le général Eisenhower débarque à la nage, sa jeep ayant chaviré.

 

À Casablanca, la flotte d'invasion bombarde la ville et frappe également deux navires de réfugiés civils en provenance de Conakry et de Dakar, qui entraient malencontreusement au même moment dans le port.

Après trois jours de combats, on comptera environ 1400 morts du côté français, (essentiellement à Casablanca,) et 400 morts du côté allié. L'Afrique du Nord passe alors sous le contrôle anglo-américain... tout en conservant l'administration et les lois de Vichy.

 

Le reflux de l'Axe

Hitler va réagir à l'invasion de l'Afrique du Nord par l’occupation de la « zone libre », en France, en violation des accords d’armistice du 22 juin 1940 avec le maréchal Pétain. C'est l'opération « Attila ». 

Pour échapper aux Allemands sans avoir à se livrer aux ennemis traditionnels de la marine française, les Anglais ! La flotte française en rade à Toulon se saborde le 27 novembre sur ordre de l'amiral Jean de Laborde

Revendiqué par l'Italie, la Tunisie, protectorat français est occupée par les Allemands et leurs alliés italiens, obligent les 70 000 juifs tunisiens de se soumettre au port de l'étoile jaune, cas unique hors du continent européen...

 

Première reculade des nazis.

Dans le désert libyen, à El-Alamein, le général Montgomery repousse l'Afrika Korps de Rommel. Pris en tenaille, les Allemands et les Italiens n'ont pas d'autre issue que de se retrancher sur Bizerte, en Tunisie, d'où ils regagneront l'Europe en mai 1943.

En janvier 1943, Roosevelt et Churchill se retrouvent à Casablanca pour une conférence où ils préparent la libération complète de l'Afrique du Nord et l'invasion de la Sicile (opération Husky, 10 juillet 1943).

 

Sources : Les amis d’Hérodote, historia.

 

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31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 09:05
Une jack-o’-lantern traditionnelle (navet) irlandaise du début du XXe siècle exposée au Museum of Country Life (en)

 

Ce soir 31 octobre, veille de la Toussaint, l’âme errante de Jack’O Lanterne, réapparaitra en souvenir de sa mort.

Jack est probablement le personnage le plus populaire associé à la fête d’Halloween.

Cet homme avare, ivrogne, méchant et égocentrique, qui probablement aurait été maréchal-ferrant est né d’un vieux conte irlandais.

 

La légende nous raconte qu’un soir, alors qu’il était dans une taverne, et qui se soûlait comme à son habitude, Jack bouscula le diable. Ce dernier lui demanda son âme en échange de faveurs diaboliques.

Jack accepta de le suivre à une condition : que le diable lui paye un dernier verre. Le démon accepta et se transforma en une pièce de six pence pour payer sa tournée. Jack se saisit de la pièce et la glissa dans sa bourse en cuir. Or celle-ci contenait une croix en argent.

Le diable ne pouvant plus se transformer de nouveau, était prisonnier sous la forme de cette petite pièce. Ainsi pris au piège, il fut contraint d’accepter la demande de Jack : lui donner un délai de dix années supplémentaires avant que celui-ci ne vienne de nouveau réclamer son âme.

 

Dix ans plus tard, sur une route de campagne le malin se présenta à lui pour réclamer son dû. Jack lui demanda alors une ultime faveur : que le diable cueille pour lui une pomme avant de le suivre.

Le diable accepta et juché sur ses épaules, il grimpa à l’arbre. Jack sortit alors son couteau et grava une croix sur le tronc, piégeant ainsi une fois de plus le cornu.

Jack proposa alors de le libérer seulement contre la promesse du diable de ne jamais revenir. Le diable n'eut d'autre choix que d'accepter et Jack effaça la croix.

 

Mais lorsqu’il mourut, ses nombreux péchés lui interdirent les portes du paradis, et le diable refusa de récupérer son âme en enfer.

Jack, réussi néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d’éclairer son chemin dans le noir. Il plaça alors le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne, et se vit condamné à errer sans but jusqu’au jugement dernier, avec sa lanterne*.

Depuis, cette âme errante porte le nom de ‘Jak of the Lantern’ (Jack à la lanterne) et réapparaît à chaque anniversaire de sa mort, à Halloween, la veille de la Toussaint...

 

Le terme « Jak à la lanterne » désignait à l’origine un veilleur de nuit ou quelqu’un portant une lanterne.

La tradition irlandaise de creuser des navets lors de la nuit d’Halloween (en souvenir des âmes perdues comme celle de Jack), fut remplacée, lors de l’exode massif des Irlandais vers les Amériques en 1845-1850 (grande famine en Irlande) par celle de creuser des citrouilles qu’ils trouvèrent sur place.

Cette tradition, plutôt campagnarde, ne s’est répandue partout aux États-Unis que depuis le début du XXe siècle.

Les citrouilles utilisées sont d’une variété particulière de ce cucurbitacée orange, devenu rapidement le symbole principal de la fête d’Halloween, grâce à leur forme rappelant un visage, et à la facilité avec laquelle on peut les creuser.

*Le fait de creuser des têtes de mort dans des navets pour fabriquer des lampions, n’est pas une tradition exclusivement irlandaise et n’est pas associée qu’à Hallowen.

 

 

 

 

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